Les constituants tunisiens, quelle hérésie politique et juridique, ne font pas la différence entre le corps de la constitution et la source qui l’irrigue.Les potiches et godillots incultes ignorent que le préambule d’une constitution est son liminaire, son avant-propos, son introduction, il ne peut être un manifeste idéologique faisant de la cause palestinienne, l’Oumma islamique, le panarabisme, les valeurs du sacré de l’Islam, de l’intégration maghrébine, les clés de voûte du paysage juridique, sociétal, politique humain. Au lieu de poser les jalons de la Tunisie tunisienne, souveraine et indépendante, ouverte sur le monde indépendamment de sa pseudo identité arabo-musulmane, une Tunisie qui se veut aussi africaine, méditerranéenne, généreuse, républicaine et démocratique, les constituants à la solde des puissances étrangères hostiles au pays de Bourguiba et d-Ibn Khaldoun, sont en train d’user insidieusement et sournoisement de manoeuvres destinées à consacrer la disparition programmée de notre pays. Ce préambule dans sa forme et son esprit est anti-tunisien et antinational. Il porte en lui les germes de la mise à mort de la Tunisie. Aucune référence dans ce préambule à l’esprit areligieux de sa Révolution. Ni aux droits fondamentaux indéniablement civils tels qu’ils ont revendiqués par ses braves et définis par la Charte Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1948.
Un préambule qui est en réalité un faire-part de la fin du rêve tunisien et des aspirations universalistes et humanitaires du peuple tunisien méprisé et ostracisé au profit des palestiniens. Comme si le Tunisien s’était soulevé pour la libération de la Palestine. Il s’est levé comme un seul homme pour sa propre dignité, en faisant preuve d’un esprit de corps et de solidarité exemplaire qui doivent justement transparaître dans ledit préambule. Un préambule doit être par essence conforme à la personnalité d’un peuple, à sa citoyenneté par opposition à sa religiosité, à sa civilisation plurimillénaire, à son histoire la vraie qui puise ses racines dans la terre tunisienne et non pas dans le désert aride d’Arabie, à ses origines biologiques multiples et humaines et qui se perdent dans la nuit du temps.
Ces vernis wahhabites sont en train de perpétrer un véritable crime contre l’humanité plurielle du peuple tunisien. Le tunisien n’est pas arabe musulman, il est juif, chrétien, agnostique, berbère, maltais, athée. Le nier, c’est violer l’humanité de ce peuple millénaire qui a déjà payé un lourd tribut à son arabisation génocidaire au XI ème siècle. Les Tunisiens en votants dans des conditions troubles et ineptes pour ces scélérats se sont tirés une balle dans la tête.
La Tunisie est tombée dans le guet apens que lui ont tendu les traîtres de la Troïka aidée par l’I.S.I.E. et le laxisme coupable de son président le dénommé Kamel Jendoubi. Aux compétences juridiques douteuses et au curriculum vitae obscur. Il est l’archétype du népotisme, du clientélisme et de la corruption contre lesquels pourtant les tunisiens se sont indignés un jour du 14 janvier 2011.
En définitive, le préambule concocté par les mercenaires wahhabites préfigure de ce que sera l’esprit, la nature du droit et le contenu de la constitution qui elle-même donne le tempo à la nature juridique des lois fondamentales dont doivent procéder les futures lois votées par le futur parlement tunisien, à supposer que le pays s’en dotera un jour. Tout indique dans la configuration actuelle que la Tunisie emprunte inexorablement le chemin d’un régime théocratique inféodé au Califat en gestation sous la houlette de super Calife Obama. En tout état de cause, en se gardant d’insérer dans leur mauvaise copie la Charte universelle des droits de l’homme et du Citoyen et occulter l’esprit a religieux de la Révolution tunisienne, les constituants sont en réalité en train de réécrire un nouveau traité de Bardo, prélude (préambule) de la vassalisation du pays et la mort des illusions des libertés humaines. Après la supercherie de l’article 1, les constituants organisent un véritable complot contre la Tunisie. Ce préambule est à qualifier à juste titre de haute trahison contre la Tunisie.