Il est de règle dans tous les régimes fascistes de s’attaquer au contre-pouvoir civil, militaire, religieux et syndical…Ennahdha en multipliant les attaques scélérates, portant le sceau des caniveaux orduriers islamo-fascistes ne fait que confirmer la règle. Quelle autre force constituée en Tunisie pouvait réellement contrer l’appétit hégémonique de la secte ultralibérale, de dérégulation sociale et économique, en dehors de l’U.G.T.T ? Une organisation ouvrière et patriotique fondée par Zaouch et Bach Hamba en 1907, inspirée de l’idéologie des « Jeunes turcs » et fruit des expériences réformistes sociopolitiques en Tunisie entamées depuis le milieu du 19 ème siècle. Ennahdha en répandant son fiel et propageant son virus létal sur l’U.G.T.T s’attaque au symbole des luttes pour l’indépendance nationale.
Elle révèle aux tunisiens le vrai visage de son idéologie du Tawheed de source wahhabite et dont le promoteur le plus sinistre est l’islamo-sioniste Qaradhaoui, maître à penser du terroriste jamais repenti Rached Ghannouchi, qui est d’essence fasciste et dont le seul objectif est la négation des libertés dans toutes ses formes afin de favoriser les conditions d’expansion et d’instauration des relations sociales au seul service des intérêts du grand capital expansionniste et impérial, fussent-ils les plus sauvages, et ce en œuvrant à leur consolidation par tous moyens dictatoriaux.
Ennahdha en tant qu’organisation fasciste au passé terroriste avéré se livre à une véritable guerre de tranchées pour balayer sur son chemin de conquête absolue du pouvoir les institutions démocratiques et en premier chef l’U.G.T.T auxquelles elle cherche à leur substituer des institutions aux ordres. Qu’on le veuille ou non, la secte félonne elle-même est aux ordres des ses Grands Maîtres Illuminatis dont l’objectif final est d’établir un nouveau désordre économique mondial, gouverné par la main invisible de Dieu. Ainsi Ennahdha dont les actions violentes contre l’U.G.T.T coïncident bizarrement avec la tenue à Tunis de la Conférence internationale des « amis », plutôt des ennemis des peuples dont le peuple syrien, donne l’impression de vouloir apporter des gages de son attachement indéfectible aux chantres du Grand Capital et de prendre le monde entier comme témoin de son antipatriotisme annonciateur de la vassalisation définitive de la Tunisie dans le futur empire wahhabite sous haut contrôle américano-sioniste. En toute évidence Ennahdha qui est un simple pion sur le nouvel échiquier américain, ne fait qu’appliquer à la lettre le plan conçu, préparé et fomenté par les stratèges du Département d’Etat et depuis l’arrivée du syncrétique islamo-chrétien Obama à la Maison Blanche.
Ennahdha mène aujourd’hui une action politique axée sur l’intox, l’intimidation, la propagation de fausses rumeurs, la multiplication de démentis, brandir les spectres de la violence, exercer des pressions permanentes sur l’opinion publique tunisien, créer un climat délétère et insoutenable, elle mène une véritable guerre psychologique suscitant peur et frayeur chez les tunisiens et surtout caractérisée par la répression acharnée contre la société civile, les institutions universitaires, les leaders d’opinion, les médias et surtout la cible à abattre qu’est l’U.G.T.T. Le choix de cette cible est un tout un symbole. Il est à la fois la mémoire vivante de l’histoire patriotique nationale tunisienne dont Farhat Hachad est la figure la plus emblématique (la profanation de sa tombe n’est pas fortuite) ainsi qu’elle est aussi la digne représentante de la classe laborieuse tunisienne. Pour Ennahdha, sa propre survie à court terme dépend de la pérennité du rempart que constitue l’U.G.T.T aux yeux des nombreux tunisiens.
Le fascisme dont se nourrit Ennahdha ne peut se résoudre à admettre en son sein une institution sociopolitique susceptible de contrecarrer ses projets liberticides et attentatoires à la dignité humaine. Le capitalisme sauvage que cherche à promouvoir Ennahdha, qui puise ses sources dans la loi de la jungle de la charia ne peut prospérer que si les travailleurs sont asservis et dépourvus de leurs droits les plus élémentaires. Ainsi, la destruction de l’U.G.T.T devient une nécessité absolue et comme il est écrit dans les dictatures de notre époque: « destruction des organisations ouvrières par des procédés « plébéiens », selon la juste expression de Trotsky, mesures d’extrême violence, allant jusqu’à la destruction physique, contre les militants ouvriers, suppression des acquis de la classe travailleuse, établissement d’un régime d’esclavage dans les usines, etc.. ».
Dr Salem BENAMMAR