Un cri je le veux un cri, Un cri fou passionné comme celui d’un ado qui gerce les incertitudes survole les interdits sans autorisation comme le font les oiseaux…Un cri antral débordant sur ces images qui reviennent en bande saper le moral réveiller le cauchemar et dérider nos vieilleries
Un cri aigu strident comme celui de l’alarme que mes jeunes tirent encore et encore sans désespérer sur les mamelles d’une mère immonde inféconde mais qui reste mère indéniablement mère
Un cri terriblement fort puissant qui me relève des décombres de ma mémoire mnésique pour ce passé si proche et tellement hideux pâle fait d’injustice et d’indignité
Un cri râleur qui racle le fond de vie dans ce fond de verre dans ce fond de bulle dans lequel ressurgit la mémoire de ces tombes non encore asséchées couvertes de mousse de fougères et de secrets honteux où la vierge est dépecée et le martyr une tombe abandonnée avec pour seul script un nom et un désengagement impatient
Un cri rugissant comme celui que pousse le moribond dans un instinct de survie faisant partir aux éclats les instances marécageuses et les débris de liberté volée
Un cri frémissant torride qui ne laisse rien à l’emporte pièce sans sursis ni cassation juste de la foi et de la création
Un cri terriblement sismique contre les infinis de ma prison contre les donneurs de leçons qui avancent drapés de leur toge d’hypocrisie et de fins intérêts pour gommer l’histoire et se mettre encore à l’abri
Un cri solide dru contre les enjeux dramatiques des scènes politiques des geôles de l’esprit qui dégrafent à nouveau les ceinturons de la répression
Un cri insurmontable beau fécond qui brave la politique insane la majorité silencieuse les décisions impopulaires les urnes incertaines les rêves impossibles les votes doublés de mascarade ou de vent