Dans une vidéo, mise en ligne hier 1er avril sur leur chaîne YouTube (créée en 2017), le média tunisien underground Boubli (vacarme, ndlr), adresse un message fort mais plein d’amour, aux parents!
Oui aux parent… Nos Mères et Pères soucieux de notre avenir, bonheur et intérêt. Souvent plus que nous, mieux que nous et quelques fois.. malgré nous.
Le plaidoyer de 4 minutes insiste sur la nécessité de la communication comme médiateur entre nos matriarches et patriarches et nous-mêmes (toute génération confondue). Ce conflit générationnel éternel qui ne va pas au fond des choses pour les tirer au clair, continue de sévir nos sociétés, dans un semblant d’apparences et de non-dits.
D’une part, les parents veulent des modèles conformes de réussite et de conduites comportementale et sociale. Les enfants jouent le jeu des convenances et mènent leur double vie ailleurs, à un point de frôler la schizophrénie mentale ou sociale. Chacune des parties trouve son compte et tout le monde s’en sort satisfait : les parents ont de quoi se vanter devant la famille, les collègues et la société ; et les enfants ne se prennent pas la tête, sacrifient jusqu’à obtention de leur indépendance matérielle, une partie de leur bien-être pour moins de pressions, de colères, de privations et de discordes.
D’autre part, les enfants veulent des vies différentes avec pour fondements : plus d’empathie, de soutien, d’affection, de respect, de confiance et de libertés mais surtout moins de menaces, de privation, d’entraves, de conformisme et de favoritisme d’un sexe sur un autre.
La génération Z, comme exemple illustré, a ras-le-bol des ordres, des châtiments, des conditions, des préjugés, des stéréotypes et de la stigmatisation que l’on inculque sur elle par le biais de l’éducation verticale (parents, famille, système éducatif, religion, politique), celle qui vient d’une figure d’autorité surdosée avec un chantage affectif engendrant une génération dépendante, peu confiante, incomprise, mal-aimée, insatisfaite et instable.
La vidéo invite tout parent visiblement (mais aussi le système) à réfléchir sur la manière de se comporter, d’éduquer, de transmettre son savoir, de montrer son amour et aussi sur la façon de punir, pas pour châtier et rendre exemple mais pour apprendre des erreurs et se dire que ça fait partie du processus d’apprentissage.
Enfin, soyons honnêtes et responsables pour nous demander : quelle génération voulons nous bâtir? Quel héritage voulons nous laisser? Quel patrimoine voulons nous que les générations futures avoir pour modèle?
Serons-nous assez responsables pour nous questionner sur la qualité du rapport relationnel à instaurer? Le respect réciproque, l’amour et la communication sont les bases sur lesquelles repose l’éducation.