A tous les tunisiens et tunisiennesUn peuple qui ne respecte ni ses martyrs ni ses blessés ne méritent pas de vivre dans la liberté !
Honte à nous !
Honte à notre gouvernement qui se la coule douce en remettant à une commission léthargique le sort du suivi de nos blessés.
L’un d’eux est décédé dans des conditions immondes de pauvreté de nécessité et de misère cet été.
Aujourd’hui, le premier mars, un second Mohamed ben romdhane l’a rejoint dans des conditions assez similaires.Sa femme dit qu’elle puisait comme une fourmi dans les six millions octroyés par l’état pour son lourd traitement.
De terribles bavures sur de terribles précarités.
Une ignoble léthargie sur de graves nécessités.
Rien n’est encore fait ni prêt.
Les listes s’allongent mais jusqu’à quand ?
Allons –nous les enterrer tous un à un avant que la commission médicale annonce la prise en charge réelle et le transfert de ceux qui attendent sur un lit de mort à la merci d’une aumône par ci et par là ?
Encore une fois honte à nous un peuple amnésique et vite ingrat qui laisse ses enfants pourrir dans leurs blessures et la maladie.
Je n’ai plus rien à ajouter car les mots n’ont plus leur place.
Mon silence serait plus digne !