La révolution Tunisienne est une révolution sans précédent, unique dans son genre, elle n’a pas de leaders, mais elle a des slogans inégalés qui débutent tous par “Echaab yourid “ (le peuple veut) et qui ont été transférés au monde entier.Le vouloir du peuple est tout simplement la VIE. Mot si court mais si profond qui implique: travail, dignité, droit à la libre expression, droit à l’information non censurée, droit à la justice et à l’égalité sociale, égalité dans le droit au savoir, droit aux soins de bonne qualité et à la sécurité sociale. Vivre c’est aussi combattre la corruption, abattre les conflits d’intérêts et redonner au peuple sa place dans la décision, sa place dans l’évolution socio-économique de notre pays, c’est remettre l’intérêt du peuple au dessus de tout, c’est mettre le train sur les rails pour recadrer les politiques à travailler au service du peuple étant élus du peuple.
Le vouloir du peuple est si grand et si noble, le premier slogan cité était ‘Echaab yourid iskat ennidham’ (le peuple veut abattre le système). Ce slogan est à la base de la révolution tunisienne et restera à la base de l’accomplissement de la révolution tunisienne. Pour construire il faut se débarrasser de toute la mafia qui a bloqué nos institutions aussi bien judiciaires que médiatiques que gouvernementales, c’est mettre en route un nouveau système régit par des lois inébranlables qui coupent court à tout retour de la dictature et de la corruption. C’est mettre tous les tunisiens au même pied d’égalité face à ce système et en particulier l’exemple devra être donné par les personnes à la tête de l’état et des instituions publiques.
La discussion, les débats et les attitudes dans l’assemblée constituante envoient des messages très négatifs au peuple tunisien, avant tout et après tout ces débats montrent un état d’esprit. Quand on vote uniquement pour satisfaire les désirs d’un parti alors qu’on est supposé être le représentant du peuple c’est très grave. Quand on soulève un problème juste parce qu’il arrange ses intérêts ou les intérêts de son parti c’est très grave. Quand on approuve le passage des lois fondamentales à majorité absolue par inconscience, innocence ou vouloir du pouvoir c’est désastreux. Quand on classe les tunisiens en clans de religions, clans de races, clans de tunisiens c’est la catastrophe absolue – exemple: on n’accorde le droit de présentation à la présidence de la république qu’à un tunisien pure (tunisien, père tunisien mère tunisienne et aussi pourquoi pas grand père et grand-mère tunisienne) et que la majorité écrasante des députés (216) ne réagit même pas sachant que le peuple tunisien est non seulement un mélange de civilisations, les moitiés berbères sont nombreux, les moitiés algériens sont nombreux, les moitiés marocains sont nombreux, les moitiés français son nombreux…… Pourrons nous être des tunisiens de première et de seconde et de troisième catégorie ou tout simplement des tunisiens ? Quand on ne voit pas plus loin que son nez c’est le chao. Quand on insiste à prendre la parole uniquement pour jouer le populisme c’est de l’ignorance pure et dure. Quand on demande d’avoir l’immunité pour se protéger et on ne travaille pas pour plutôt avoir l’immunité du peuple c’est mesquin et honteux. Quand on met tous les pouvoirs dans la main d’une personne c’est la dictature au nom de la démocratie et de la légitimité électorale qui s’installe. Quand on cumule les mandats c’est l’arnaque du peuple au nom du peuple qui s’installe. Et quand on nous demande de nous taire et de les laisser faire pour le bien de la Tunisie et que rien n’attend plus c’est le retour du régime de ZABA maquillé.
Un peuple qui veut est un peuple qui peut. Messieurs, Mesdames les député(e)s, arrêtez de parler au nom de vos intérêts, arrêtez d’agir et de réagir dans l’unique but de satisfaire vos partis, arrêter d’intimider le peuple, arrêter de vouloir le rouler par de belles promesses, soyer les premiers à montrer l’exemple. Ce peuple c’est lui qui vous offre la légitimité, c’est lui qui vous offre l’immunité et c’est le seul qui peut vous les enlever et écouter encore une fois de plus ‘Echaab yourid iskat ennidham’.