Le Dimanche 23/10/2011, j’étais l’un des invités aux noces de deux stars homos : Devoir et Droit. En fait, les préparatifs ont commencé depuis des mois avec une médiatisation inédite sous la houlette d’une commission chevronnée en la matière. »
L’invitation n’était pas nominale, elle a été adressé à tous les citoyens âgés de plus de 18 ans ce qui suscité l’intérêt de tout le monde. Le jour-J-, tôt le matin, j’ai pris une douche inhabituelle afin d’éliminer les éventuelles saletés de 23 années emmerdeuses et j’ai déniché une tenue bien assortie. Etant donné qu’il s’agisse d’une cérémonie de stars, j’ai eu l’idée d’acheter des stylos pour dédicacer dans le registre d’or, pour cela j’ai choisi des stylos à bille « Bic » pardon « ciB » (insulte) de couleur bleu (liberté),un autre rouge (sang des martyrs) et un tube « blanco » (effacer les erreurs de ZABA). Une fois devant la salle de fête, j’ai été surpris par le faible flux des invités et quelques reporters de chaînes locales et étrangères. Il n’y avait en fait que quelques personnes aliénés alignés en trois rangées bien distinctes: une première rangée comportant des hommes vêtus en costumes multicolores importés de l’un des pays de l’Afrique sub-saharienne, bien organisés tels les livres de la fameuse encyclopédie de ZABA; une seconde file de femmes bourdonneuses à tenues vestimentaires très variées (jupes, jookings, jeans et robes décolletées) et à visages découverts mais couverts d’une mosaïque de maquillage et une troisième rangée englobant des femmes habillées en tenue de « Zooro » et d’autres en tenue type « Chabah ». Au vu de cette ségrégation selon le genre et la tenue vestimentaire, et étant donné que je suis du genre optimiste, il m’est passé par les méninges la phrase: » la diversité est créatrice ! » et le dicton arabe: » Linnassi fi maa ya3chi9ouna mathahibou ! ».En dehors de la cours de la salle des fêtes, les jeunes de moins de 18 ans grimpaient les murs troués et moisis et les quelques cyprès défeuillies situées aux alentours. La morose atmosphère générale, la canicule et la lenteur des procédures d’accès à la salle m’ont poussé à trouver une excuse valable en vue d’y accéder rapidement, sans attendre le convoi du couple, afin d’écrire quelques lignes dans le livre d’or comme preuve de présence. J’ai eu l’intelligence de me présenter aux autres invités comme étant un asthmatique chronique. Mais, tellement ils étaient tolérants et sympathiques qu’ils m’ont permis de plaquer une feuille blanche portant mon nom et le numéro de ma CIN sur le dos de dernier de la file. Alors, je me suis retiré sous le préau, là où quelques policiers veillaient sur l’ordre qui ont eu l’amabilité et le « réflexe » de m’offrir une chaise blanche et une bouteille d’eau « Safia » symboles d’une nouvelle politique sécuritaire type PP (paix et pureté). J’ai contemplé de loin le comportement des uns (es) et des autres et j’ai eu le sentiment qu’une rixe va éclater d’un instant à un autre. A chaque fois que l’un des invités(es) fasse son « devoir » et sortait de la salle, il (elle) est épié(e) d’un regard sympathique d’un côté et vexant du côté opposé. J’ai noté aussi qu’en quittant la salle chaque invité(e) pointait un doigt bleuté (telle une gangrène),mais ce qui était intriguant c’est que ce n’était pas le pouce gauche comme le stipulait la loi Isienne mais le majeur.C’est en ce moment là que j’ai saisi qu’il ne s’agissait pas d’une fête mais d’une défaite de la démocratie et que les nuits de miel n’auront pas lieu. C’est alors que j’ai décidé de sacrifier mon devoir au profit de mon droit et j’ai quitté la « cérémonie » déboussolé et avec une gande amertume, sans toutefois oublier la récupération de ma feuille plaquée au dos de monsieur votant et sans omettre de saluer les policiers news looks.