Il neige comme en Sibérie, des fois, dans ma tête
Et il pleut souvent
Et parfois je m’entête
A défricher des terres.Le chaud n’y est guère
Que cette raison de joie.
Alors il n’est pas rare que les rois
Y tombent comme des mouches.
Je les palpite mourants
Et morts je les couche
Rois déchus
Dans l’aire des cadavres;
Le coin macabre.
Il fait la paix
Le roi mort
Le nouveau monde
Et que c’est chaque fois beau
que la joie tout ordinaire inonde
Un citoyen.
Je n’ai presque plus peur de le dire
L’éclat incertain de mes rires
Refroidis d’assez de lassitude.
Pour mes amis:
Ce n’est pas que de l’inquiétude
Ma lassitude
Mais c’est ainsi, comme d’habitude
Que je revois à chaque erreur la scène:
Pour tout roi qui meurt
Il nait une veine
Très citoyenne!
Et il pleut à re-rire
Dans l’occlusion des vagues.
Du sel, citoyens, du pain, de l’eau
Des fausses rumeurs, des blagues
Réalité nouvelle naîtra
Parr perfusions aquatiques.
Assez pratique
Et il me reprend toujours
Comme tout un chacun des Hommes
Les cris de foule.
A bas le Roi, A bas le roi
A bas les roues, les roues qui coulent.
Et tout le show
Qui erre dans mes espaces.
Partout mes amis
Pour ce qui Hommes nous concerne
Des révolutions hibernent.
Et de la néige à dégager.