Jamais je ne remercierai assez les deux chasseurs de sangliers suédois passés à tabac en plein hivers arabe, un certain quinze ou seize Janvier à leur sortie d’aéroport, tout de vert bariolé vêtus et carabines à la main.Je me demande qui leur avait soufflé à l’oreille que Tunis regorgeait de cochons…sauvages, au filet succulent, aux côtelettes plus que savoureuses et aux noix exquises. Ces deux Qannassa de porcins n’auraient-ils pas mieux fait d’atterrir à Aïn Draham qui abrite des colonies de laies et de marcassins autrement plus tendres que l’accueil qui leur fut réservé à Carthage.
Moi avec mon hélico, je les aurai largués à Sidi Bou..zid pour les mettre en joue, face à nos Qannassa à nous, pour défendre un gibier irascible qui vociférait un sabir que seuls les tireurs d’élite, embusqués comprennent, telle que:
» L’emploi est un droit « ,
« le pain avec honneur sans la bande de voleurs « ,
» zaba, casse toi « ,
» les Trabelsi, ça suffit « ,
» rcd, dcd « ,
Bref, des slogans, incompréhensibles, aussi vides que les poches de feu Md Bouazizi. J’aurai pu, grâce à mon action, épargner beaucoup de tiges d’allumettes et de vies humaines. Malheureusement, ils avaient ignorés mes services, et vous connaissez la suite!
Aujourd’hui encore, je n’arrive toujours pas à comprendre, comment a fait cette Lina Ben M’henni, pour taper à l’œil, pourtant encore tuméfié des deux envoyés très spéciaux du comité Nobel, pour qu’ils l’ajoutent sur leur liste de 240 autres lauréats? Alors que mon hélico à moi tourne toujours dans l’espoir, au moins de les rapatrier à Oslo ou Stockholm.
La petite se dit faire des blogs!
– Tiens! Mais qu’est-ce que je suis en train de faire depuis tout à l’heure, des blagues?!
– Mais, elle, elle a commencé bien avant le 14, alors que toi, tu viens juste de débuter.
– Ah! Bon, ça m’apprendra d’acheter mon iPad des mois après que Lina n’eut acheté le sien.
Mokhtar Ben Saïd