En tant qu’organisation militaro-fasciste, Ennahdha en digne héritière islamiste du fascisme hitlérien et mussolinien, mais sans la devise travail, famille, patrie et l’esprit national-socialiste qui caractérisait ce dernier, mène une guerre larvée et sans relâche depuis plus d’un an contre la Grande Centrale Syndicale tunisienne de l’UGTT. fondée le 20 janvier 1946 par Farhat Hached, grande figure du mouvement national tunisien à côté de Habib Bourguiba, né en 1914 et assassiné le 5 décembre 1952 par une organisation paramilitaire anti-indépendantiste, la Main Rouge favorable à la colonisation française de la Tunisie, comme elle-même elle l’est avec le colonialisme rampant de la Tunisie par le Qatar.
La date du 4 décembre 2012 choisie par Ennahdha pour lâcher ses meutes de loups dont certains étaient des étrangers juste la veille de la commémoration du 60ème anniversaire de l’assassinat de Farhat Hached, n’a rien de fortuite ou malencontreuse. Elle est caractéristique de son idéologie antipatriotique, criminelle, félonne, anti-ouvrière et ultralibérale.
En effet, en s’attaquant lâchement à la mémoire de Hachad, après avoir déjà profané son mausolée le 24 février 2012, Ennahdha cherche surtout à effacer de la mémoire tunisienne tous les symboles qui rattachent les générations actuelles et futures à l’histoire du nationalisme tunisien et de ses luttes héroïques contre les forces d’occupation étrangère.
Pour pouvoir imposer son empreinte à la Tunisie, elle se doit de déconstruire l’identité tunisienne, de la détricoter, de la faire disparaître du conscient collectif national afin qu’il n’y ait pas de catalyseur pour un éventuel réveil national. Ce n’est pas par hasard qu’elle réserve ses munitions assassines post-mortem à au duo Bourguiba-Hached, véritables figures tutélaires de la fierté nationale et de l’âme patriotique tunisienne. Pour la bonne marche de la mise en œuvre de sa politique totalitaire, elle entreprend minutieusement de couper le cordon ombilical qui relie les tunisiens à leur histoire nationale qui a fait entrer le pays dans le Panthéon des Etats modernes et indépendants. Pays pionnier dans les luttes ouvrières et la décolonisation, ayant servi de détonateur tant pour le mouvement national algérien que pour le syndicalisme libyen.
En tant qu’organisation mercenariale et tunisophobe, Ennahdha balaye le terrain national pour y implanter des germes néfastes à l’organisme tunisien en vue de le rendre plus malléable et vulnérable pour pouvoir réformer les mentalités et façonner le tunisien sur un modèle de l’homo wahhabitus (cf. mon article: Politique, voile, schizophrénie et sexualité dans les sociétés wahhabisées).
Elle n’a jamais fait mystère de sa volonté affirmée d’instaurer en Tunisie un ordre nouveau, une antithèse du projet sociétal tant rêvé par Hached et concrétisé par Bourguiba, fondé sur des valeurs inadaptées à la personnalité tunisienne et à contre-courant des exigences du monde contemporain.
Afin de ne pas être contrecarrée dans ses desseins fascistes, elle doit éliminer le danger que représentent les organisations de masses et notamment l’UGTT.dont le début de son histoire est imbriquée dans celle de la Tunisie.
Quand bien même, la Centrale syndicale tunisienne a perdu de son aura depuis l’indépendance et ses collusions tant avec les régimes de Burguiba que de Ben Ali, il n’en demeure pas moins qu’elle présente le seul et vrai contre-pouvoir à Ennahdha. Aux yeux de l’opinion publique tunisienne, elle est un haut lieu de la résistance à l’injustice et aux abus de pouvoir et un éventuel recours contre le fascisme naissant en Tunisie.
Après avoir échoué dans sa tentative de prise en main de l’UGTT., Ennahdha redoute l’effet mobilisateur de la première organisation de masse en Tunisie, la seule à pouvoir lui faire échec et mât et l’empêcher de mener sa politique attentatoire aux intérêts nationaux du pays, de sa pérennité économique et des acquis sociaux des tunisiens. C’est de cela dont Ennahdha a peur. Elle ne peut se résoudre à admettre l’existence de cet ennemi intérieur qui risque de mettre en péril sa politique de wahhabisation des esprits, de transformation globale de la société et la création du nouveau fidèle musulman, l’homo islamicus-wahhabitus, dévoué jusqu’à l’excès, fanatique jusqu’à la mort, soumis corps et âme au diktat de ses maîtres de droit canon, capable de se transformer en bombes humaines pour les besoins de la cause d’Allah,
Ainsi en en multipliant les attaques scélérates et récurrentes contre l’UGTT. elle cherche à affaiblir et miner ses capacités de résistance et lui faire perdre tout son crédit aux yeux des tunisiens, en mal de leader dans leur jeu politique. C’est pourquoi, ils reportent tous leurs espoirs sur le leadership incarné par l’UGTT. comme elle le fut au temps de la lutte contre le colonialisme français.
