Nous apprenons que la justice Égyptienne est parvenu à suspendre la commission constituante dominée par les Islamistes extrémistes. »
Pour arracher un tel acquis en Tunisie, le combat sera plus rude. En effet, non seulement l’absence d’indépendance de la justice va à contre courant des espoirs du peuple, mais contrairement à la société civile égyptienne déjà indépendante, mature et bien active depuis l’ère Moubarak, les composantes de la société civile tunisienne, à quelques rares exceptions près, oeuvrent sous l’ombrelle des politiques. La Tunisie se redressera, le jour où sa société civile et son peuple apprennent à ne plus se laisser prendre en otage par le politique. Le préalable à cette indépendance passe par une abstention de caresser dans le sens des poils quand il ne faut pas, ou de se faire l’appui des partis dans l’espoir d’obtenir des privilèges. A défaut, se faisant se greffant sur le politique, la société civile ne pourra accomplir souverainement sa vraie mission de contre pouvoir. Si le tunisien veut contribuer à la mise sur pied des piliers d’un vrai état droit, il devrait apprendre à ne pas confondre entre rôles des politiques et rôles de la société civile, et ceci veillant à ne pas les confondre ou assimiler l’un à l’autre.L’impérative union de tous, qui s’impose aujourd’hui en Tunisie au vu du danger qui menace la patrie est une chose, la fusion entre politique et société civile en est une autre. Nous avons vu du temps de ZABA comment cette fusion avait de facto entrainé la disparition du contre pouvoir. De même nous voyons à quel point le tissu associatif nahdhaoui est en train de renforcer ce parti rétrograde. Sachant que le contre pouvoir reste la seule garantie de la démocratie à laquelle aspire le peuple, les tunisiens ne doivent agir comme par le passé, à contre courant de leur démocratie.