Le Président américain Obama Barak Hussein s’inquiétant de l’avenir de la transition démocratique en Tunisie…Le Président américain Obama Barak Hussein s’inquiétant de l’avenir de la transition démocratique en Tunisie appelle en personne le Premier Ministre tunisien considéré par la justice fédérale allemande comme terroriste, alors que son pays est empêtré dans une crise financière sans précédent depuis le krach boursier de 1929, nonobstant la paralysie du Congrès et les perspectives sombres qui se profilent à son horizon avec l’échéance électorale de 2012 année de tous les dangers et pas seulement pour lui.
On ne peut que s’interroger et s’inquiéter quand au-dessous de l’intérêt appuyé surprenant de l’Administration Américaine pour un pays quasi-inconnu de son opinion publique américaine et qui ne regorge pas de surcroît d’or noir. L’attractivité tunisienne est assurément à chercher ailleurs. Au-delà du rôle envahissant du Qatar et sa colonisation de la vie politique, économique et culturelle tunisienne, il ne faut pas se laisser aller à un angélisme béat et d’y voir un signe de reconnaissance pour la Tunisie, devenue par la magie de sa révolution un acteur important dans le concert des nations. L’occident lui taille un costume mais combien il est trop large pour ses frêles épaules. Elle est mise sur le piédestal des champions avec une médaille de chocolat autour du cou alors qu’elle n’est que figurante dans le scénario de sa propre histoire. Elle subit les évènements dont les enjeux géopolitiques et géostratégiques lui échappent dont totalement. Quelle serait la portée politique d’un tel appel ainsi que le message de félicitations adressé au peuple tunisien ce soir du 14 janvier ? De tels gestes d’attention ne sont pas anodins et qui doivent forcément nous interpeller tous quant au vrai sens de l’intérêt accru des américains pour la Tunisie dont la majorité des américains sont incapables de la localiser sur une mappemonde. Sur le nouvel échiquier géo-sécuritaire américain, une partie d’échecs se jouent avec ses trente deux pièces, sauf que là il n’y a qu’un seul joueur avec ses 16 pièces qui manipule le jeu et fait déplacer ses pièces à sa convenance selon un ordre précis quant au positionnement de chaque pion sur l’échiquier.
Les américains sachant qu’ils ne peuvent jouer une partie d’échecs contre un adversaire tapi dans l’ombre et par conséquent non-identifiable et imprévisible, préfèrent le faire sortir de l’ombre et le vêtir des habits de lumière pour s’en servir comme un nouveau jalon dans le cadre de leur politique de lutte contre le terrorisme qui a pour eux un visage musulman depuis les attentats du 11 septembre 2001. De la phase de lutte contre l’ennemi de l’ombre accompagnée par des vagues de répression armée avec des lourdes pertes en vies humaines tant pour eux que pour les populations civiles afghanes et irakiennes et son impact psychologique sur l’opinion américaine nonobstant l’hostilité accrue des populations musulmanes à leurs égards et les bénéfices que l’Iran pourrait en tirer, les américains semblent vouloir impulser un nouveau cours à leur politique de répression des mouvements terroristes islamistes, véritables syndicats de crimes crapuleux et mafieux, en passant à une phase d’encouragement et de contrôle. La même politique qu’ils avaient employée dans le passé pour briser et anéantir les mouvements syndicaux ouvriers qu’avait connu son point d’orgue pendant la période de l’entre deux guerres où les autorités américaines corrompues par la mafia n’avaient pas hésité de favoriser le contrôle par cette dernière des docks de New York et de Chicago ainsi que la main mise de la mafia sur les syndicats des dockers locaux. Ils ne font que remettre au goût du une vieille recette qui leur avait permis de faire d’une pierre deux coups, mettre en état de nuire la mafia et un mouvement syndical aux ordres du patronat américain. La meilleure façon pour désarmer un adversaire surtout quand cet adversaire n’opère jamais à visage découvert et jusqu’au-boutiste s’avère être pour les américains est sa mise sous contrôle en lui favorisant l’accès à l’exerce du pouvoir au sein de son propre territoire. Une stratégie qui a toutes les caractéristiques d’une nouvelle forme de politique de délocalisation des unités terroristes essaimant aux quatre coins delà planète en les concentrant dans des aires géographiques bien spécifiques, dont la Tunisie en fait partie. En les regroupant ainsi dans le même espace territorial sur la base de leurs origines nationales, il devient plus facile à les neutraliser et assurer par la même occasion sa propre sécurité. Une stratégie qui n’est pas sans rappeler à l’époque des conquêtes de territoires par les colons aux 18ème et 19ème siècles où l’on parquait les indiens dans des réserves afin de sécuriser la route de l’Ouest. Mais quand le Président américain appelle en personne un homme insignifiant et insipide politiquement et aux antécédents terroristes avérés, cela a une double signification: d’une part on appelle son verni, son affidé, le chargé aux affaires indiennes, son subordonné pour le rappeler à ses obligations et d’autre part cela donne toute sa mesure à la nouvelle RealpolitiK impériale américaine.
