Ibn Khaldoun disait par où les arabes passent la civilisation trépasse. Ils détruisent tout sur leur passage laissant derrière eux un fleuve de larmes et de sang et un désert de désolation. Ce qu’on observe aujourd’hui dans les pays arabisés malgré eux ne fait hélas que conforter ce constat amer.Dire cela n’est pas de l’arabo phobie. On ne va pas se voiler la face \u00e0 l’image de certaines femmes ou se d\u00e9guiser en pieux musulman juste pour esquiver la v\u00e9rit\u00e9 et l’occulter. L\u00e0 o\u00f9 le monde progresse, les pays arabes r\u00e9gressent. Les chiffres, cette autre v\u00e9rit\u00e9 implacable en t\u00e9moignent. Les droits de la femme, de l’homme, du citoyen, la protection des droits de l’enfance, la libert\u00e9 de culte, la libert\u00e9 d’association, la libert\u00e9 syndicale, la d\u00e9mocratie, l’\u00e9galit\u00e9 d’acc\u00e8s au droit, la justice sociale, le d\u00e9veloppement humain, autant de valeurs universelles cens\u00e9es aux yeux des fondamentalistes constituer des sacril\u00e8ges pour incompatibilit\u00e9 avec les dogmes de l’Islam \u00e0 cause de leur caract\u00e8re jud\u00e9o-chr\u00e9tien ou ma\u00e7onniques. En quoi est-ce une h\u00e9r\u00e9sie quand on revendique une \u00e9galit\u00e9 absolue en droits et devoirs entre les hommes ind\u00e9pendamment de leur origine ethnique, leur sexe, leurs syst\u00e8me de croyance ou non-croyance ? En quoi est-ce un crime de ne pas adh\u00e9rer \u00e0 l’id\u00e9ologie dominante ? La vraie d\u00e9mocratie comme disait A. Camus est celle qui prot\u00e8ge les droits des minorit\u00e9s contre le pouvoir h\u00e9g\u00e9monique de la majorit\u00e9. Mais aussi quand une caste religieuse s’arroge le droit d’imposer sa volont\u00e9 au nom d’un pr\u00e9tendu pouvoir que lui conf\u00e8re sa croyance, on tombe dans le totalitarisme despotique et par voie de cons\u00e9quence dans la th\u00e9ocratie qui lui sert de repoussoir et un \u00e9touffoir des valeurs universelles transcendantales des fronti\u00e8res entre les civilisations.<\/p>\n

Elles sont humanistes et humaines, elles ne connaissent pas les fronti\u00e8res ni physiques, ni politiques, ni religieuses, trans-civilisationnelles pour ne pas les qualifier de supra-civilisationnelles parce qu’elles sont inali\u00e9nables et non-n\u00e9gociables, elles s’imposent \u00e0 toutes les civilisations quelles qu’elles soient et notamment celles qui veulent se pr\u00e9valoir de l’exception religieuse qu’elles veulent imposer au monde comme une pens\u00e9e universaliste qui de surcro\u00eet est loin de constituer un facteur de citoyennet\u00e9, de paix, de s\u00e9curit\u00e9, d’\u00e9galit\u00e9 entre les hommes et les femmes. Une pens\u00e9e qui n’est pas un mod\u00e8le du bien vivre ensemble et de tol\u00e9rance. Non plus un id\u00e9al de vie commune entre tous les hommes en leur offrant les m\u00eames conditions de progr\u00e8s humain, pr\u00e9conisant un traitement \u00e9gal fond\u00e9 sur des crit\u00e8res objectifs et \u00e9quitables et non motiv\u00e9s par des crit\u00e8res religieux pour justifier l’exclusion de tel ou tel individu ou cat\u00e9gorie d’individus du fait de leur statut d’impuret\u00e9 de droit canonique. Un syst\u00e8me de valeurs qui tend vers la cr\u00e9ation d’une soci\u00e9t\u00e9 avec des compartiments o\u00f9 les hommes sont r\u00e9partis en fonction d’un ordre fond\u00e9 sur des crit\u00e8res sexuels et religieux voire en fonction du degr\u00e9 de pi\u00e9t\u00e9, comme s’il pouvait exister une \u00e9chelle de pi\u00e9t\u00e9, ne peut qu’\u00eatre injuste et contraire aux principes fondamentaux de l’\u00e9galit\u00e9 des droits entre les \u00eatres humains. J.J. Rousseau disait que tous les hommes sont n\u00e9s \u00e9gaux en droit. Ce qui constitue le fondement m\u00eame de l’id\u00e9al humain universel. Or, un syst\u00e8me id\u00e9ologique qu’il soit religieux ou politique qui classifie les hommes, les hi\u00e9rarchise d\u00e8s la naissance, o\u00f9 les femmes et les hommes doivent s’inscrire dans une logique qui d\u00e9passe l’entendement humain, abstraite et irrationnelle, est fondamentalement raciste et castaire. Il est difficile d’y voir un facteur de civilisation universelle alors qu’elle s’appuie sur une id\u00e9ologie fond\u00e9e sur un ordre r\u00e9ducteur, concentrationnaire, discriminatoire, d\u00e9sint\u00e9grateur et liberticide. <\/p>\n

