La voie empruntée actuellement par la Tunisie laisse présager de sérieuses hypothèques sur son avenir en tant que nation souveraine et indépendante. Elle est en train de sombrer corps et âme dans le piège tendu par les mouvements obscurantistes et régressifs dont Ennahdha, filiale tunisienne de la nébuleuse islamiste.
Ce mouvement sectaire, apostat et mafieux élevé au rang de la dignité politique par un certain Errajhi en totale violation de la loi tunisienne sur les partis politiques de 1985. Il ne manque pas aujourd’hui une occasion de répandre son poison venimeux nourri d’une sémantique discursive inquisitoriale suscitant peurs et angoisses chez les Tunisiens. Mais pas seulement ! Habile manipulateur et mystificateur, il est tel un prestidigitateur, un fakir, un escamoteur, qui à chaque fois qu’il se trouve pris au dépourvu et piégé par l’auditoire, comme lors de sa profession de foi sur le rétablissement du Califat, sort insidieusement de sa besace le spectre salafiste afin de créer un écran de fumée derrière lequel il pourrait s’esquiver, disparaître, se volatiliser, sans que l’on s’en aperçoive. Il s’agit en réalité d’une banale illusion d’optique et un tour de passe-passe de la perfidie islamiste. La stratégie communicationnelle de cette organisation sectaire s’articule autour de deux axes,
* primo: la promotion politique où Ennahdha apparaît en première ligne caractérisée par la manipulation, l’exaltation, la glorification, la stigmatisation, la réaction, l’intimidation, la corruption, l’occultation, la victimisation, la récupération de la cause palestinienne, la sublimation, le recyclage des anciens vernis rcdistes etc.
* secundo: l’action politique sur le terrain où elle reste blottie dans l’ombre comme à l’époque des années de terreur, vitriol et attentats meurtriers à la bombe, en Tunisie apparaissant en filigrane des opérations de violence physique et religieuse menées par son escadron de la mort salafiste. Elle est comme ce souffleur de feu qui à chaque fois que la braise commence à vaciller, il se doit de l’attiser.
Dissocier Ennahdha des salafistes c’est comme si l’on cherchait à séparer les deux faces du miroir de Janus. Les distinguer, comme si l’on distinguait les branches de cette tenaille tranchante et contaminée avec laquelle ils cherchent à tenir fermement et violemment la Tunisie qui à chaque fois qu’elle cherche à desserrer son emprise, Ennahdha force sur la tenaille. La branche salafiste est pour l’islamisme tunisien ce que fut le Service d’Action Civique (S.A.C.) pour le Gaullisme. Une espèce de police parallèle.
Une garde de fidèles dévoués et fanatiques au service inconditionnel de leur maître à penser et commanditaire Nahdhaoui. Sa branche armée dont la mission est de défendre par la force la pensée idéologique du mouvement. L’islamisme tunisien quel que soit le visage qu’il décline selon les circonstances s’inscrit dans une logique da conquête de pouvoir et de propagande religieuse par tous les moyens adéquats, les plus immoraux et violents. La fin justifie les moyens surtout quand son action est frappée du sceau du sacré dans le sens de réaliser la prophétie coranique d’établir la souveraineté d’Allah aux quatre coins de la terre.
