Au vu des évènements sanglants et sans précédents dans l’histoire de la Tunisie à Siliana après les violents soubresauts de Sidi Bouzid, les tunisiens doivent comprendre une fois pour toutes que leur pays est occupé officiellement par des forces antipatriotes que sont les salafo-islamistes à la solde des colons qataro-wahhabite.C’est pourquoi, il est illusoire de croire que la voie des urnes va permettre à la Tunisie de recouvrer sa dignité et son indépendance nationale.
Ils doivent se résoudre à mener une vraie guerre anticoloniale et sans merci à la milice islamiste et ses alliés salafistes, du C.P.R. et d’Ettakatol s’ils veulent se débarrasser de cette meute de charognards immondes qui est entrain de transformer le pays en champs de ruine. Si les tunisiens croient qu’ils vont les déloger par les seules armes de la démocratie, autant qu’ils fassent le deuil de la Tunisie tunisienne en leur signant un bail ad vitam aeternam avec le sang des morts et des blessés de la Révolution ainsi ils pourront arrimer en toute liberté démocratique le pays à l’attelage qataro-wahhabite. Croire en la vertu des urnes revient croire aux vertus patriotiques d’Ennahdha et ses affidés.
La voie consensuelle préconisée par l’opposition tunisienne est une tempête dans un verre d’eau, politiquement contre-productif et un acte dangereux et mortel pour l’intérêt national et qui risque fort de sceller à tout jamais l’inféodation de la Tunisie au wahhabisme colonial. La politique de main proclamée par certains n’est en réalité qu’un acte d’allégeance déguisée aux forces colonialistes et félonnes qui règnent sur le pays pour le compte de leurs maîtres-esclavagistes qataro-wahabites. Quel dialogue ? Quel compromis ? Quel terrain d’entente les tunisiens devraient négocier avec les forces d’occupation ? Si ce n’est pas de la compromission, voire un acte de trahison.
On ne discute pas avec les ennemis du peuple tunisien, on les combat comme les fellaghas tunisiens avaient avec combattu la France et Ali Ben Ghdhahem qui avait mené sa révolte contre le pouvoir beylical. De même que Bourguiba non plus n’avait pas chassé la France à lui faisant usage de la brosse à reluire. Les gladiateurs n’avaient pas non plus affronté les fauves à mains nues.
Les tunisiens n’auront pas le choix des armes, soit combattre leurs adversaires avec les mêmes armes qu’eux, soit renoncer de suite au combat et les laisser mener le pays au fond du gouffre. Quelle que soit la puissance de leurs bulletins de vote, rien ne peut résister à la puissance de feu des armes à feu que l’organisation terroriste d’Ennahdha et ses acolytes ne manquera pas d’employer contre ses antagonistes. La voie de la démocratie est bien dérisoire pour venir à bout d’un ennemi qui a fait de la violence terroriste son seul mode opératoire et qui est de surcroît rompu à la guérilla urbaine et à l’intimidation physique, les meurtres des innocents et l’aspersion au vitriol des femmes.
Le fauve islamiste ne lâchera jamais l’os royal qui lui a été généreusement offert sans mettre le pays à feu et à sang. Sanguinaire et avide de chair humaine, rien ne pourra le neutraliser sauf l’usage de la force et par conséquent le recours à la lutte armée. Il ne peut y avoir d’autre issue pour le pays qu’une guerre anticoloniale.
Les wahhabites ne sont pas des frères qui veulent le bien de la Tunisie, ils n’ont qu’un seul dessein: faire de la Tunisie une suzeraineté wahhabite. Les tunisiens naïfs et cupides croient dur comme fer que leurs frères musulmans sont animés de bonnes intentions comme Ennahdha ne cesse de leur seriner, alors qu’ils sont entrain de jeter les jalons de l’intégration du pays dans le 6e Califat qui nourrit les fantasmes de tous les musulmans. Il n’y a pas mieux que la fibre islamique pour phagocyter la fibre patriotique. L’Empire ottoman a pu régner en maître absolu sur les pays arabes grâce à l’Islam sans être perçu comme une force d’occupation étrangère.
Les wahhabites semblent s’inscrire dans leur sillage sachant que le musulman s’accommode parfaitement de son statut de fidèle sous domination d’un pouvoir colonial exercé au nom de l’Islam. Mais il oublie que le pire des colonialismes est celui des puissances musulmanes à l’instar de l’héritage turc et arabe en Tunisie, comme il oublie que la Tunisie quand elle a mené sa guerre pour l’indépendance, elle ne l’a pas faite pour tomber sous le joug du colonialisme wahhabite. Elle ne s’est pas arrachée des doubles griffes des turcs et des français dont l’héritage est pourtant supérieur à celui des premiers cités pour devenir une dépendance qatarienne.
Ennahdha se sert de la fraternité islamique pour faire digérer la pilule aux tunisiens en leur faisant croire qu’un musulman est au-dessus de tout soupçon, que son aide est totalement désintéressée et dénuée de toute arrière-pensée politique et idéologique. Après tout selon une rengaine bien connue, on est entre musulmans et qu’un musulman puissant est une bénédiction divine pour son pauvre frère. Des propos trompeurs qui permettent d’atténuer malgré tout la portée de cette politique sournoise de vassalisation. Or, ce colonialisme qu’Ennahdha est en train d’instiller dans l’esprit des gens et de le diffuser pernicieusement dans les institutions tunisiennes en recourant si nécessaire à l’usage d’armes non-conventionnelles comme c’est le cas à Siliana et son lot de centaines de blessés et de morts ainsi que les dizaines de personnes.
Le Qatar et son cousin saoudien ne veulent pas le bien de la Tunisie, livrant et finançant sans compter les acquisitions de matériels de répression ils veulent en faire une vitrine du wahhabisme arrogant et triomphant. Ils y arriveront si les tunisiens ne mènent pas une guerre totale contre la Milice wahhabite et anti-tunisienne d’Ennahdha. Aucune autre alternative possible pour affranchir le pays de la tutelle wahhabite que la guerre nationale de décolonisation. Ennahdha n’œuvre pas pour les biens de la Tunisie, elle œuvre pour sa mise à mort.