L’arrogance et l’exubérance insolente des islamistes tunisiens sont sans limites. Fidèle à sa mégalomanie orgiaque, Ennahdha offre en ce 18e jour du Ramadhan un grand banquet ramadhanesque à 1000 convives triés sur le volet dans un restaurant huppé sis dans une banlieue chic aux frais des sans-culottes tunisiens pendant que ces derniers meurent de faim, de soif et de choléra. Ennahdha parti de l’Islam en Tunisie ne prête qu’aux riches. Les pauvres exclus de son banquet, lui servent juste de marchepied pour sa gloire et son pouvoir.
Ce repas fastueux est organisé paraît-il pour la bonne cause d’Allah. Il n’y a pire crime que le cynisme et l’indifférence vis-à-vis de la souffrance et de la misère d’autrui. Si ce Dieu existe, il doit savoir que l’humanité d’un être humain est dans sa dignité. Ni riche, ni pauvre. Si c’est Dieu qui l’a voulu qu’il aille cramer en enfer comme tous ces apologistes des inégalités originelles entre les hommes. Dieu aime les riches soi-disant et moi je n’aime ni Dieu, il ne mérite pas le majuscule, ni ses serviteurs qui se servent de lui pour se servir à tire-larigot. Si vraiment Dieu aime ses hommes, il ne doit pas prôner les inégalités matérielles entre les hommes, établir un distinguo entre ses hommes et les autres, et faire de la piété une source d’égalité entre les hommes. Ce qui signifie qu’il exclut ceux qui sont soi-disant impies.
En attendant Ennahdha est en train d’embobiner les tunisiens en les faisant fantasmer sur un paradis illusoire et inexistant, profitant de leur crédulité et naïveté pour se goinfrer sans bourse délier. Ennahdha est une marchande temple, elle vend la religion et ses illusions comme une cartomancienne qui prédit l’avenir mais qui encaisse cash. Si les tunisiens avaient un tant soi peu de représentation de Dieu, Ennahdha ne les aurait pas dolés. Si ce Dieu existe, il doit être impartial, égalitaire, en aucun cas un verrou contre les révoltes, une pesanteur contre la résilience, qui a le sens des vraies valeurs humaines, des droits fondamentaux.
Un Dieu des libertés et non un Dieu d’assujettissement. Un Dieu qui condamne l’homme à la misère et qui lui interdit de se révolter contre ses conditions de vie misérables ne peut être qu’un Dieu né dans l’esprit de bourgeois-prédateurs qui use de subterfuge pour asseoir leur pouvoir sur les hommes en actionnant les mécanismes mentaux de la peur et de la culpabilisation. Ennahdha est un escroc de la foi, elle n’est pas investie par une quelconque mission divine pour veiller au maintien du bon ordre social voulu par Dieu surtout que cet ordre est au service du puissant contre les plus démunis auxquels on jette des miettes par pure charité musulmane. Avec un minimum de discernement, les tunisiens et tous les autres doivent comprendre d’eux-mêmes que tout être humain doit être capable d’avoir sa propre grille de lecture et mesurer l’écart entre ses conditions socio-économiques et les supposés attributs de Dieu.
Il revient à l’homme de réfléchir par lui-même sur la vraie nature de ce Dieu qui n’est pas enfin de compte celui tant loué par les mystificateurs et propagandistes de la foi. Jamais Ennahdha n’aurait abusé de leur bonne foi si les Tunisiens étaient vigilants et moins envoûtés par le Jugement dernier. Ni métaphysique, ni eschatologie, seul compte la réalité de la vie sur terre et les moyens à mettre en œuvre pour son épanouissement personnel et le bien-être commun. Le bilan du Dieu monothéiste est au rouge depuis 3000 ans.
Les hommes s’accrochent au vent de Dieu comme s’il était le vrai lien qui les lie au train de la vie alors qu’il est mirage et illusion d’optique. Il est comme ces bulles magiques évanescentes. C’est le manque de foi en soi qui rend les hommes apathiques, fatalistes et défaitistes. Quand on n’a pas confiance en
soi, on substitue Dieu à soi. Ils s’en remettent à lui, pour se déresponsabiliser de leur propre vie. Si les tunisiens s’enlisent dans le marécage nauséabond peuplé d’alligators, c’est parce qu’ils sont incapables d’assumer leur destin humain. Ce destin politique que les révolutionnaires de Jeu de Paume ont impulsé à la France. Les tunisiens n’ont pas fait de Révolution sinon ils n’en auraient pas fait une dévolution à un Dieu qui cumule les échecs à l’image de tous ces actes de terreur accomplis par Ennahdha et toutes les autres organisations de l’Apocalypse islamique. Que les tunisiens sachent que Dieu n’a jamais donné à boire et à manger aux hommes, et que là où il est très présent, c’est la ruine, la famine, la violence et la désolation.