Najeh Dali: Un rapport qui vient d’être publié en France révèle l’importance de la relation entre l’alimentation saine et le cancer.D’une façon générale, depuis les années 1960, on a constaté dans le monde industrialisé l’augmentation régulière de certains cancers comme cancer de la thyroïde, cancer du sein, cancer de la prostate, tumeurs du cerveau, mélanomes malins (cancers touchant la peau et les muqueuses),lymphomes (cancers touchant les éléments du sang)
Pour les facteurs qui sont le plus soupçonnés dans le déclenchement les tumeurs, les scientifiques ont montré que les facteurs de risque les plus fréquemment évoqués sont ceux liés à l’environnement et la consommation comme les produits toxiques utilisés dans la vie quotidienne ainsi que les pratiques professionnelles été la consommation non raisonnée des alcools, tabac…
En effet, environ 1/3 des cancers les plus communs pourraient être évités en France grâce à la prévention nutritionnelle basée sur l’allaitement, la consommation de fruits et légumes, et l’activité physique régulière
Pour les facteurs génétiques, on estime que 5% à 10 % des mutations génétiques à l’origine d’un cancer sont héréditaires. Il s’agit notamment du cancer du rein de l’enfant, du cancer de la thyroïde et du cancer de la rétine.
L’hérédité joue un rôle de facteur favorisant dans certains cancers, tels que le cancer du côlon et le cancer du sein.
Pour ce qui est des molécules chimiques, actuellement, 3% seulement de l’ensemble de ces substances chimiques ont fait l’objet d’une analyse de toxicité.
Par contre la relation entre l’alimentation et le cancer a mieux étudié.
L’influence de l’alimentation sur le cancer fait encore l’objet de nombreuses études.
A cet effet, depuis 20 ans, les liens existants entre consommation alimentaire et cancers font l’objet de d’un très grand intérêt de la part des chercheurs et du grand public.
Les vastes études épidémiologiques en cours dans plusieurs pays devraient apporter de nouvelles preuves dans les années qui viennent. Néanmoins de nombreuses connaissances sur le rôle de certains aliments sont d’ores et déjà disponibles.
Notre façon de manger joue un grand rôle sur le risque de cancer.
Cette réalité a été montrée en comparant les cancers qu’ont les gens vivant dans différentes régions du monde.
il y a des pays où on a 20 ou 30 fois moins de cancers du sein, du colon, de la prostate que d’autres.
Ce sont des cancers de pays développés et la France est, hélas, dans le peloton de tête, même si d’autres pays sont encore plus touchés.
Une des preuves qui montrent que l’alimentation affecte plus le cancer que l’hérédité.
Si les pays comme la Chine ou le Nigeria ont moins de cancers du sein ou du côlon, c’est peut-être que les Asiatiques ou les Africains sont « résistants » à ces cancers.
Pas du tout, car quand ces gens viennent habiter dans un pays riche, ils ont autant de cancers que les habitants de ces pays voire plus. C’est donc bien le mode de vie qui joue un rôle, en particulier l’alimentation.
Les études ont montré qu’il est certain qu’il y aurait moins, beaucoup moins, de cancers si on mangeait plus de fruits et plus de légumes.
Chaque fois qu’on fait une étude épidémiologique, et il y en a eu des centaines dans beaucoup de pays différents, on retrouve l’effet protecteur des fruits et des légumes.
Pour certains cancers l’effet est fort et très net, on est donc sûr que les fruits et légumes protègent. Ainsi, ceux qui mangent 400g de légumes par jour ont 3 à 4 fois moins de cancer de l’estomac que ceux qui en mangent 40g, et ce sont les agrumes (oranges et citrons) qui protègent le plus contre le cancer de l’estomac. Même chose pour les cancers de la bouche ou du pharynx.
Pour d’autres cancers, l’effet des fruits ou des légumes est net, mais moins fort: ainsi les gros consommateurs de légumes ont un risque de cancer du côlon diminué d’un quart environ. Enfin pour d’autres cancers, l’effet des fruits et des légumes est faible, et l’on n’est pas si sûr qu’il y ait protection, notamment contre les cancers du sein ou de la prostate.
En effet, les fruits et légumes contiennent des vitamines, des antioxydants, des polyphénols.
Souvent ce sont les « couleurs » qui semblent bonnes: le rouge des tomates, l’orange des carottes, le vert des épinards, le bleu des myrtilles, le marron du thé… mais il n’y a pas que les couleurs, il y a aussi les produits qui donnent un goût et une odeur forte. Ainsi, l’ail, l’oignon ou les choux sont actifs, aussi, au moins dans les études expérimentales.
Donc il est de notre intérêt dans notre société qui délaisse de plus en plus notre régime alimentaire rationnelle pour se diriger vers les fastfood plein de produits gras, de revenir vers notre régime alimentaire basée une alimentation basée sur une composition de fruits et des légumes frais et surtout des huiles naturelles comme huiles d’olives riches en antioxydants
A cet effet, il est conseillé de tenir de ces trois facteurs:
– la consommation de fruits et légumes: le niveau de preuve est jugé probable pour plusieurs cancers: bouche, pharynx, larynx, oesophage, estomac, poumon.
– l’allaitement maternel: le niveau de preuve est jugé convaincant pour le cancer du sein, cancer le plus fréquent chez la femme.
– l’activité physique: le niveau de preuve est actuellement considéré comme convaincant pour le cancer du côlon qui est l’un des cancers les plus fréquents.
Le sport, la consommation de fruits et légumes, de préférence issus de l’agriculture biologiques et l’allaitement au sein, sont ainsi trois facteurs qui permettent d’amoindrir les risques d’avoir un cancer.
Najeh Dali