En écrivant chaque jour comme je le fais, j’obéis à quelque chose à l’intérieur qui me pilote à sa guise.Mes idées s’entrechoquent, se ramassent et se peaufinent au gré de mes délires.
Tantôt, c’est le beau temps.
Plus souvent, c’est moins gai.
Des matins qui se lèvent sur le printemps ou l’été.
D’autres ne se lèveront que sur de la nuit.
On me demande de chercher un titre à mes chroniques et mes écrits.
Je ne sais pas faire.
Je sais juste que ceux qui ont mal ne sont pas forcément ceux qui le crient le plus fort!
Je suis une femme plus qu’ordinaire.
J’aime me joindre non à la table des grands ni celle des politiciens qui me donnent de l’eczéma mais à celle de mes amours.
J’aime discuter, rixer, et partir dans des rires fous.
J’aime l’odeur de mes blessés vifs, les prises de risque et le fond calleux des volcans.
J’aime partager d’ailleurs, je ne sais pas prendre plaisir seule ni garder pour moi uniquement.
Moi, c’est saveur orient mélangé.
Un vieux tic encore de l’enfance où les tables se dressaient larges et abondantes bien que le pain arrivait à manquer.
Chacun se levait et rentrait plein le panier.
J’aime donner.
J’ai été élevée dans ce contexte parfois si ingérable que le oui devance toujours le non.
Pourtant, je peine difficilement pour ne plus ressembler à un démon, à oublier, à pardonner et ne pas garder de rancune.
Pouvoir vivre sans rancune, c’est se permettre de goûter au bonheur.
C’est permettre au soleil de percer votre nuit.
Je vous demande juste d’être patient
De décortiquer avec moi les peaux mortes
De suspendre quelconque préjugé
De laisser la rumeur des flots absorber celle qui bouscule mon intérieur.
Dés lors, nous planerons ensemble au gré du vent vers des cieux plus cléments.
Le silence, la nuit et notre connivence..
Un havre de paix.