Pour les lycées partis et ceux encore là dans la douleur…Pour Elyes mon neveu et ses amis…Je voulais adresser mes condoléances aux parents de ces lycéens emportés par un horrible accident de voiture sur la route de Gammarth
Il n’ya rien de plus malheureux et catastrophique que de perdre son gosse alors qu’on s’apprêtait à le fêter dans les carrefours de sa vie les moments les plus cruciaux les plus importants comme ce mardi dernier où les lycéens de « père blanc » d’ El Menzeh qui après avoir fait la fiesta du bac sport comme à l’habituée chaque année en ce mois ont pris la route de Gamarth pour bien l’arroser.
L’arrosage avait déjà commencé devant le lycée avant les épreuves fil « karja » qu’ils avaient pris la peine de préparer et d’organiser depuis des mois déjà. Tout le lycée avait cotisé.
Une tenue spéciale pour l’occasion, un feu d’artifice, des pétards et du champagne pour arroser le tout au vu et au su de tous les amis les autres lycéens ainsi que le reste du personnel enseignant et du lycée avant même d’entamer les épreuves du bac sport et pour terminer une virée du côté de Gamarth où la fête a continué jusque tard dans l’après-midi sous un soleil tapant, une plage déserte mais belle et le rire d’une jeunesse mon Dieu combien belle et libre, innocente et lyrique.
Personne ne prit la peine d’avertir ces jeunes en pleine joie de vivre qu’ils étaient en total droit de fêter ce jour mémorable et de trinquer mais qu’à partir de la première goutte d’alcool, ils s’exposaient à la conduite à haut risque.
Personne ne prit la peine de les ramasser avant ce jour « j » pour les former et les prévenir de ces conduites addictives.
Personne je dis bien personne
ni les parents qui se sont défoncés pour ramener l’argent nécessaire et pourvoir aux demandes de leurs gosses
ni le personnel éducatif dans leurs cours d’éducation civique qu’ils n’ont jamais pensé à innover par des sujets jeunes d’actualité en rapport avec les aspirations et leurs attentes
ni le ministre responsable de l’éducation qui a encore relancé cette année cette matière sans en définir ses marges et ses frontières
tous réunis n’ont osé définir les limites à ne pas dépasser, la ligne rouge à ne pas enfreindre même pas en ce jour si grand soit-il…
On a laissé faire et on a fermé les yeux sur les abus et la permissivité d’où ce bilan lourd faits de trois morts fauchés en pleine effervescence en ce jour qui devait être de joie rendu par leur négligence et manque de responsabilité de pleurs et de douleur infinis.
La faucheuse était là pour mener à bien son boulout. Coup de mektoub dur et insupportable mais elle a daigné laisser pour une fois un message derrière elle.
Saurions -nous l’attrapper au passage pour auréoler nos destins et nos parcours de vie ?
Saurions-nous bilanter et sortir de ces drames un peu plus concernés et plus avertis?