A chaque attentat terroriste, tous les regards sont irrémédiablement tournés vers l’Islam. »
Avant de commencer à faire le procès des auteurs des actes terroristes, l’on commence tout d’abord à s’interroger à tort ou à raison, sur l’existence sur les éventuels liens entre l’Islam et le terrorisme depuis l’émergence d’un nouveau type de terroristes soit issus de l’immigration, soit des néo-convertis à l’Islam qui présentent tous la particularité d’avoir renoué, ou rencontré l’Islam en milieu carcéral.
Une rédemption qui n’a pas soulevé des questions quant à la véritable signification de cette nouvelle forme de rédemption. Ce qui laisse à penser que la case prison au lieu d’aider à la réinsertion, elle sert plutôt de tremplin aux conversions à l’Islam. Au point que beaucoup d’observateurs n’hésitent pas à lier l’Islam à la voyoucratie. Contrairement à Saint- Françoise d’Assises qui a rencontré Dieu en prison pour devenir le premier écologiste avant l’heure, consacré Patron de l’Ecologie en 1979 par le Pape Jean Paul II.
Les néo-rédempteurs de l’islam empruntent un tout autre chemin pour devenir des fervents soldats de l’Islam déterminés à servir sa cause au mépris de la vie humaine, leur salut est moins dans un acte rachat et salvateur pour leurs semblables à l’image de Saint-François d’Assises que dans leurs propres autodestructions et celles d’autrui, surtout quand cet autre ne semble pas être dans leur moule. Dotés de personnalités déstructurées associées à une immaturité affective et une grande fragilité émotionnelle, cumulant les handicaps sociaux, scolaires, familiaux, matériels, ayant vécu pour la plupart dans la transgression de l’interdit en l’absence de l’autorité paternelle, ils se trouvent complètement désorientés, sans repère précis, avec un horizon d’autant plus assombri par leurs incarcérations qu’ils perdent tout espoir d’une réinsertion réelle et durable. Le profil idéal pour les agents propagandistes des sectes et notamment pour le sectarisme radical musulman qui pullulent au sein même dans les prisons et partout dans les ghettos urbains. Tombés sous la coupe des nouveaux mercenaires du sectarisme religieux prônant la prééminence de la foi sur toutes autres valeurs non essentialistes, un retour à l’ordre naturel où les exclus du système ou en voie de l’être pourraient enfin retrouver une certaine estime de soi dont l’existence les a privée.
Ces rencontres d’un nouveau type avec Dieu qu’elles soient sous forme de conversion ou d’affermissement de sa foi, présentent à leurs yeux une sorte de revanche sur la société qui les a bannis de son banquet. Grâce à leur nouvelle vie fruit d’un endoctrinement négateur de l’ordre républicain négationniste, ultraréactionnaire et nihiliste, ils se construisent une personnalité anachronique et non-conformiste, adaptée à leurs personnalités pré carcérales.
Leur séjour à l’ombre n’a fait en réalité qu’attiser leur haine de la société que les prédicateurs ont su idéologiser et exploiter pour en faire une bombe à retardement ou l’affirmation de sa foi en milieu carcéral, ils s’imaginent pouvoir trouver une issue de secours à leur misère psychoaffective et leur relégation socioprofessionnelle. Se découvrir un rôle que seul le sectarisme pourrait lui offrir et auquel, ils sont prêts à tout donner pour lui témoigner de leur attachement sacrificiel.
Dépourvus de libre-arbitre ainsi que de toutes facultés de discernement, vivant dans un état de confusion mentale, ils confondent l’esprit avec la lettre, le mal et le bien, en plus de l’ absence pathologique de compréhension des textes dits sacrés qui fondent leurs actions soldatesques. En croyant avoir brisé les chaînes de leurs anciennes prisons, ils leur substituent des nouvelles chaînes d’une prison mentale servant de catalyseur à leurs pulsions violentes et leurs desseins jusqu’au boutistes. Plutôt que de s’interroger par conséquent sur les motivations profondes en milieu carcéral de cette nouvelle vague délinquante et éviter ainsi tout amalgame entre voyoucratie et Islam, il convient d’analyser les mécanismes psycho-sociaux qui sont inhérents à ces conversions desservant plus la religion qu’ils prétendent défendre qu’autre chose. Imputer le fait terroriste aux fondements de l’Islam revient à voir en chaque musulman un terroriste en sommeil. C’est aussi oublier l’amertume des chiffres des victimes du terrorisme islamiste qui sont majoritairement musulmanes.
Il est légitime de se poser la question sur pouvoir attractif de l’Islam dans sa forme essentialiste chère au caméléon Tarik Ramadhan sur un certain profil des jeunes, mais ce qui l’est moins est de mettre l’Islam sur le banc des accusés. Les seules inquiétudes légitimes que l’on puisse avoir c’est la collusion occultée par les médias et les gouvernements occidentaux de tout bord entre les pétromonarchies wahhabites et la montée du péril terroriste. Ce n’est pas l’Islam enraciné en France depuis le début du 20e siècle et qui a combattu vaillamment pour la liberté du pays qui doit susciter débat et polémique, c’est l’Islam propagé dans les cités qui met en danger les fondements mêmes de la république et de l’Islam qui a donné le sang de ses enfants à la France. Un Islam inconnu de l’Islam lui même. Fort de ses appuis et complicité politiques et sa force de frappe financière et médiatique, il n’a aucune difficulté à coloniser les ghettos urbains à forte dominante musulmane et les esprits des habitants, vivant en lisière de la société de leur société d’accueil. Bannis, marginalisés, et laissés pour compte par les autorités publiques et abandonnés aux seules mains des brigades propagandistes du radicalisme musulman. Les graines de la violence terroriste ne poussent pas sur un terrain culturel prédéterminé, elles poussent surtout sur les terreaux délaissés par la république qui s’est donné bonne conscience en se défaussant sur des activistes pour mener à sa place des actions de service public et de prévention de la délinquance.