Un mod\u00e8le de soci\u00e9t\u00e9 qui s’apparente au syst\u00e8me de caste hindoue, \u00e0 un r\u00e9gime d’apartheid ou le Reich nazi. Chaque civilisation a ses caract\u00e9ristique et sp\u00e9cificit\u00e9s propres, il est \u00e9vident qu’il ne peut y avoir de hi\u00e9rarchie entre elles, mais il n’en demeure pas moins que certaines sont plus diff\u00e9rentes que d’autres et qu’au nom de leurs propres sp\u00e9cificit\u00e9s religieux \u00e0 l’instar des soci\u00e9t\u00e9s musulmanes rejettent des valeurs universelles sous pr\u00e9texte de leur incompatibilit\u00e9 avec les prescrits de la religion qui n’adentent ni la d\u00e9mocratie et encore moins les droits de l’homme et du citoyen. Au nom de leurs sp\u00e9cificit\u00e9s culturelles qui se veulent elles-m\u00eames de port\u00e9e universelle (c’est le paradoxe musulman),elles continuent \u00e0 se pr\u00e9valoir d’un mode de vie opprimant, in\u00e9galitaire et irrespectueux des droits humains les plus \u00e9l\u00e9mentaires, telle la libert\u00e9 de circuler ou de voyager pour les femmes. Au nom des traditions d’un autre temps sous couvert des dogmes religieux pour les rendre immuables et intemporelles, on refuse le paritarisme, on continue \u00e0 exciser, rel\u00e9guer, censurer, brimer, brider, ostraciser, lapider, opprimer, clo\u00eetrer, infliger aux femmes un traitement humiliant et indigne de la condition humaine. Une soci\u00e9t\u00e9 qui se prive de la moiti\u00e9 de son humanit\u00e9 pour des consid\u00e9rations incompatibles avec la raison humaine ne saurait difficilement pr\u00e9tendre au statut de civilisation dans son sens universaliste, celui des valeurs unanimement reconnues et admises par tous les hommes et de toutes les cultures. Une soci\u00e9t\u00e9 \u00e0 fort relent x\u00e9nophobe qui ne reconna\u00eet pas \u00e0 l’\u00e9tranger ses droits humains les plus \u00e9l\u00e9mentaires surtout quand cet \u00e9tranger, cet autre n’a pas de surcro\u00eet son caract\u00e8re religieux, n’a pas les attributs d’une soci\u00e9t\u00e9 v\u00e9ritablement humaine. <\/p>\n

Il est difficile par cons\u00e9quent d’y voir un symbole de civilisation humaine. Alors qu’elle ne souscrit gu\u00e8re aux principes fondamentaux des droits de l’homme et du citoyen, de la charte universelle de la protection de l’enfance, l’abolition de toutes formes de racisme et qu’elle ne transpose pas dans son droit interne la convention internationale contre la haine raciale, l’antis\u00e9mitisme, le r\u00e9visionnisme et le n\u00e9gationnisme des crimes contre l’humanit\u00e9. Une soci\u00e9t\u00e9 o\u00f9 l’on continue \u00e0 faire l’apologie du nazisme et d’appeler \u00e0 la mort du Juif comme cela venait de se produire tout r\u00e9cemment en Tunisie sans que les auteurs de tels propos n’aient fait l’objet d’une quelconque proc\u00e9dure p\u00e9nale. De m\u00eame quand des \u00e9lus du peuple s’appuyant sur les prescrits de la religion se font les ap\u00f4tres de la violence physique mutilatrice du corps humain pour ch\u00e2tier leurs concitoyens qui n’adh\u00e8rent \u00e0 la pens\u00e9e religieuse dominante. Le climat de violence religieuse, l’intol\u00e9rance, les menaces et dangers qui couvent sur les libert\u00e9s individuelles, politiques, syndicales, associatives, les annonces inqui\u00e9tantes et effrayantes sur le sort r\u00e9serv\u00e9 aux femmes, l’abaissement de l’\u00e2ge nubile du mariage, c’est-\u00e0-dire la l\u00e9galisation de la p\u00e9dophilie, l’excision, la marchandisation institutionnelle du corps de la femme sous couvert de la religion tels que les mariages coutumiers, la r\u00e9pudiation, l’homophobie, la