La nouvelle stratégie de politique internationale américaine et de sécurité intérieure-les deux c’est-à-dire la diplomatie et la sécurité sont étroitement liées- consiste aujourd’hui à s’appuyer sur les communautés locales notamment islamisées partout dans le monde pour endiguer et contenir les violences extrémistes qui frappent les E.U sur son territoire souvent à partir de l’étranger. La sécurité des frontières américaines passe par la neutralisation des sources du terrorisme là où elles se trouvent localisées tel est le nouveau paradigme de la diplomatie américaine. Est-ce à dire que la secte d’Ennahdha, répertoriée par la justice canadienne comme organisation terroriste et dont le leader R. Ghannouchi est considéré comme un des maîtres à penser du terrorisme international islamiste, reste aux yeux de l’Administration Américaine un acteur majeur du terrorisme islamique qu’on cherche à adouber pour mieux le neutraliser ? Les Américains dans le cadre de leur programme de lutte contre-terroriste de Google Ideas, un think thank dirigé par Jared Cohen celui-là même qui était à la tête de la diplomatie digitale au Département d’Etat n’hésitent pas à s’appuyer sur les expériences des terroristes repentis et d’anciens activistes ultra-violents d’Al-Qaïda, des Farc colombiens, du Hezbollah, des groupuscules néo-nazis, afin de concevoir la riposte appropriée contre le terrorisme en premier lieu celui répandu par Al-Qaïda le bras armé de l’islamisme dont fait partie Ennahdha. Depuis le discours du Caire d’Obama de 2009, l’acte fondateur des Révolutions du Printemps wahhabite, la Maison Blanche a désormais pour objectif de créer un cordon sanitaire contre la propagande d’Al-Qaïda au sein des aires géographiques où cette dernière est susceptible d’exercer son influence néfaste aux intérêts américains. En faisant des islamistes locaux ses partenaires privilégiés est une autre manière de prendre Al-Qaïda dans son propre jeu en la privant de son argument de taille celui de la guerre des E.U. contre l’Islam. Cette nouvelle Realpolitik américaine ne s’embarrasse pas de scrupule ni de calcul sordide. Guidée seulement par des motivations sécuritaires faisant peu de cas des libertés démocratiques dans les pays concernés. En drapant les islamistes de vertu comme ils l’ont fait avec les anciens détenus de Guantanamo à l’exemple de ce libyen devenu gouverneur militaire de la Tripolitaine en dit long sur l’incapacité américaine à apporter les vraies réponses appropriées au fléau islamiste et ses effets néfastes sur la paix et la sécurité non seulement pour les E.U. mais pour le monde. Seule la voie de la démocratie non sur le modèle de la Pax Americana mais au bénéfice des peuples musulmans qui en sont frustrés est garante de la sécurité et dans la paix dans le monde. Cette logique égocentrique et pernicieuse dont les Américains ont toujours fait preuve n’a jamais porté ses fruits comme on l’a vu avec l’exemple iranien en 1979. En contribuant aujourd’hui au nom de leurs intérêts géo-sécuritaires à la confiscation du pouvoir par les islamistes au Maroc, en Tunisie, l’Egypte et la Libye en attendant la Syrie et demain l’Algérie, ils ne font qu’attiser le feu qu’ils croient circonscrire avec les pyromanes pathologiques islamistes et dont à terme ils seront premières victimes de retour de manivelle. En balisant le chemin de conquête politique aux islamistes et en étouffant la voix de la la démocratie ils creusent leur propre tombe. Indéniablement, un tel scénario néo-impérialiste conçu aux dépens de la souveraineté populaire présente une faiblesse majeure est totalement des mécanismes psychologiques et idéologiques des islamistes toutes tendances confondues. Un islamiste reste toujours un islamiste