Il œuvre à la mise à mort de l’identité nationale et l’amarrage de la Tunisie à l’attelage wahhabite maître d’œuvre de l’islamisme mondialiste. Qui pourrait prétendre que le projet avorté de visite de l’Emir du Qatar symbole de la théocratie religieuse et donc antirépublicaine n’était pas dénué d’arrière pensée politique, idéologique et anti souverainiste ? A moins que ce projet ne fût pas un nouveau leurre islamiste pour détourner l’attention du public tunisien du décalage pathologique des islamistes avec les vrais problèmes du pays. Comme leur tentative de vider le contenu du message politique des sit-inners de Bardo, en proposant un débat national sur le voile intégral en Tunisie alors que le pays est en état de déliquescence avancée en tout point de vue: hyperinflation, récession, chômage galopant, dévaluation du dinar, faillite du pays, surendettement des ménages, insécurité, pénurie de toutes sortes, épidémie de choléra, pédiculose… Enahhdha incapable d’apporter les vraies réponses aux vrais problèmes de la Tunisie gouverne à coups d’intox et de rumeur, n’hésitant de brandir quand elle se trouve prise au piège de son propre jeu à brandir son spectre salafiste afin d’apparaître aux yeux des tunisiens comme étant la seule capable de leur épargnes les affres du péril islamiste mais pas seulement, il est aussi un avertissement clair et sans ambiguïté sur les dangers qui les guettent si jamais elle est boutée par les urnes. Soit Ennahdha soit le poison létal salfiste, c’est comme si l’on pouvait dissocier les deux n’appartenaient pas au même corps du serpent des marais islamistes. Milicienne dans l’âme, Ennahdha a pour mission d’œuvrer à la perte de la souveraineté nationale et par conséquent à la wahhabisation du pays. Ce n’est pas ce projet de visite avortée du pachyderme qatarien, traître à son propre père, qui changera la donne il ne s’agit ni plus ni moins que d’une manœuvre visant à tester les capacités de résistance des tunisiens quant à une éventuelle vassalisation de leur pays. Ennahdha et son bras armé salafiste sont des simples exécutants, des pions sur l’échiquier américano-wahhabite, dont la tâche est de mettre le pays en état de faillite irréversible où l’Emirat-confetti n’aura pas à délier les cordons de la bourse pour se muer en vrai sauveur du pays. Affamer et ruiner le peuple pour ne lui laisser aucune autre alternative que de rendre allégeance au Qatar. En quelque sorte le Qatar ou la mort. La soumission en contrepartie de sa dignité et son indépendance. Que peut-on attendre d’un mouvement à l’idéologie félonne, antinationaliste et messianique ? Si ce n’est une mise à mort programmée de la Tunisie. Quelle légitimité politique peut-on donner à des partisans d’une idéologie instrumentalisée dès sa naissance au 18e siècle par la perfide Albion véritable ennemie de l’Islam ? Quel crédit doit-on conférer à un scrutin électoral entaché d’irrégularités et à la validité juridique aléatoire et inepte.
A supposer que le chiffre de 1 400 000 votants pour la secte soit authentique dont il est permis d’en douter, il est tout-à-fait légitime et fondé de relativiser la portée politique du vote pro Ennahdha. Surtout que le mouvement sectaire connaît un vrai fiasco dans l’organisation de ses manifestations de soutien à l’action de son gouvernement illégitime comme à l’occasion de celle la Kasbah du 31 août où il a rassemblé à peine 250 sectateurs. Ennaghdha au nom associé à la violence urbaine en Tunisie n’est pas un parti de gouvernement, elle est à l’image de son autre sœur la Qaïda, une organisation de malfaiteurs de caractère terroriste. La dédouaner de son passé terroriste, c’est faire fi de ses victimes et leur infliger une nouvelle mort aux morts de Bab Souika et raviver les blessures de ses nombreuses victimes des attentats à la bombe sur le territoire tunisien et en France en 1986. C’est aussi une insulte et un dédain criminel à toutes femmes vitriolées par R. Ghannouchi, Hamadi Jébali son grand complice Néjib Karaoui l’aîné des fils de son Grand Gourou Hamed Karoui, girouette notoire. Bourguibiste, benaliste et maître à penser nahdhaouiste.
Ennahdha aurait certainement gagné en légitimité si elle s’était gardée de dévoyer l’Islam et de s’attaquer aux fondations bourguibiennes de la Tunisie. Est-ce que la réponse aux agissements velléitaires et bellicistes est dans les urnes ? Ou bien adopter une forme de résistance civile à la façon de Gandhi et de Mandela. Même s’il ne passe pas un jour sans qu’ils ne lèvent un bout de voile sur leur projet sombre pour la pérennité de la République tunisienne et la sauvegarde de sa souveraineté nationale, quelles que ce soit les déclarations apaisantes dont elle abreuve l’opinion publique, il ne s’agit que des promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent.
Il est essentiel de ne pas tomber dans un angélisme béat qui pourrait être mortifère pour les libertés démocratiques. Jamais les islamistes ne sauraient renier leurs engagements militants pour s’inscrire dans une logique politique bâtie sur le dialogue, le compromis, le consensus ou l’intérêt commun. Ils sont dans le jihad permanent. Non le jihad intérieur mais celui dont ils se croient dépositaires pour imposer leur idéologie impériale et cosmique aux quatre coins de la terre. La république, la démocratie, la laïcité, les droits fondamentaux ne sont pas une fin en soi pour eux. Ils sont un simple alibi pour leur permette d’atteindre leurs vrais objectifs qui sont in fine l’éradication pure et simple de tout ce qui n’a pas un caractère fondamentalement théocratique.