A croire que l’Islam sert d’alibi aux pouvoirs publics pour se dédouaner de toute responsabilité dans la dégradation intolérable des conditions de vie dans les cités-ghettos leur instrumentalisation à des fins terroristes par les bienfaiteurs des hommes politiques français, sauveurs des fleurons de l’économie française, voire employeurs d’un ancien Premier ministre de la République, d’anciens ambassadeurs de France voire de Zidane ou du fils de Michel Platini. En attendant l’embauche probable d’un ancien Président de la République anti-laïc notoire et ami personnel de l’Emir du Qatar. La mauvaise herbe terroriste n’a pas pris racine toute seule dans les ghettos-émirats, elle est la résultante de l’absence délibérée de la République qui a préféré sacrifier la laïcité et le maintien de l’ordre républicain par couardise, duplicité et cupidité.
Chaque attentat ou tentative d’attentat sur le territoire national n’est rien d’autre qu’un retour du bâton. Les pouvoirs ont failli dans leur gestion républicaine des pans entiers du territoire national, laissant le soin à des caïds-prédicateurs le maintien de l’ordre. Des appartements transformés en école d’endoctrinement idéologique. Des imams venus d’Orient sans aucune connaissance de la langue française aux frais des monarchies-terroristes pour l’apprentissage de l’arabe coranique. Il y a fort à parier que les tribunaux de la charia exercent la justice musulmane sur le territoire même de la République.
Une République soucieuse de son intégrité territoriale et de sa citoyenneté se doit de faucher les mauvaises herbes sous les pieds des prédicateurs wahhabites, leur interdire l’accès de son territoire, contrôler les origines des fonds des associations culturelles à vocation idéologique, contrôler sévèrement les investissements wahhabites en France, sinon le radicalisme musulman pourra continuer à tisser sa toile d’araignée et faire ses emplettes dans les milieux désœuvrés et défavorisés.
En créant des ghettos urbains en périphérie des villes dans lesquels ils ont relégué des populations entières favorisant ainsi le communautarisme de caractère religieux en voie d’extrémisme, ils ne savaient pas qu’ils créaient des réservoirs de desperados pour les marchands de la terreur. Ils ne s’étaient pas non plus inquiétés de l’effet boomerang.
Maintenant, ils crient au loup après avoir eux-mêmes livré délibérément des populations entières marginalisées et stigmatisées au dressage idéologique des prédicateurs radicaux histoire de s’acheter la paix sociale. La colère des cités a commencé à gronder dès 1983 suite à un coup de feu tiré par un policier sur un jeune des Minguettes. Les jeunes avaient choisi la voie de Ghandi et Martin Luther King en organisant une marche à pied pacifique pour l’égalité et contre le racisme qui avaient battu pavé pendant 2 mois de Marseille à Paris.
Mais le gouvernement socialiste de l’époque, au lieu d’apporter les bonnes réponses au mal-être des cités a récupéré le mouvement en créant S.O.S. racisme. Il n’a pas trouvé mieux pour étouffer la voix de la révolte qu’une officine qui a servi de tremplin politique à Julien Dray et Harlem Désir, croyant bien faire pour éteindre la poudrière qui pourrait exploser à la moindre étincelle comme ce fut le cas à Vénissieux en 1990. Il n’est pas à douter que les pouvoirs publics sont les premiers responsables de l’état de déliquescence des cités, en les laissant comme des terrains en friche où les armées des prédicateurs venues d’Arabie, d’Egypte et de certains pays arabes avaient pu semer les graines de la haine républicaine en toute impunité républicaine en transformant les frustrations et animosités en autant de munitions contre les valeurs et les symboles de la république.
Lier conversion à l’Islam et délinquance, cela permet surtout d’occulter les vraies causes de la gangrène terroriste qui ronge les cités. Les vrais responsables sont les gouvernements de droite comme de gauche qui ont failli à leurs devoirs républicains. A n’en pas douter la république a failli à sa mission première d’intégration, au lieu de casser la dynamique communautaire et religieuse elle a opté pour le mode concentrationnaire en agglutinant des êtres humains dans des barres en béton avec des dalles en béton pour espaces verts et les caves et les halls d’immeubles comme espaces de vie et de socialisation, elle n’a fait que créer elle-même les foyers de feu qui l’embrasent. Elle est comme un pyromane qui s’époumone à crier au feu qu’il a lui-lui-même allumé.
Qui a laissé les régiments wahhabites répandre le souffre de l’antisémitisme, du racisme et de la haine de la république, si ce n’est pas la république elle-même ? Qui est la meilleure alliée des forces obscurantistes wahhabites si ce n’est pas la République elle-même ? Forte de son amitié privilégiée et intéressée avec les bailleurs de fonds de la propagande terroriste tendance salafo-wahhabite dans les cités, elle ne va pas pour autant freiner leur prosélytisme agressif et périlleux pour ses citoyens. C’est la démission de la république qui en est la cause première, et moins l’Islam fondamentaliste. Le terreau sur lequel ce dernier prospère n’est pas de son fait, il est du fait de la République.