L’islamisme qu’il soit salafiste ou nahdhaouiste est le bras armé jihadiste du wahhabisme impérial, cosmique, arrogant, colonial et hégémonique dont le seul but est d’instaurer en Tunisie un Etat théocratique inféodé aux saoudiens et leur cousin croque mitaine de Doha.Aussi la création récente avec un visa du Ministère de l’Intérieur, quelle hérésie républicaine!, de la brigade de la promotion de la vertu et la répression du vice dont l’opinion publique tunisienne semble s’en accommoder alors qu’elle n’est pourtant pas dénuée d’arrières pensées politique, idéologique et théologique. Elle s’inscrit dans le cadre du processus de la wahhabisation de la société tunisienne et de la perte de sa souveraineté nationale.
En effet, après plusieurs tentatives avortées depuis bientôt deux siècles les wahhabites vont pouvoir finalement tisser paradoxalement en toute liberté démocratique leur toile d’araignée acérée et venimeuse avec l’aide des organisations islamistes antipatriotiques tunisiennes sous l’impulsion de la Troïka symbole de la perte de l’indépendance nationale sur laquelle l’Emirat du Qatar vient de s’essuyer les pieds lors de la Conférence Internationale des « Amis » de la Syrie organisée à Tunis le 25 février 2012 boycottée par les pays du B.R.I.C.S., l’Algérie et l’Egypte, qui est en réalité la conférence du nouveau désordre mondial des Illuminati et de leurs nouveaux vassaux dont la Tunisie est devenue aujourd’hui la tête de pont. Par voie de conséquence, la création de cette brigade a été pratiquement faite simultanément à la tenue de ladite conférence du nouvel ordre impérialiste américain dont les monarchies théocratiques du Golfe arabique en sont les fers de lance et seuls garants de l’inoffensivité du virus létal islamiste, il y a non seulement matière à s’en inquiéter à cause des menaces qu’elle constitue pour les libertés individuelles et publiques mais également elle est annonciatrice de l’intégration progressive de la Tunisie dans la nouvelle oumma islamique d’obédience wahhabite. Cette brigade n’est pas à regarder comme un épiphénomène, elle est la manifestation de la perte de la souveraineté nationale et l’expression théologique de la mise à mort de l’identité tunisienne dont l’islam malékite en est la composante essentielle.
A titre d’exemple l’islam malékite, le Coran est chanté dans la version du Warch et dans le sectarisme wahhabite il est chanté dans la version du Hafs. En laissant le culte wahhabite qui est antimusulman s’installer dans les mosquées, dans les programmes de télévision, les médias, la rue, les universités, les bureaux, les usines, les administrations, les tunisiens perdront leur âme et leur mère-patrie. Le péril wahhabite a déjà été combattu vigoureusement au Maghreb notamment par le Bey de Tunis en 1814 dans une célèbre missive adressée aux Bani Saoud pour dénoncer leur tentative de pollution de l’islam malékite et plus près de nous dans les années 70 et 80 par feu Hassan II qui était conscient de sa nocivité et son caractère schismatique au point qu’il avait pris un décret royal exigeant l’observation de la théologie malékite dans le Royaume chérifien. Maintenant que les islamistes sont au pouvoir en Tunisie, ils ne vont pas légiférer contre une pensée théologique rétrograde, ultra misogyne, ostraciste et liberticide pour laquelle ils avaient mené le jihad terroriste des plus violents depuis les années 70. Aujourd’hui, ils vont plutôt prendre le chemin inverse de Hammouda Pacha Bey de Tunis et du roi Hassan II.
Il n’y a pas de honte à ce que les pseudos laïcs et modernistes tunisiens fassent preuve de nationalisme identitaire. En luttant pour le malékisme dont ils sont en grande partie le fruit, ils sauveront cette Tunisie plurielle, humaine et républicaine. Contrairement à l’école de pensée wahhabite, l’islam malékite rassemble et pacifie la vie sociale. C’est l’islam du bien vivre ensemble et de la tolérance. Celui de l’environnement dans lequel avaient vécu tous les enfants de la Tunisie qu’ils soient juifs, chrétiens, musulmans et agnostiques. La Tunisie de la Goulette et de la Hafsia. Du Kairouan où avaient vécu en bonne harmonie les 3 religions monothéistes jusqu’à l’invasion dévastatrice des tribus arabisées de Bani Hilal et leurs alliés au 11ème siècle.