Existe-t’il une fatalité qui voudrait qu’il y ait des reporters qui seraient condamnés à subir continuellement les vicissitudes de la vie professionnelle avec ses fardeaux inhérent aux voyages incessants à l’étranger pour la recherche de l’information dans le cadre des exercices d’envoyés spéciaux aux quatre coins de la planète.Pourquoi, ce sont toujours les mêmes qu’on envoie au purgatoire de Paris, de Londres, et de New York et partout ailleurs? Pourquoi ces misérables missions sont exclusivement destinées aux reporters les moins bien vus du service? Le comble est que cette corvée veut que l’on loge le journaliste reporter dans le confort des hôtels les plus huppés, les moyens de transport les plus confortables, les restos les plus gastronomiques et les frais de mission les plus substantiels. Une misère, quoi!
Alors que d’autres reporters qui grâce à je ne sais quel miracle bénéficient d’une quiétude est d’une stabilité peu communes car ils ne se déplacent jamais au delà de quelques kilomètres de chez eux, et ne sont jamais exilés loin pour couvrir les événements. Tenez prenez par exemple ce veinard de Boubtane qui ne travaille qu’en dessous du 36ème parallèle, il est peinard, et respire à plein poumons l’air pur du sud chargé du sable fin du désert du pays. Il se dore tout le temps sous un soleil bronzant de plus 42 degrés. On ne voit que lui dans les manifestations les plus prestigieuses qui se sont déroulées dans le sud tunisien tel que l’invasion du pays par les réfugiés fuyant les combats en Libye. Par la suite ce reporter fortuné a élu domicile dans les posts frontaliers tellement hospitaliers du désert. Un casque sur la tête, des fois un masque sur la gueule, pour la frime, parfois un gilet pare-balles, pour des raisons que j’ignore vraiment!
Sacré Khemaïs, si tu continues à faire le malin, finis les privilèges, tu risques de te trouver l’été prochain dans le calvaire de Londres châtié pour avoir si longtemps mené la belle vie sur les dunes de l’erg tunisien.
Les jeux olympiques de Londres s’approchent au galop et tu as intérêt à te tenir à carreau sinon prépare ta besace, une cravate et ton timbre de voyage.