Elle fut Capsienne avant toute civilisation, vivait de l’exploitation des mollusques, et puis phénicienne d’origine sémite, se fournissait de son commerce, échangeant avec les peuples et parmi eux les israélites.Elle étalait ses couleurs et ses arômes sur les comptoirs d’Utique et bien sûr tout cela bien avant Rome et ses vestiges antiques, encore un temps et rayonna Carthage la Punique jusqu’au sud de la péninsule Ibérique et de par son succès, elle attisait toutes les convoitises..
Elle s’est vue chrétienne, musulmane, juive, romaine, damascène, africaine, européenne, arabe, andalouse, ottomane, centre des quatre Pôles de la terre, sous le regard panoramique des berbères, réticents sur les hauteurs, posture de dignité chez les ancêtres..
C’est cette dignité, devenue particule intégrante de ses terres, et mère de toutes ses valeurs, que les descendants ont hissé son drapeau, combattant les visiteurs, pur-sang, hybrides ou étrangers qui ne voyaient pas d’intérêt à la faire valoir de leur vivant ni à la faire hériter aux poursuivants, parce qu’ils ne l’ont pas connu ou parce qu’ils ne l’ont pas voulu ou peut être les deux à leur insu.
Des trois cas, il n’y a de place sur cette terre que pour le quatrième, celui qui vit au vingt et unième, où l’obscurantisme est blasphème, le protectorat est bohème et le despotisme est dilemme, où l’alerte aux pyromanes se projette de ses minarets, ses églises et ses synagogues, commençant par « Dieu est grand », et finissant par « No Pasaran »…