Seule la semence islamiste peut pousser en terre musulmane ! La semence démocratique n’est qu’un leurre et une gageure

Il n’y a pas pire aveugle que celui qui veut nier les évidences de l’incompatibilité organique entre l’entité musulmane et l’entité démocratique.De même qu’il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre raison que la voix de la démocratie est inaudible dans un environnement qui ne fait écho qu’à la seule voix de dieu. L’une, l’entité démocratique, tend à libérer les hommes et en faire des citoyens-acteurs maîtres de leurs choix de vie dans un projet collectif citoyen censé représenter l’expression de l’agrégation leur volonté propre et ce dans le respect des spécificités de tout un chacun et du droit à la différence. Où le pouvoir de la raison humaine telle que le définit Platon commande l’organisation de la vie dans la cité. Tandis que l’entité musulmane, veut organiser la vie dans la cité sur la base d’un modèle préconçu et prédéterminé, fruit de la pensée divine qui fonde l’ordre social dans toutes ses variantes. Où l’homme n’a pas d’existence en propre, ni pensée, ni réflexion qui détermine son action. Il cesse d’être cet animal politique d’Aristote. Dans les polis musulmans l’homme n’a pas le statut de citoyen à même de définir et délabrer par lui-même ses propres règles de vie personnelle et sociétale. La cité musulmane est une communauté de vie composée de fidèles tournés vers la satisfaction de leurs devoirs vis-à-vis de dieu. Faisant de l’obéissance et l’assujettissement la seule raison d’être et de vivre en société censée être l’expression de la volonté divine. Tenter de greffer la semence démocratique dans une terre où seule pousse la semence théocratique qui se considère de nature intrinsèquement supérieure est une véritable quadrature du cercle.

En effet, le problème est moins l’islamisme, l’enfant terrible de l’Islam, que l’Islam lui même qui veut étendre ses ramifications à tous les secteurs de la vie humaine. Exercer une domination sans partage sur les hommes, hermétique et pas seulement à toute autre source d’influence étrangère à la sienne. L’islamisme qui puise ses sources dans la pensée théologique et juridique d’Ibn Taymiya, jurisconsulte hanbalite du 13 ème siècle et véritable maître à penser de Mohamed Ibn Abdelawahhab fondateur de la secte wahhabite, ne fait que traduire dans la réalité, révéler la vraie nature politique de l’Islam. L’islamisme qui déssert certes l’image de l’Islam, n’est pas étranger au corps musulman, il est quelque part sa forme activiste la plus virulente celle qui recommande aux croyants d’œuvrer dans le sentier d’Allah en vue d’établir sa souveraineté sur le terre en totale contradiction avec les fondements de la démocratie qui ne reconnait pas à dieu un pouvoir souverain sur la vie des hommes dans la cité. La souveraineté est à la démocratie ce que la religion est à dieu. Avec des entités aussi antinomiques dans leurs visions de la vie des hommes en société ne peut laisser entrevoir la possibilité de faire émerger dans un environnement de main mise totale la religion sur la vie des hommes qui ne se limite pas qu’au seul champ de la spiritualité et qui se comporte comme un mode de vie et de pensée politique. Lui conférant ainsi toutes les caractéristiques d’une idéologie politique avec des mécanismes complexes d’aliénation et de soumission à un système d’idées et d’opinions

« Une idéologie est un complexe d’idées ou de représentations qui passe aux yeux du sujet pour une interprétation du monde ou de sa propre situation, qui lui représente la vérité absolue, mais sous la forme d’une illusion par quoi il se justifie, se dissimule, se dérobe d’une façon ou d’une autre, mais pour son avantage immédiat. »

(Karl Jaspers / 1883-1969)