Quelle autre force constituée en Tunisie pouvait réellement contrer l’appétit hégémonique de la secte ultralibérale, de dérégulation sociale et économique, en dehors de l’UGTT ? Une organisation ouvrière et patriotique qui puise ses racines bien avant 1946, irriguée par l’esprit nationaliste et combatif de Zaouch et Bach Hamba en 1907 et fruit des expériences réformistes sociopolitiques en Tunisie entamées dès le milieu du 19ème siècle.
Ennahdha en répandant son fiel et propageant son virus létal sur l’UGTT s’attaque au symbole des luttes pour l’indépendance nationale. Elle révèle aux tunisiens le vrai visage de son idéologie du Tawheed de source wahhabite et dont le porte-drapeau le plus sinistre est l’islamo-sioniste Qaradhaoui, maître à penser et gourou du terroriste jamais repenti Rached Ghannouchi. Quel contraste avec Bourguiba et Hached ! Deux hommes qui ont bâti une Tunisie humaine et indépendante, tandis que les deux premiers veulent atteler le pays au train de l’indignité politique et de la déchéance humaine. Leur seul objectif est la négation des libertés dans toutes ses formes afin de favoriser les conditions d’expansion et d’instauration des relations sociales au seul service des intérêts du grand capital expansionniste et impérial, fussent-ils les plus sauvages, et ce en œuvrant à leur consolidation par tous moyens dictatoriaux.
Ennahdha en tant qu’organisation fasciste au passé terroriste avéré continuera à exercer une forte pression sur l’UGTT. elle est comme un vautour qui cherche à étouffer sa proie avant de la dévorer; Elle est dans une phase de démonstration de force, juste pour tester la capacité de réaction de sa cible en attendant qu’elle passe à la phase de la purge stalinienne, et les liquidations physiques des syndicalistes-patriotes à l’instar de Mussolini et Hitler. A l’évidence Ennahdha n’a pas les capacités intellectuelles, conceptuelles et stratégiques pour élaborer de tels scénarios, elle ne fait qu’exécuter les plans tracés par ses Grands Maîtres Illuminatis dont l’objectif final est d’établir un nouveau désordre économique mondial, gouverné par la main invisible de Dieu et dont la Tunisie est ce laboratoire tant loué par le locataire de la Maison Blanche le syncrétique-hybride Obama..
Il est à rappeler que les premières salves tirées par Ennahdha, outre la profanation du mausolée de F. Hached, sur l’UGTT ont eu lieu lors de la tenue à Tunis de la Conférence internationale des « amis », plutôt des ennemis du peuple syrien. Elle a voulu apporter des gages de son attachement indéfectible aux chantres du Grand Capital et de prendre le monde entier comme témoin de son antipatriotisme annonciateur de la vassalisation définitive de la Tunisie dans le futur califat wahhabite sous haut contrôle des W.A.S.P. En toute évidence Ennahdha qui est un simple pion sur le nouvel échiquier américain, ne fait qu’appliquer à la lettre le plan conçu, préparé et fomenté par les stratèges du Département d’Etat conçu depuis longtemps et mis par le Département d’Etat et son concept de cyber révolution.
Promue maîtresse de la Tunisie, Ennahdha mène une véritable guerre psychologique suscitant peur et frayeur chez les tunisiens et surtout caractérisée par la répression acharnée contre la société civile, les institutions universitaires, les leaders d’opinion, les médias et surtout la l’UGTT. Abattre l’UGTT. revient à abattre la mémoire vivante de la Tunisie et à travers elle tous ces emblèmes nationaux susceptibles de servir d’aiguillons aux futures luttes de résistance patriotiques que les tunisiens auront à mener contre les envahisseurs wahhabites.
En voulant briser le fer de lance qu’est l’UGTT. Ennahdha veut couper les ailes de liberté des tunisiens. En faisant sauter le garde-fou de l’UGTT Ennahdha aura toute la latitude nécessaire pour imposer son capitalisme sauvage qui puise ses sources dans la loi de la jungle de la charia qui ne pourra prospérer que si les travailleurs sont asservis et dépourvus de leurs droits les plus élémentaires.
Ainsi, la destruction de l’UGTT est un objectif majeur et comme il est écrit dans les « Dictatures de notre époque »: « destruction des organisations ouvrières par des procédés « plébéiens », selon la juste expression de Trotski, mesures d’extrême violence, allant jusqu’à la destruction physique, contre les militants ouvriers, suppression des acquis de la classe travailleuse, établissement d’un régime d’esclavage dans les usines, etc..