7assreyyane, en exclusivité, rien que pour vous, voici l’interview de l’homme le plus détesté en Tunisie: Zine Abidine Ben Ali. Tout comme un journal de la place, nous avons envoyé nos questions par mail à l’avocat de Ben Ali, voici ce qu’il nous a répondu…Tout d’abord, je voudrais vous dire que malgré mes trois doctorats, je suis toujours à la recherche d’un emploi. De plus, mon passeport m’a été confisqué pendant 18 ans. Qu’avez-vous à me dire à propos de ca ?
– Mr Ben Ali s’en fout…
Que s’est t-il passé le 14 Janvier 2011, êtes vous partis de votre plein gré ou bien à cause de pressions extérieures ?
– Pourquoi Mr Ben Ali partirait d’un pays ou il fait si bon vivre ? Mon client a dédié la totalité de sa vie à la Tunisie avec fierté et patriotisme. Comme il l’a bien dit lors de son premier discours, c’était des terroristes à qui la Tunisie avait affaire. Mr Ben Ali a voulu protéger les citoyens tunisiens. Il a commencé à nettoyer le pays de ces dangereux criminels armés de bannières et de pancartes, sauf que la situation s’est aggravée quand des infiltrés dans la brigade anti-terroriste ont arrêté une trentaine d’honnêtes citoyens à l’aéroport Tunis-Carthage, des personnes pieuses qui partaient faire une 7ajja à Lyon. A ce moment là, le président, a décidé de partir lui aussi faire le pèlerinage, il ne supportait plus de voir couler le sang de ses enfants.
Mr Ben Ali, pouvez vous nous raconter ce qui s’est passé dans les coulisses le 14 Janvier 2011 ? Avez-vous reçu des appels ? Est-ce que vous vous sentez trahi ?
– Le 14 Janvier, Ben Ali a assisté à deux, trois séances de torture dans les sous sols du ministère de l’intérieur (c’était une passion). Peu après, il s’est dirigé vers le palais présidentiel ou l’attendait Ali Seriati. A vrai dire, ce jour la, Ben Ali avait la diahrée, kerchou tejri, il a donc passé la moitié de la journée aux toilettes. Du fait de sa fonction au sein de la garde présidentielle, Seriati était le « nettoyeur » personnel de Ben Ali, howwa elli ywadhih. Il a donc eu énormément de travail ce jour là.
Mon client n’arrêtait pas de recevoir des appels, principalement de la part de sa voyante personnelle et de son dealer. Ce dernier voulait être payé pour les « paquets » qu’il avait ramenés au palais la veille. La voyante, elle, lui demandait, à travers ses appels, de lui remettre une queue de lézard qu’elle avait oublié au palais de Carthage.
Ben Ali se sent trahi, en effet. Voila ce qui s’est précisément passé le 14 Janvier : En disant au revoir à sa famille devant l’avion qui les attendait, le président chadettou kerchou, du coup il est monté à bord pour se soulager. La suite, vous la connaissez. Le pire dans cette tragédie, c’est que Ben Ali n’a trouvé personne bech ywadhih dans l’avion.
Est-ce que les promesses du discours du 13 Janvier étaient sincères ?
– Oui bien sur.
Est-ce vrai que le président français Sarkozy, vous a refusé l’atterrissage à l’aéroport Charles De Gaules ?
– Ce n’était pas de la faute du président français. Sarkozy a appliqué la loi, mon client ne possédait pas de visa pour la France: il est monté dans l’avion uniquement pour aller aux toilettes, il ne s’attendait pas à partir.
Mr Taoufik Bouderbala a affirmé que vous vouliez bombarder Kasserine. Qu’avez-vous à répondre à ca ?
– Le nombre de terroristes a beaucoup augmenté à Kasserine depuis le 17 Décembre 2011, mon client voulait juste les punir bikolli 7azm.
On dit en Tunisie, que vous avez contacté Laarbi Nasra, be3eth el 9anat. Qu’en est t-il réellement ?
– Le président voulait appeler Barack Obama mais ghaltouh, du coup il s’est retrouvé au téléphone avec Larbi Nasra. Diplomatique comme il est, le président a justifié son appel par l’envie de féliciter le propriétaire d’Hannibal TV pour son émission « el moussema7 karim », programme très apprécié de la part de Ben Ali.
Lors de votre discours du 13 Janvier, vous avez répété que l’on vous a induit en erreur: « Ghaltouni wa séyou7assaboune », vous parliez de qui exactement ?
– Il faut demander ca au dealer de Mr Ben Ali, c’est lui qui a écrit le discours du 13 Janvier.
Aujourd’hui tous vos ministres et collaborateurs rejettent la responsabilité sur vous, est-ce que vous vous attendiez à une telle réaction ?
– Ils le font parce qu’ils savent que mon client ne risque rien. Mr Ben Ali se demande si ces ingrats auraient eu la même réaction, s’il était personnellement présent à son procès. Malgré ca, le président les salue et les remercie pour ces années de loyaux services, qui lui ont permis d’amasser des milliards d’euros. Rabbi ykhalless wa7lkom…
La semaine prochaine: Les élections, le divorce, le procès…
Mehdi M’ribah
@m3hdiM