son retour indécent et hyper médiatisé sur le sol tunisien, accueilli comme s’il était le Messie tant attendu sous une pluie de slogans à sa gloire, que le Prophète aurait forcément reniés et châtiés de son vivant. »
Il ne passe plus un jour sans que ce mystificateur dont le nom est associé au Grand Effroi et terroriste de la foi viole les dogmes de l’Islam et ce, sans que cela ne suscite ni colère désapprobatrice, ni condamnation explicite de la part de l’autorité cultuelle tunisienne celle du grand mufti de la Tunisie.
En effet, il n’y a pas pire atteinte au sacré tel que le définit le Coran lorsqu’un homme s’auto-octroie une posture, un privilège de caractère religieux de nature à tromper les croyants et abuser de leur crédulité. Le Prophète lui-même ne s’était jamais auto-vénéré ou s’autoproclamé Guide des Musulmans ou encore moins afficher une quelconque proximité affective et spirituelle avec Allah.
Or, le Gourou illuminé Ghannouchi se comporte en toute impunité et en toute liberté comme s’il était investi d’un message messianique pour les Tunisiens qui lui serait confié par Allah. N’a-t-il pas dit un jour que l’Islam de ses parents, paix à leurs âmes, que ce n’était pas l’Islam ? Les mêmes propos que j’entends personnellement dans mes pérégrinations dans les cités françaises dans la bouche de ceux que j’appelle les purificateurs de la foi, qui veulent expurger l’Islam de toutes les influences extérieures. Dépolluer l’Islam, le décontaminer, le purifier comme si l’Islam était assimilé à la Centrale nucléaire de Tchernobyl.
Ainsi, les nouveaux écolos de la religion musulmane dont R. Ghannnouchi est désormais le Pape potentiel, en sa qualité de successeur en puissance du Philonazi Al Qaradhaoui, se donnent une légitimité dogmatique pour pouvoir propager sournoisement et insidieusement leur propre lecture des dogmes, qu’ils considèrent comme étant l’unique, l’infaillible et la plus sacralisée qui soit. C’est pourquoi, ils usent et abusent des manœuvres où se mêlent le sectarisme, la théologie primaire, l’idolâtrie, le fondamentalisme exacerbé, le culte des anciens, le réactionnisme, autoritarisme, prosélytisme agressif, despotisme, imprécations et inquisitions.
Avec leur hyper activisme, ils se positionnent comme étant les vrais musulmans et le glaive d’Allah. Aussi, au moindre autodafé contre l’Islam, ils sont hyper réactifs, amplifiant l’incident de telle sorte qu’ils s’en approprient la défense, qui les fait apparaître aux yeux de l’opinion publique comme les musulmans les plus jaloux de leur foi et par conséquent les plus vertueux et les mieux-à- mêmes de s’en faire les dignes porte-paroles de l’Islam et ses défenseurs les plus qualifiés. Devant l’aphonie de la majorité silencieuse tunisienne ou musulmane, les écolos intégristes de l’Islam, peuvent occuper le terrain médiatico-dogmatique à leur guise et leur aise. Se permettant toutes les dérives sectaires et hérétiques, sachant que personne n’oserait dénoncer leurs atteintes des dogmes de la foi.
En Tunisie, seul l’immense Mohamed Talbi, en dépit de son âge avancé, leur mène un combat acharné pour pourfendre leur dévoiement de l’Islam. Une seule voix ne fait pas la majorité et ne peut percer à elle toute seule ce nuage de soufre opaque et dense que les
schismatiques et hérétiques intégristes et à leur tête le terroriste et fomenteur des troubles en Tunisie (Fitna) ne cessent de propager dans le pays.
Dans ce contexte, quand Ghannouchi a été érigé au rang de Compagnon du Prophète, agréé semble-t-il par Allah Soi Même et affublé du titre de Habib Allah, qui signifie en arabe, élu du cœur, chéri et amant. Au vu du bunker médiatique et dogmatique dont ils sont devenus les seuls gardiens il est évident qu’aucune voix ne puisse se faire entendre pour briser les chaînes du carcan idéologique dans lesquels les nouveaux Cavaliers Noirs de l’Apocalypse et leur figure de proue R. Ghannouchi ont enserré les tunisiens.
Ils ont un art consommé et diabolique de la manipulation des masses. Ce qui pourrait relever du champ de l’apostasie devient anecdotique, et ce qui est anecdotique devient l’évènement majeur. Ils savent mieux que quiconque pervertir, façonner et conditionner les mouvements d’humeur des foules.
Au lieu de réclamer la tête de mécru avéré de Rached Ghannouchi pour imposture et apostasie, on réclame celle de Jalel Brick qui comme tout un chacun est supposé bénéficier de la clémence et de la miséricorde d’Allah. Selon le proverbe tunisien bien connu si le chameau pouvait voir sa bosse il se couperait le cou et ainsi les tunisiens pourraient faire subir à Ghannouchi le sort ce qu’on a fait subir à Al Hallaj cependant dans l’islam nul n’est en droit de se faire juge des actions et des pensées d’autrui et de lui jeter l’anathème. Conviendrait-il que Ghannouchi et ses sbires abandonnent leurs habits de procureur de l’Islam et redevenir des musulmans qu’ils devraient être et non les islamistes qu’ils sont ce qui est contraire à l’Islam.