Je n’ai rien contre les islamistes ces ennemis du genre humain, de l’athéisme, de la laïcité, du matérialisme, de la sagesse bouddhiste, de la démocratie, de l’occident auquel ils sont redevables de tout, du sionisme mais là seulement en apparence car ils en sont les nervis, du paganisme, du taoïsme, de l’humanisme, de la fraternité universelle et non sectaire comme la leur.Ce serait faire trop d’honneur aux ennemis de tout, voire de Dieu et du Prophète. Nihilistes, jusqu’au boutistes, hystériques, paranoïdes-schizoïdes, psychopathes, fanatiques, ultra violents. Messianiques et murés dans leurs certitudes qu’ils sont capables de tuer Dieu lui-même, tellement ils sont fermés à la voix de la raison et sont intolérants au débat. Je suis révolté contre leur nombrilisme, leur surestimation de soi, leur ethnocentrisme, leur arrogance, leur impudeur, leur mépris de ce qui est différent de soi, de leur pseudo pureté qui leur confère une soi-disant supériorité d’essence divine sur les autres mortels qui ne sont pas marqués du sceau de leur foi. En ce mois maudit selon eux pour les non-jeûneurs et les non-musulmans, ils ne cessent de nous abreuver d’invectives et d’anathèmes du style: nous sommes dans un mois béni et épargnez nous vos saillies profanes. En clair, ce qui est béni pour eux est source de malédiction pour les autres dont les musulmans tolérants. Soyons donc tous leurs maudits en ce mois maudit pour nous et nos libertés humaines. Bénis sont ceux qui comme eux font preuve d’abstinence et exhibent de manière éhontée leur jeûne, ce qui est contraire aux règles de l’Islam qui enseignent la discrétion et le respect du droit à la différence et maudits sont ceux qu’on oblige à jeûner contre leur plein gré dans l’espace public. Avec les révolutions du Goulag arabe, on est en train de diviser les sociétés arabisées en général et la tunisienne en particulier en pieux et impies, purs et impurs, croyants et non croyants, vrais musulmans et musulmans, musulmans et laïcs comme si la laïcité est une idéologie ou comme si elle n’est pas compatible avec l’Islam. Cette classification binaire de la société tunisienne est en train de creuser une véritable muraille de Chine entre les tunisiens de tout bord. D’une société du bien vivre ensemble, on s’achemine d’une société du vivre les uns contre les autres. Une société de division, de zizanie et de fitna c’est-à-dire de discorde, qui va à l’encontre des prescrits de l’Islam. Faute d’avoir transformé l’essai et d’offrir des perspectives de modernité et de développement humain, la Tunisie peut se targuer d’un seul et véritable acquis qui est le sectarisme religieux rampant au fort accent wahhabite. Un sectarisme qui menace dangereusement les fondations de la société tunisienne et de son unité nationale au point que l’hypothèse d’une libanisation du pays n’est pas exclue. Une Tunisie musulmane et fière de son identité plurielle et une Tunisie islamiste vassalisée et véritable Emirat-bananier wahhabite.
Tant que les tunisiens se complaisent dans leur torpeur et apathie, il est à douter que l’on puisse assister à un sursaut d’orgueil national pour ôter ce carcan qui étouffe leurs femmes et leur jeunes, de même que leur indifférence coupable face aux agissements criminels et barbares de ces escadrons de la mort érigés en père fouettards et gardiens des dogmes de la foi dont ils ne connaissent que la couleur de l’obole que leur versent les monarchies du Mal. Elles qui proclament la vertu et qui baignent dans le vice. Il ne passe plus un jour sans que leurs dérives morales ne soient rendues publiques. Elles se complaisent dans la probité et s’affublent d’un rigorisme et puritanisme de façade et dont la secte scélérate, milicienne, vassale, fasciste et antipatriote d’Ennahdha veut en faire la pierre angulaire de la société tunisienne wahhabisée. Une société qui porte en elle tous les germes de l’ultralibéralisme, la corruption, le népotisme, la corruption, l’arbitraire, la gabegie, la pédophilie, la traite des êtres humains, la barbarie, le racisme, l’exclusion, la relégation de la femme, l’ignorance et l’inculture. On ne juge pas les hommes à l’aune de leur foi qui est une affaire strictement personnelle, on les juge sur leur engagement humain, patriotique, sociétal, sur leur activité concrète et citoyenne, sur leur contribution, leur implication, leur dévouement, leur transmission du savoir scientifique et savoir faire professionnel en vue de l’édification d’un présent fort et solide pour un monde meilleur pour les nouvelles générations. Les vrais édifices ne sont pas les lieux de culte, ce sont les lieux de savoir, d’éducation, d’épanouissement humain, de l’apprentissage à l’autonomie et de formation professionnelle. On élève pas l’homme en l’assistant pour l’installer dans la misère éternelle, on assiste l’homme en lui donnant les moyens de subvenir à ses propres besoins et ceux des siens. Et comme dirait Mao, au lieu de lui donner à manger du poisson, il faut lui donner les moyens de se procurer lui-même son propre poisson. Auquel, il faut ajouter apprendre à faire les choses par soi, pour ne pas être une société réceptive comme toutes les sociétés musulmanes, mais une société émettrice, capable d’innover, d’entreprendre, de fabriquer et de produire.