Tout ce qu’on entend par-ci et par-là quant aux attachements profonds des islamistes aux libertés publiques est une pure manœuvre pour abuser de la crédulité de son interlocuteur et un rôle de composition et qu’ils ne manqueront pas de ressortir leurs crocs venimeux ceux dont ils avaient fait usage à la fin dès 1976 jusqu’au début des années 90.
Jamais les islamistes n’avancent à visage découvert pour ne pas effrayer l’opinion publique et leurs propres affidés. Ils ont l’art du croche-pied. Ils donnent l’impression de commettre des bourdes, mais c’est juste un appât qu’ils jettent à l’adversaire pour mieux jauger de ses capacités de réaction et de résistance. Ils ne cessent de semer des leurres sur leur chemin pour piéger leurs rivaux en se chargeant
eux-mêmes de démystifier leurs véritables projets idéologiques -histoire de ne pas laisser le soin à leurs adversaires de les prendre au piège de leur propre jeu- qui’ ils sont les prompts généralement à chercher à les étouffer, à faire semblant d’ y apporter les démentis d’usage qui sont autant de manœuvres pernicieuses pour créer une diversion et de détourner ainsi l’attention de leurs interlocuteurs en provoquant volontairement des situations de cacophonie qui font office d’effet de brouillards et de brouillage de pistes. Ils ont l’art de manipuler perfidement l’opinion publique. Ils commencent d’ abord par jeter le pavé dans la marre et ensuite dès les premiers remous ils sont souvent les premiers à vouloir ramener le calme et rassurer l’opinion. Le plus important est que le message fasse mouche, atteigne sa cible. Ils savent que les réactions d’hostilité n’auront pas l’impact nécessaire pour compresser leurs messages. Le contre-écho est à peine audible. Leur habilité en matière de communication politique n’a d’équivalent que l’impression d’atermoiements et d’amateurisme volontaire provoqué dans l’opinion. En matière de propagande politique, ce n’est pas propager soi-même son propre message, c’est le faire porter indirectement par les autres en faisant parler de soi. La critique est leur meilleure alliée car elle leur fait gagner de la notoriété. En faisant déplacer le curseur d’une extrémité à l’autre, ils s’empressent toujours à le recentrer pour rester les maîtres du débat politique. Passés orfèvres dans la manipulation de l’opinion, ils excellent dans le jeu du contre-pied et l’art de la volte-face et de la pirouette. Ils jouent constamment aux pompiers pyromanes. Occuper le terrain, créer l’événement, être au cœur du débat, le susciter, faire monter les enchères afin d’obtenir les concessions les plus inespérées de la part des leurs rivaux. Habiles, pervers et fins stratèges, ils savent que le terrain leur est favorable, ils se fondent dans le paysage pour mieux surprendre leurs proies et les dépecer. Ils ne sont pas Dr Jeckill et Mr Hyde. Ils sont polymorphes et se déclinent en quatre variantes: jihadiste, salafiste, qoutbiste de Said Qotb et wahhabite véritable maître d’œuvre de l’islamisme impérial et hégémonique. Les islamistes quels qu’ils soient puisent leur source idéologique dans la pensée anthropomorphe et spéculative d’Ibn Taymmya ressemblent à ces serpents des marais de la mythologie grecque, qu’on appelle les hydres.
On ne saurait les juguler et les contenir si on se garde de les dissocier et ainsi établir un distinguo coupable entre les salafistes et les nahdhaouistes en Tunisie. Ils sont les deux faces d’un même miroir. C’est pourquoi l’organisation sectaire mystico-mafieuse d’Ennahdha est néfaste pour la République Tunisienne. Elle est la première ennemie des droits fondamentaux et des libertés démocratiques. Sa présence sur la scène tunisienne est annonciatrice d4 un avenir sombre pour le pays. Sa haute toxicité sur l’état de santé mentale des masses et sa nocivité sur le devenir et civilisationnel des masses frustrées de libertés publiques, individuelles, politiques et cultuelles depuis plus de 1400 ans. Des populations vivant sous la domination étouffante et asphyxiante d un système idéologique qui utilise la religion comme un moyen de gouvernement y compris celui de la pensée individuelle et collective.