haine de l’autre surtout du Juif, les pogroms et autodaf\u00e9s, les ukases de droit canonique pour l\u00e9gitimer des pratiques sexuelles morbides (n\u00e9crophilie),voire zoophilie etc…Elles sont peut-\u00eatre des valeurs pour les soci\u00e9t\u00e9s qui les pratiquent mais en aucun cas des valeurs de port\u00e9e universelle, susceptibles de contribuer \u00e0 l’\u00e9panouissement humain en faisant de l’homme un acteur de sa vie et non un simple disciple comme s’il \u00e9tait affili\u00e9 \u00e0 un ordre sectaire o\u00f9 il est d\u00e9poss\u00e9d\u00e9 de son libre-arbitre. Or, une soci\u00e9t\u00e9 qui ne favorise pas la pens\u00e9e-libre et qui au moyen des m\u00e9canismes obscurs, transcendantaux, dogmatiques et eschatologiques inhibe toute forme de progr\u00e8s humain et d’ind\u00e9pendance d’esprit est une soci\u00e9t\u00e9 plut\u00f4t liberticide. Une telle soci\u00e9t\u00e9 est escamotrice et r\u00e9ductrice du ph\u00e9nom\u00e8ne civilisationnel. En effet, elle est certainement fid\u00e8le \u00e0 ses dogmes religieux, mais cela ne fait pas d’elle forc\u00e9ment humaniste.<\/p>\n

Elle serait plut\u00f4t inhumaniste tel le mod\u00e8le de soci\u00e9t\u00e9 fasciste ou hitl\u00e9rien. Une soci\u00e9t\u00e9 civilis\u00e9e et civile est celle qui place la dignit\u00e9 humaine au coeur de ses pr\u00e9occupations, elle offre aux hommes d’Aur\u00e8s substances que la religion \u00e0 savoir l’art, la culture, la d\u00e9mocratie, les drois fondamentaux, l’\u00e9ducation publique, la technologie, la science, la technique, la philosophie rationaliste. Une soci\u00e9t\u00e9 fond\u00e9e sur la seule all\u00e9geance \u00e0 une force supra-humaine au coeur de toutes choses aux d\u00e9pens de l’homme avec des r\u00e8gles de vie \u00e9trang\u00e8res \u00e0 la raison humaine universelle dans le sens kantien du concept a surtout les caract\u00e9ristiques d’une organisation sectaire. Ainsi, elle n’est ni civile ni civilis\u00e9e surtout qu’il y a la racine civile dans civilisation en opposition au ph\u00e9nom\u00e8ne religieux. Une soci\u00e9t\u00e9 n’est jamais pr\u00e9con\u00e7ue, elle est le fruit de la r\u00e9flexion humaine et correspond \u00e0 l’id\u00e9al de vie commune guid\u00e9 par des motifs d\u00e9pollu\u00e9s de tout symbolisme irrationnel sans aucune coh\u00e9rence avec les besoins essentiels des hommes. Une soci\u00e9t\u00e9 est de par sa nature d\u00e9di\u00e9e aux hommes avec des moyens d’organisation et des objectifs con\u00e7us, d\u00e9termin\u00e9s et adopt\u00e9s par eux et au profit g\u00e9n\u00e9ral, ind\u00e9pendamment des clivages religieux, sexuels, ethniques et id\u00e9ologiques. Si transcendance il y a elle est la r\u00e9sultante de leur volont\u00e9 commune universaliste et non en vue de satisfaire la volont\u00e9 abscons de dieu. La soci\u00e9t\u00e9 d\u00e9di\u00e9e \u00e0 dieu est discriminatoire est d\u00e9sint\u00e9gratrice des hommes contrairement \u00e0 une soci\u00e9t\u00e9 civilis\u00e9e. Une soci\u00e9t\u00e9 d’assujettissement et d’avilissement des hommes et qui cherchent \u00e0 cr\u00e9er un goulag pour les femmes et tous ceux qui ne sont pas dans ses normes socioreligieuses s’inscrit dans le champ de la civilisation de la monstruosit\u00e9 humaine. Quelles que soient cette force transcendantale \u00e0 laquelle les hommes vouent un culte, elle ne peut \u00eatre pacificatrice et civilisatrice du caract\u00e8re de ses hommes tant qu’elle priv\u00e9ligie des conduites et des comportement et des pratiques d’un autre \u00e2ge synonymes de barbarie humaine et de \u00ab\u00a0f\u00e9minicide\u00a0\u00bb voire d’infanticides, coul\u00e9es dans le moule de son syst\u00e8me de croyance, est fid\u00e8le certes \u00e0 sa propre conception de la civilisation mais elle n’est en aucun cas une soci\u00e9t\u00e9 qui s’inscrit dans la voie de la modernit\u00e9 et du bien-\u00eatre commun universel. <\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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