dont l’objectif reste d’imposer par tout moyen et exploiter tous les opportunités qui s’offrent à lui, y compris par un ralliement apparent au Satan américain et aux sionistes, la voix religiosis aux hommes. La repentance pour lui est comme une apostasie. Au nom de leur sécurité et des enjeux géopolitiques et géostratégiques inhérents, la Maison Blanche a fait le choix de favoriser la victoire politique des forces régressives et totalitaires, ce n’est pas inédit dans la diplomatie américaine, au lieu de contribuer à l’émancipation démocratique des populations arabisées et de les aider à se libérer du joug de la tyrannie. Peu importe la couleur idéologique du tyran, pourvu qu’ils présentent un atout essentiel dans la cadre de la politique muée par un seul objectif: lutter contre le terrorisme par tout moyen dont la récupération des mouvements activistes islamistes dont l’organisation terroriste tunisienne en est le parfait exemple. Une stratégie qui s’appuie sur les terroristes repentis ou non ne peut porter en elle que les germes mortifères de la terreur et ne peut par conséquent qu’être dangereuse pour les libertés politiques et la sécurité dans le monde. On ne peut pas livrer la guerre à l’islamisme en le pacifiant pour mieux le contrôler via la wahhabisation des sociétés musulmanes en contrant la démocratie.
Voilà pourquoi la Tunisie représentée par ses activistes islamistes est devenue un pion important sur l’échiquier sécuritaire américain. Pays pionnier malgré lui du Printemps islamique parce qu’il s’est trouvé pris dans un jeu géopolitique dépassant et de très loin le cadre national. La face cachée de sa révolution est visible des Américains surtout. Il s’agit d’un morceau important du puzzle du fait de ses frontières communes avec l’Algérie et la Libye qui doit nécessairement s’emboîter avec les pièces voisines. La réussite d’un tel scénario ne peut se faire sans la création d’un nouveau pôle politique sous forme d’un nouvel Etat Fédéral des Arabes Unis gouverné par le triumvirat turco-qatari-saoudien sous la houlette américaine se répartissant entre eux des zones d’influence dans un espace global intégrateur communautariste que les islamistes appellent de tous leurs vœux qui pourraient prendre demain ma forme du 6ème Califat. La Realpolitik américaine ne verrait certainement pas d’un mauvais œil cette forme archaïque et liberticide de fédéralisme garante de sa sécurité intérieure et de sa pérennité économique. Toute laisse à penser qu’elle y met tout son poids pour aider les islamistes en liberté surveillée pour réaliser leurs desseins théocratiques. On assassine les libertés au nom de sa sécurité. Une vieille rengaine qui finit toujours par embraser son auteur. En créant un contre-feu à la démocratie, la Maison Blanche qui joue elle-même au pyramone ne fait que nourrir en réalité les pulsions de feu chez les pyramones islamistes. Une Realpolitik mue par des impératifs géo-sécuritaires consistant à déshabiller la démocratie au profit de la tyrannie qui était en tout temps le moteur de la diplomatie américaine a fini par se retourner contre eux comme l’atteste l’histoire tumultueuse de la diplomatie américaine et ses échecs cuisants partout dans le monde et notamment en Amérique Latine. Le Chili d’Allendi lâchement assassiné par la junte militaire à la solde des Américains et l’Argentine en sont la preuve vivante. Donner une légitimité politique aux extrémistes de tout bord comme si l’on creuse sa propre tombe. On achète pas la paix et sa sécurité intérieure en faisant des terroristes des Emirs à la tête d’Emirats en vue de constituer le futur Califat en gestation sous la haute autorité morale, financière et politique de la tour (celle du jeu d’échecs) qatarie.