Les événements du 7 octobre 2023 qui mettent en cause le Hamas comportent beaucoup de zones d’ombre.
Il est étonnant qu’un pays qui s’est fait de la sécurité de son territoire la clé de voûte de sa politique se trouve pris au dépourvu d’une attaque d’une telle envergure menée par 5 000 combattants en 3 vagues, et ce, sans que son armée, en l’occurrence le Tsahal, soit restée aux abonnés absents pendant une durée aussi longue.
Tout donne à penser que cette attaque préparée de longue date par le Hamas, qui a mis à nu le mythe du Dôme de fer, ait pu échapper à la vigilance des services du Shin Bet et des services de renseignement de l’armée.
On ne saurait croire que le génocidaire Netanyahou ne pouvait pas ne pas le savoir. Ses services ont été alertés à plusieurs reprises par les services de renseignement égyptiens que « le Hamas préparait quelque chose de très important ». Mais leurs interlocuteurs israéliens ont fait la sourde oreille.
De même que son intervention auprès du Qatar pour continuer à effectuer leurs versements périodiques au Hamas.
Sans verser dans le complotisme, il est difficile de ne pas imaginer un scénario de collusion entre Netanyahou, en butte à des poursuites judiciaires pour corruption aggravée, et le Hamas, qui serait peut-être allé trop loin dans le cadre du plan conçu de concert avec l’équipe de Netanyahou.
Toutes les interrogations sont permises quand on connaît le rôle du Beit Shein, comme le soutient Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, qui accuse Israël d’avoir créé et financé le mouvement islamiste palestinien du Hamas. On disait en 1987 que c’était pour affaiblir l’OLP.
Plutôt que d’avoir toute la lumière sur les événements du 7 octobre, les sionistes, avec l’aide de Trump, veulent nettoyer Gaza de sa population historique.
Transfert forcé des Gazaouis en Égypte et en Jordanie après avoir cherché d’autres lieux d’accueil en Afrique noire, en Tanzanie plus précisément, faisant fi du massacre massif et ciblé de la population civile Gazaouie, majoritairement des femmes et des enfants, qui serait de l’ordre de 62 000 morts pour 112 000 blessés, chiffre sous-estimé de 40 %. Un chiffre qui ne tient pas compte des milliers de morts indirects, faute de soins et de famine.
Rarement une guerre n’a connu une telle intensité dans les bombardements : 15 mois de bombardements non-stop, 100 000 selon les experts, dans un territoire aussi exigu que celui de la bande de Gaza… Une tragédie humanitaire sans précédent dans toute l’histoire du Proche-Orient.
Cette guerre est au-delà d’une vengeance des victimes du 7 octobre et de la libération des otages, c’est une opération d’extermination programmée de population, un véritable crime de génocide, qui vaut au Premier ministre israélien Netanyahou et à Yoav Gallant, l’ancien ministre de la Défense, un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
« Gaza est à nous ! » clame l’extrême droite israélienne alliée de Netanyahou. « Nous combattons des animaux humains », selon les propres mots de Yoav Gallant. « Les Palestiniens et les Palestiniennes sont des sous-hommes et des sous-femmes qui ne pensent qu’à faire des enfants qu’il faut chasser de leurs maisons, un peuple d’arriérés, des parasites, des cafards qu’il faut écraser et éliminer sans pitié. » Un langage déshumanisant les Palestiniens qui n’est pas sans rappeler la lexicographie hitlérienne sur les Juifs.
Un mépris et un racisme anti-palestinien qui font froid dans le dos, et qui laissent supposer aussi que cette guerre n’était pas dénuée d’arrière-pensées raciales. Aujourd’hui, Israël tue les Palestiniens parce qu’ils sont Palestiniens, avec la bénédiction et l’aval de ses protecteurs américains qui lui fournissent les armes de la mort, et des pays occidentaux, ainsi que des pays dits arabes eux-mêmes.
Le monde dit libre et ses supplétifs arabes laissent faire Israël dans son entreprise de mise à mort des Gazaouis et de destruction de Gaza, en attendant le tour de la Cisjordanie. Le rêve israélien de Judée et Samarie est en train de se réaliser au prix de sacrifices humains.