"Voyage en Orient" est un récit de voyage passionnant, considéré comme l’une des plus belles œuvres de Gérard Labrunie, connu sous le nom de Nerval, écrivain d’inspiration romantique et poète rêveur.Parmi ses œuvres, nous citons: Les chimères; Les filles du feu et bien sûr » Voyage en Orient » d’où est tiré l’extrait que nous traiterons. Le récit est le fruit de réflexions de l’auteur sur la culture orientale. Gerard de Nerval a assisté à une cérèmonie de Mariage. Après son retour, il présente quelques réflexions sur ce qu’il a perçu. Nous retenons deux idées, qui nous semblent dominer dans certains passages: La cérèmonie a inspiré à Nerval, que la société égyptienne est à la fois égalitaire et inégalitaire par certains aspects. Aux yeux de l’auteur, il existe une forme d’égalité et de justice sociale, dans la mesure où les mariages se déroulent presque de la même manière, chez les pauvres comme chez les riches, tout le monde célèbre dignement ce jour qui démeure important en Orient, qu’est le jour de mariage. Les pauvres se montrent très solidaires entre eux: ils se soutiennent et offrent ou prêtent les uns aux autres tous les besoins nécessaires pour le mariage: bijoux, vêtements, etc. comme l’exemple des musiciens, afin d’envelopper la mariée dans un univers magique et Majestueux. Pour Nerval, la mariée, même si elle n’est pas belle ou pauvre, elle est sublimée par le mariage. Elle, est présentée dans une belle allure et apparaît telle une reine, d’ailleurs, il la compare aux reines de l’antiquité. Cela nous fait penser à Cléopatre et Néfertiti. Nous citons: « Une reine étalant la pourpre( la pourpre symbolise la noblesse) et les joyaux ». L’auteur nous fait aussi l’éloge de la condition des hommes en Orient, fait référence indirectement à la polygamie, ce qui constitu une forme d’inégalité sociale entre femme et homme. Les hommes contrairement aux femmes ont le droit de renouveler plusieurs fois le mariage. Voici le passage qui le consigne: « Un seul homme aura le secret de cette beauté ou de cette grâce ignorée, un seul peut tout le jour poursuivre en paix son idéal et se croire le favori d’une sultane ou d’une fée, le désapointement même laisse à couvert son amour-propre ». Tandis que, la femme, n’a droit qu’à une seule cérèmonie et n’est jamais la favorite d’un homme. Elle est présentée tel un objet de progéniture, pocédée et donc chosifiée. Nous sommes devant une représentation du monde arabe, la terre des Harem, le pays des milles et une nuit, le paradis dont rêvent tous les hommes. Gerard de Nerval, tel que nous le connaissons, fasciné par l’Orient et désireux des privilèges accordés aux hommes en orient, se dévoile admiratif, émerveillé et nostalgique à l’idée du pouvoir de l’homme sur la femme( ce pouvoir qui commençait déjà à diminuer à ce moment là en Europe, à l’époque. Sans oublier, rappellons-le, la religion interdisait la polygamie en Occident: ce qui explique la fascination de Nerval). Il décrit la cérèmonie avec beaucoup d’exagération, d’ailleurs, il annonce son émerveillement au tout début du passage en disant: « Je suis rentré ému » et termine avec une interrogation: « Tout homme n’a-t-il pas le droit, dans cet heureux pays de renouveler plus d’une fois cette journée de triomphe et d’illusion ? » L’auteur sous-entend par »illusion » une sorte de camouflage de la réalité. Le jour de mariage est présenté comme un rêve parfait et extraordinaire. Les hommes semblent priviligiés dans la société et dominants.
À travers ce passage, nous déduisons que Nerval est fasciné par l’Orient et semble avoir oublié le coté sombre de la vie quotidienne en Egypte. Sa description du mariage est idéalisée.
Dans ce passage l’illusion et le fantasme prennent le pas sur la réalité: l’auteur est sous l’émotion.
Ainsi quand nous aimons, nous ne voyons que les qualités et les belles choses.
L’œuvre de Nerval est toujours d’actualité, elle nous met face à la réalité.
Cette lecture est une invitation à la lecture.