Lilian Thuram est un ancien footballeur français né en Guadeloupe le 1 janvier 1972.Invité de l’émission sur France 3 du 13 mars 2012 « ce soir ou jamais ». Son combat: enlevé le mot race du préambule de la constitution française du 04 octobre 1958. « Art 1: La France est une république indivisible.laîque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »
Donc plus de 50 ans après son établissement, la constitution est contestée. Nos constituants, ceux de notre Cher Tunisie savent à quoi s’en tenir: chaque mot compte et à son pesant d’or. Pour rappel la constitution est la loi suprême placée en haut de la pyramide des lois, elle est un ensemble de textes juridiques qui définit les différentes institutions composant l’Etat et qui organise leurs relations.
Pourquoi le mot race indispose-t-il Monsieur Thuram ? Car le mot race renvoie à une certaine idéologie raciste. Mais que penser quand cette idéologie est légitimée par l’éducation nationale française ? Certes, le mot réveil une douleur passée à cause de l’histoire: le colonialisme, la traite des noirs ou autres génocides. Il est toujours drôle d’entendre l’expression « visage pâle » de la bouche d’un indien dans une bande dessinée de Lucky-Luke, cela devient beaucoup moins amusant de lire la bande dessinée Tintin au Congo et carrément affligeant de voir l’idéologie de la supériorité de la race blanche retranscrit littéralement dans un livre de l’éducation nationale française de 1977.Lilian Thuram en fait la lecture: « il existe quatre races, la race blanche, la race jaune, la race rouge et la race noire. »Il continu la lecture clairement défait par ce qu’il est entrain de lire « La race blanche est une race supérieur présente sur le continent Européen… » Et on lui arrache le livre des mains.
Quelle fût la réaction de certaines figures politiques françaises face à ce combat: « Enlever le mot race ! Alors cela voudrait dire plus de racisme ! » Comprenez par ces mots droits sortis de la bouche de Marine Lepen: euh…mais vous m’enlevez mon gagne pain ! L’animateur enchaîne de facto: « Mais oui ! Mais ce serait bien ! »Oui ce serait bien. Faut-il rappeler le projet d’Hitler qui avait pour idéale suprême de créer la race aryenne qu’il décrit comme de type grand, blond aux yeux bleus, en éliminant les handicapés ou autres malades mentaux. Mais le racisme ne se limite pas seulement à la couleur de la peau, en sociologie on parle de racisme sociale. Donc au sein d’une même société, même couleur de peau ou pas, mais certainement pas le même compte en banque. Dans le monde d’aujourd’hui êtes-vous « bancable » ou « économiquement viable » ?-
Qu’en est-il en Tunisie ? Sommes nous fraternels les uns envers les autres ? Avons-nous retenus la leçon de notre révolution du 14 janvier: plus de dignité, non à l’exclusion sociale, plus d’égalité, halte à la discrimination sociale etc.
Alors race, racisme ou simplement une affaire de gros sous dans les méandres de cet infini océan dans lequel le petit poisson est mangé par le grand ?
Tout cela donne à réfléchir…
Labidi Nada