Le Moi et le Surmoi se trouvent remodeler par des stimuli uniformes (les prescrits doctrinaires de caractère religieux) anéantissant toute conscience de soi et de ses rapports à la collectivité. Plus de subjectivité, plus d’objectivité. Caractéristique majeure des sociétés bigotes et obscurantistes. On ne saurait nier que l’Islam n’a jamais été une source de bien-être social et économique. Nul ne peut prétendre que cette religion comme toutes les autres est un catalyseur des luttes sociales et politiques. Les populations musulmanes dans leur immense majorité ne sont pas rompues aux combats pour le changement. Elles s’accommodent plus que d’autres de leur sort fût-il le plus injuste au nom de la prédestination. Toute tentative de reprise en main de ses conditions de vie est assimilée à une hérésie.
Ainsi, l’islamisme-collaborationniste du fait de son passé nazi qui fait son retour fracassant entre autres sur la scène tunisienne a pour principale mission d’assurer la propagation de ce système totalitaire de caractère théocratique et maintenir la population opprimée par l ancien régime despotique par tous les moyens sous l’emprise totale et absolue sous le joug wahhabite en les enserrant dans les mailles acérées du filet. La propagande wahhabite et ses vernis islamistes tunisiens ne lésinent pas sur les moyens pour dévoyer l’esprit de la Révolution et la rendre évanescente aux Tunisiens.
Abusant de la crédulité, surfant sur le sentiment de peur et de culpabilité des damnés de la terre (les laissés pour compte de l’ancien régime et de la tendance fâcheuse chez certains à vendre leurs âmes au diable, ils mijotent leur cuisine électorale avec des ingrédients simples mais hautement toxiques pour les règles du jeu démocratique: corruption, exaltation de l’âme musulmane, glorification de la splendeur islamique, libération de la Palestine, stigmatisation de la laïcité et des droits de la femme, remises en cause de la citoyenneté tunisienne, réinstauration de l’oumma, exorcisme, idolâtrie, achat des voix, intimidation, menaces physiques et verbales, oukases religieux (fatwas),anathèmes, pogroms etc. Leur technique de propagande de nature sectaire repose sur deux piliers qu’on peut résumer comme suit: nourrir les fantasmes des foules frustrées et opprimées d’une part et d’autre part verser l’obole (bakchich) aux partisans. Dans un pays où la corruption était érigée en système de gouvernement, les islamistes ne font que perpétuer et respecter les mœurs du pays.
Les Tunisiens qui ont fait pourtant une révolution pour la dignité, le pain gagné à la sueur de son front, et la probité sont en train de passer outre tous les symboles attachés à ladite révolution pour se laisser soudoyer et corrompre par les agents du jihadisme islamique. Une révolution censée permettre au peuple de s’identifier aux valeurs de paix, de dignité, de tolérance et de générosité ressemble de plus en plus à une cour des miracles et de propagande religieuse. Les mosquées se sont transformées en espaces d’ instrumentalisation de la religion pour assouvir les desseins hégémoniques des Wahhabites qui ne lésinent pas sur les moyens pour faire de leurs mercenaires tunisiens les futurs maîtres de la Tunisie.
Le processus démocratique entamé depuis le 14 janvier 2011 s’est en réalité mué en processus de vassalisation de la Tunisie, de sa wahhabisation rampante à laquelle s’attelle l’organisation sectaire et ex-terroriste d’Ennahdha. La révolution des indignés est désormais une contre-révolution de l’indignité et de la félonie. Le projet d’invitation de l’Emir du Qatar, un pavé jeté dans la marre de la Révolution tunisienne, qui symbolise la théocratie politique et de l’hégémonisme arrogant et impérial fossoyeur des révolutions arabes n’est pas dénuée de fondement politico-juridique. Elle est le prélude du nouveau destin politique de la Tunisie qui de la République risquerait fort de basculer dans le camp du VI ième Califat.
A défaut de nouvelles institutions républicaines, il y a tout lieu à penser que son éventuelle présence, qui par nature est antirépublicaine et une atteinte à la souveraineté nationale, porte en elle les prémisses des institutions de droit canon La charia.