Les activistes musulmans en cherchant à donner sa pleine mesure politique à l’Islam le font sortir du champ du sacré pour envahir le champ du profane et en faire par conséquent une banale idéologie politique comparable à n’importe quelle idéologie matérialiste ou paganisme, sur le modèle de l’idéologie nazie. Contrairement au Christianisme, l’Islam dévie de la sorte vers un mode de gouvernement de la vie des gens dans la cité régissant tous les aspects de leur vie sociale et privée. Il est unitariste dans le sens de confusion de pouvoirs. Il ne sépare pas le sacré du profane et le séculier du séculaire. Il ne laisse aucune alternative aux hommes sauf celle que le leur a prescrite religieusement, hostile au libre-choix où l’individu n’a pas à avoir une existence en propre. Et comme l’écrivait Bertrand Russel dans Theory and Practice of Bolschevism, Londres 1921: « L’Islam qui est plus proche du Bolchevisme que du Christianisme et du Bouddhisme, religions personnelles par excellence avec des doctrines mystiques et un amour de contemplation. L’Islam et le bolchevisme ont une finalité pratique, sociale, matérielle dont le seul but est d’étendre leur domination sur le monde. » Ce mélange des genres qui s’articule autour de l’omniscience et l’omniprésence divine et de la parole sacrée, ne favorise pas la pensée individuelle et l’éclosion des libertés humaines qui sont assimilées à des actes de défiance à l’égard de la volonté de Dieu, considérées comme un sacrilège exposant le croyant aux pires châtiments constitue un frein insurmontable à l’éligibilité de la démocratie dans les pays musulmans. Dans les sociétés islamisées, seules les lois d’essences divine ont cours toute autre loi n’ayant pas ce caractère sacré est considérée comme une apostasie. L’islam de par son allergie pathologique à l’initiative civile(pouvoir des hommes) qui tend à organiser la vie humaine dans toutes ses variantes en dehors des règles spécifiées par lui qui déterminent et définissent le champ d’activités des croyants notamment en ce qui concerne leur gouvernance politique(dawla),leurs pratiques cultuelles (din),ce qui va de soi et leur vie dans le monde (donia),famille, société, vie quotidienne, affaires commerciales et économiques. Ce qu’on appelle communément les 3 D: din, dawla et donia, respectivement religion, Etat et monde. En d’autres termes, aucune sphère ne doit échapper à son emprise absolue. Il est le concepteur, l’architecte, l’organisateur, le maître à penser, ne laissant aucune porte de sortie aux croyants susceptible de leur permettre de se libérer et de s’affranchir de sa domination tutélaire. Un musulman se doit ainsi d’obéir aux commandements de sa foi telle qu’ils sont interprétés de manière prétendument infaillibles par ses jurisconsultes. Le statut de seconde zone et dans certains cas indignes de la condition humaine dont bénéficient les femmes, des païens, des non-croyants et des non-musulmans dans les sociétés musulmanes n’est pas sans rappeler plus que les lois bolcheviques, il est du même acabit que celui que voulait réserver le nazisme aux non-aryens. Avec une vision aussi liberticide que théocratique, il est utopique et illusoire d’affirmer comme le fait Yadh Ben Achour que l’Islam est compatible avec la démocratie ou encore le Président provisoire tunisien le dénommé Moncef Marzouki qui commet une véritable forfaiture politique, un crime de lèse-majesté contre la démocratie que les islamistes tunisiens se sont convertis à cette dernière. Alors que la démocratie est l’ennemie première et viscérale de la religion musulmane. Une religion qui se englobant la vie des hommes dans toutes ses dimensions ne peut que bannir en son sein tout autre système qui ne va pas dans le sens de la philosophie totalitaire de son pouvoir. Or, la Démocratie de par sa nature propre est par conséquent illicite et donc anti-musulmane. Elle n’exprime pas la volonté d’Allah elle en est même la rivale aux yeux des Ulamas et les docteurs de la foi musulmane. Elle s’attaque de surcroît au dogmatisme politico-religieux musulman en voulant désacraliser la parole divine. Ce qui en soi est un acte d’apostasie.

En conclusion, l’émergence d’Etats démocratiques est un leurre, une vue de l’esprit, un sacrilège dans le sens de la théocratie musulmane, une gageure dans un environnement à forte prééminence musulmane. Outre le fait qu’elle est vue comme l’œuvre de Satan. Tout ce qui n’est pas musulman et importé est jugé comme tel. Ma vision n’est en réalité que la photographie des images barbares. Décadentes, dégradantes, insoutenables, choquantes inhumaines dont ils nous abreuvent au quotidien comme les massacres des chiites perpétrés en Irak vidé pratiquement de sa communauté chrétienne ainsi que ceux des chrétiens du nord du Nigéria qualifiés de nettoyage ethnique sur le seul critère de la croyance religieuse. Ma pensée n’est pas destinée à jeter le discrédit sur la religion musulmane dans sa dimension spirituelle, loin de moi cette idée, mais d’alerter, de mettre en garde les Musulmans épris des libertés contre la tentation islamiste. Tout compromis avec l’hydre jihadiste n’est pas simplement synonyme de compromission mais surtout une véritable allégeance grave et coupable avec des répercussions néfastes pour notre humanité comme à l époque de l’Allemagne nazie. Les sociétés dédiées au jihadisme islamiste ne sont pas musulmanes dans le sens de la catharsis elles sont liberticides, génocidaires et criminelles dans le sens de la praxis. Elles sont nazies! Éradiquer l’islamisme jihadsite est une véritable mission sacrée de civilisation. C’est un combat pour sauvegarde de nos valeurs universelles.

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