Seul le conservatisme, la corruption, le népotisme et l’esprit mafieux sont lot des Tunisiens.Le passé érigé en dogme religieux par les névrosés islamistes obsédés par la wahhabisation sectaire des esprits sous couvert de l’arabisation, on le connait: très marginal et dévastateur surtout sur l’identité plurielle en terre d’Ifriqiya.
Nul ne peut nier qu’avant la colonisation arabe qui a causé l’une des pires catastrophes écologiques et humaines de tous les temps, la Tunisie n’était pas une terre de libertés de culte et de conscience dans l’esprit de l’article 18 de la charte universelle de des droits de l’homme et du citoyen.
Ne nous cachons pas derrière nos petits doigts pour mythifier et glorifier ce qui n’est en réalité qu’un vent de sirocco. Indépendamment de toutes les réserves que certains d’entre nous ont émises sur la vraie nature de la révolution tunisienne, on ne saurait nier qu’une fraction de la population tunisienne, notamment sa frange éclairée et j’insiste là-dessus dont ses jeunes diplômés chômeurs, a voulu un jour changer les choses en voulant rendre sa dignité et son honneur au peuple dans son ensemble, afin de marquer une réelle rupture avec le passé et en finir avec l’ancien système népotique, corrompu et tyrannique. Résultat: on a changé les hommes mais pas le système. Or, on a oublié qu’il ne peut y avoir de lutte politique sans lutte culturelle, cette secousse sismique qui bouleverse l’ordre socio-culturel établi balayant sur son passage toutes les scories héritées du passé. Une vraie révolution qui ne se traduit pas par un choc culturel, celui qui fait prendre conscience aux gens de la fatuité et la déficience des comportements et des mentalités inadaptés et désuets est une révolution inachevée qui ne peut que les entraîner inexorablement dans la voie de la contre-révolution et du rétablissement inéluctable de l’ancien ordre. On continuera ainsi à faire du neuf avec de l’ancien. Si effectivement en Tunisie il y eu un changement, il n’est que de façade, nul ne peut nier qu’in fine cette révolution a révélé le vrai visage de la masse tunisienne qui porte sur lui toutes les stigmates du régime déchu. Au point que l’on se demande si elle-même n’était pas impatiente de baigner dans les eaux nauséabondes des vices et des tares qui ont la fortune de l’ancienne mafia au pouvoir. On dit souvent que chaque peuple a le régime qu’il mérite. Est-ce à dire que l’ancien régime était à l’image de la masse tunisienne ou que c’est lui qui l’a façonnée ? Je dirais plutôt qu’il y avait une interaction entre les deux. Mais pas seulement, car on a tendance de faire abstraction de la culture impérialiste arabo-musulmane de ce peuple qui l’ a dépouillé de son âme Amazigh, d’homme libre capable de se libérer du poids du passé, pour faire de lui un homme figé dans l’histoire. Cet immobilisme et réticence hostile au changement l’inhibent dans sa volonté réelle de rompre avec les affres du passé. De ce fait, la culture ultra-conservatrice environnante et son goût prononcé pour le fatalisme et son bigotisme rendent toute tentative de changement impossible surtout qu’elle est revêtu du sceau de la religion qui interdit de modifier ce que Dieu a ordonné et conçu. Bilan de cette rupture politique: les élites tunisiennes ont voulu faire un changement politique et contribuer au bien-être de leurs concitoyens, la masse a voté en toute liberté démocratique, la pire hérésie qui soit au monde, a choisi de rester fidèle à ses prétendues valeurs qui sont les vrais causes pourtant de son sous- développement matériel et son désoeuvrement culturel. Enfin, quant aux perspectives: elles sont très faciles à dessiner, ce sera toujours comme avant et en pire. Tout système qui ne change pas ses rouages finit par dégénérer, péricliter et disparaître. C’est comme pour les mariages consanguins et les risques génétiques qu’ils font encourir aux communautés qui les pratiquent. Malformations congénitales et anomalies de déficiences organiques et mentales. Le conservatisme endémique est la voie ouverte à la dégénérescence des peuples. La nouvelle mafia familiale qui en train de mettre la Tunisie sous sa coupe réglée s’inscrit dans la tradition népotique propre à la culture politique des peuples dont leur seul destin humain est l’avilissement et l’assujettissement au despotisme éternel. Tant qu’il n’ y pas cette rupture profonde avec les habitudes d’un autre temps et rétrogrades, il ne peut y avoir d’autre voie que le conservatisme et la réaction.