Mes amis, mes compatriotes, les temps sont durs, l’atmosphère est irrespirable, et le liquide déborde de son récipient.Il n’est plus de place pour des discours de dénonciation, ni de réaction symbolique, il n’est plus intéressant d’errer dans des débats stériles, ni de crier sa colère, il n’est plus communiquant d’exprimer son dégout, ni de se montrer hostile.
Leur machine avance et nous nous enfonçons scandale après désastre vers la chambre de broyage, femmes, hommes et enfants, étudiants, militants et simples citoyens…
Leurs lames de scie, à double tranchant, une face milice bleue et l’autre brigade noire, tournent à plein régime, déchiquetant drapeaux et chairs humaines, laissant derrière eux un relief d’érosion, évaporant tout espoir d’éclosion de quelconque fleur qui s’apprête à accueillir un printemps tant attendu…
Que reste-t-il de commun face à des apostats reniant toutes nos valeurs, nos couleurs et nos terres…
Que reste-t-il de sauvable dans les pas de cet envahissement…
Le rouge sang de nos martyrs n’a-t-il pas coulé dans leur combat contre ce même noir démon qui menace la nation…
Ne me dites surtout pas que nous patienterons pour la constitution…et encore moins les prochaines élections…car nous n’aurons plus la possibilité de clamer: Nous désobéissons !