Quand on invite, on invite un symbole. Or, en quoi l’Emir de la Principauté-confetti et de ce caillou désertique l’est-il ? Il n’est ni Mandela, ni Ghandi, ni Stéphane Hessel.Il est le symbole du despotisme arrogant saoudien et du mépris de l’humain. Il est le symbole des souvenirs des années noires de la Tunisie de par sa qualité d’hôte de l’ancienne caste propriétaire du pays responsable du chaos dans lequel est plongée la Tunisie actuellement. Cet homme est moralement complice de la répression sanguinaire qui a frappé la Tunisie dans sa chair et son âme. Comment ce personnage hideux la cause première des tourments du peuple tunisien et ami de ses despotes et argentier de la mafia islamiste peut-il honorer par sa présence immonde la mémoire des morts de la Révolution tunisienne ? Il est surtout le symbolise l’état de servitude et de servilité pathologique de la secte d’Ennahdha vis-à-vis de l’impérialisme wahhabite et la preuve vivante de la félonie des séides tunisiens qui veulent en faire le symbole de la grande nuit noire et grise de l’abdication de la souveraineté nationale au profit de cette province-confetti américaine. En le conviant, ils s’honorent et se réjouissent de leur ignominie culminant au plus haut degré du mépris de soi. Comme si leur ego de sangsue et de limace allait être flatté par la présence ignoble de leur maître-esclavagiste, la pire insulte pour la dignité de la Tunisie et une profanation de la terre sacrée de Saint-Augustin et de la République moderne de Bourguiba. Ils veulent marquer leur allégeance inconditionnelle au Prince du monde des ténèbres et du machiavélisme islamiste. La terre tunisienne irriguée du sang de ses vrais enfants et de ses martyrs, ne doit pas être profanée et foulée par les pieds d’un personnage maléfique, impérial, belliciste, un croque-mitaine imbu de sa personne, mégalomane, gargantuesque et à l’appétit féroce. Il se veut le Roi Ubu après avoir été le Prince des ténèbres. La fierté nationale est bafouée et la souveraineté populaire piétinée. Est-ce ça le sens premier de cette révolution de la dignité ?
Ce personnage sinistre, égocentrique, à l’ego surdimensionné et aux délires psychotiques de grandeur et aux appétits hégémoniques insatiables, vouant un véritable culte à la corruption, représente le degré zéro de la perversion morale et du vice érigé en vertu. Il est l’incarnation des maux qui gangrènent et minent la Tunisie, l’Egypte, la Syrie et la Libye. Agressif, violent et expansionniste. Comment peux-t-on inviter un homme qui symbolise la Pax Americana ? Un homme aux accents martiaux et bellicistes menaçant outrageusement de mettre l’Algérie à feu et en sang. Que signifie cette visite d’un personnage moyenâgeux et féodal plus soucieux de la cause de ses mentors américano-sionistes que la cause des peuples arabisés ? Ses hôtes voudront certainement ce jour-là, celui de la déchéance morale et de l’indignité humaine, déposer la vertu de leur âme damnée à ses pieds. Ils seront contrairement aux serfs au Moyen Age qui ont leur propre existence sociale ravis de se prosterner aux pattes de pachyderme de leur seigneur et maître. Sa visite sera annonciatrice du dernier chant du cygne en Tunisie. Un requiem pour sa dignité chèrement conquise et rapidement perdue. Une visite prélude de la vassalisation du pays. De la mise à mort de ses institutions républicaines. Une visite qui marquera l’amorce de la renaissance de la théocratie islamique. Celle du Coran-constitution et de la charia-loi publique et privée. Comment une assemblée symbole de la nouvelle république peut elle s’enorgueillir e la présence d’ un ennemi de la démocratie et des valeurs de la République ?
En guise de constitution les Tunisiens auront la Charia comme présent nuptial. Les wahhabites font tout pour faire de la Tunisie une nouvelle vitrine de l’islamisme triomphant. En occident ils utilisent le football à des fins de propagande idéologique, chez les peuples soumis à l’islam venu d’Arabie, ils utilisent la terreur et la politique pour asseoir leur hégémonie. Cette visite est nouvelle mort pour les morts de sa révolution et une double blessure infligée à ses blessés dans leurs corps et leurs âmes. Elle est surtout le symbole de la qatarisation de la Tunisie et la félonie d’Ennahdha. C’est pire que le traité de Bardo et la défaite éclair des Arabes à la guerre des 6 jours.