Pourquoi s’étonner qu’une femme violée en terre musulmane fondamentaliste ou en voie de l’être soit coupable plutôt que victime ?En effet, la notion de viol est inconnue du droit musulman d’essence essentiellement religieuse qui fixe les règles cultuelles, morales et légales auxquelles se doivent se conformer les musulmans avec des dispositions différenciées que l’on soit homme ou femme, excluant de son champ les non-musulmans soumis au régime de la Dhimma, la protection tutélaire, une sous-catégorie d’humains avant les esclaves.Dans ce contexte de droit naturel qui se veut d’origine révélée, où tout doit être soumis à l’impératif religieux, il est impossible pour un justiciable d’accéder à la justice si son préjudice résulte d’un comportement incompatible avec les prescrits de l’Islam. Pire encore, l’accusé est en droit d’accuser son accusateur si ce dernier avait contrevenu à ses obligations cultuelles par exemple.
Ainsi, le coupable se mue quasiment en justicier et se rachète aux yeux de la morale religieuse. Une sorte de pénitence qui lui permet de se donner bonne conscience lui faisant oublier le mal qu’il a fait à autrui. Ce qui donne à la justice musulmane les allures d’une justice de rédemption moralisatrice et injuste plutôt qu’une justice soucieuse des droits des personnes qui peuvent être jugées comme insolentes parce qu’elles ont fait preuve de résilience, assimilée à une fitna, pour avoir dénoncé les injustices dont elles sont victimes. Comment peut-on se fier à une justice, censée être le reflet de ce que Dieu a ordonné aux hommes, quand un coupable peut se transformer en avocat général au nom de la charia.? Est-ce un hasard si les pays musulmans comptent parmi les pays au monde qui violent les droits humains ?Est-ce un hasard aussi si les affaires de viol tournent en procès en inquisition contre les victimes ? Les fondamentalistes musulmans ne font en réalité que s’inscrire dans la continuité dogmatique du Prophète et de ses Compagnons dont les rapports aux femmes sont loin d’être d’une exemplarité irréprochable à l’image de l »Imam Ali, cousin et gendre de cet immense féministe qu’est le prophète disait dans une phrase qui résume la place de la femme dans les sources de la théologie musulmane: toute la femme est maléfique et le pire, c’est que c’est un mal nécessaire. Quant au Prophète et son amour particulier pour les femmes, il les portait tellement dans son coeur qu’il avait dit un jour: je n’ai laissé après moi une cause de tentation plus funeste aux hommes que les femmes. Une femme frappée éternellement par la malédiction éternelle divine, jugée comme le suppôt du diable, dotée de pouvoir satanique ne peut qu’être coupable d’avoir contaminée par son impureté originelle et organique l’ayant droit droit d’Allah sur terre qu’est l’homme. Champ de labour et toujours prête à forniquer avec son maître-esclavagiste même si elle est sur la selle d’un chameau. Si viol des femmes, il y a c’est parce que la religion elle-même ne reconnaît aucun droit aux femmes surtout qu’elles sont censées être dépourvues de raison et d’intelligence. Incapables de discernement et incarnation du mal malin en puissance. Le violeur n’a fait que son devoir de croyant en violant le diable qui est en elle. A Dubaï, une franco-marocaine, victime d’une tournante, condamnée à une peine de prison. En Arabie, une femme victime de viol collectif, lapidée. Au Pakistan, violée et condamnée à 12 ans de prison parce qu’elle a refusé d’épouser son violeur. Au Maroc, une jeune fille a préféré se suicider plutôt que d’épouser son violeur. En Turquie mineure violée en bande organisée et condamnée à la prison etc… Et tous ces mariages forcés, arrangés et pédophiles ne sont-ils pas autant de crimes contre l’humanité ? Le vrai Islam livre sa vérité et se dévoile au monde à travers le viol sacralisé des femmes.
Plutôt que des phrases pour décrire les rapports de l’homme à la femme dans l’Islam, il suffit de s’en référer aux verbes d’usage courant dans la société musulmane: lapider, reléguer, châtier, punir, répudier, labourer, enfanter, forniquer, enterrer, profaner, multiplier, répudier, soumettre, contraindre, admonester, frapper, voiler, harceler, bannir, brimer, priver, frustrer, humilier, sévir, dominer, asservir, infantiliser, maudire, rabaisser, culpabiliser, diaboliser, etc…. Tels sont les nobles verbes d’action du bien Noble Livre Saint que les bénis d’Allah doivent utiliser dans leurs rapports avec leurs femmes. Avec un tel répertoire, la frontière entre l’inviolabilité sacrée du corps de la femme et son viol, est aussi mince que la feuille de tabac à rouler. Quant aux verbes aimer, choyer, aduler, chérir, combler, se dévouer, respecter, ils sont réservés au Grand et Glorieux Allah. Dieu qu’il est, il n’est pas partageur. Surtout qu’ils sont synonymes dans la théologie musulmane de soumission. L’islam interdit à l’homme de se soumettre à la femme. Il est son supérieur de droit canon, y déroger revient à commettre un sacrilège qui compromettra ses chances de gagner le paradis et la vie luxurieuse et triviale, l’équivalent d’un Eros center.
Associée à Satan, elle subit logiquement le même sort que lui, c’est-à-dire la lapidation. Pour mieux comprendre les motivations des violeurs, il faut faire une lecture psychanalytique du Coran et des Hadiths. Tant qu on considère la femme comme un objet désacralisé, et un champ de labour pour que les hommes en jouissent à satiété, et malheur à celles qui s’y refusent, le viol sera toujours perçu comme un acte purificateur du corps de la femme pour chasser le Malin qui est en elle. D’où le silence du Coran sur le viol. Les atermoiements d’Ennahdha dans cette affaire sont tout à fait logiques. Elle ne va pas condamner cette sorte de sacrifice d’Abraham qui permet au sacrificateur de se laver de tous ses péchés mortels.