Oui, il ya de la colère en moi

Il y a de la colère en moi oui il y a de la colère en moi et puis après ? Désolée que cela ne plaise à certains, je vais être un tantinet grossier. Que ceux qui n’aiment que la soie partent, je n’en ai rien à cirer !Que cela déplaise fort, qu’il se répète de ses lèvres pincées« oh la honte » je m’en tape grave, je n’en suis pas à la première déception où l’homme se débine à l’humain, retourne à sa nature première, un moins que rien!Je ne vise personne en particulier mais tout le monde en général. Tous à partir de moi qui se réveille des matins mal lunée. Une gueule de bois ou je ne sais, rumine lâchement sur une ride ou un trait que la nature a loupé.Mdrrrrrrrrrrr je me triture je me tourmente et dénature, Mdrrrrrrrrrrr qu’est-ce qui ne va pas, je disjoncte ou quoi. oui j’ai encore hamdoullah ce droit. Je crois que le droit à la démence après le carnage du 15 juillet m’est enfin délivré.Un laissez pour compte un billet pour l’housto bien mérité. Et comment lorsque certains s’autorisent l’autruche, se pince le nez pour ne pas piffrer la marche pacifique des fous comme moi de liberté. J’en ai rien à cirer qu’il soit catho barbu ou juif, je suis juste là pour lui pour moi pour mes enfants pour hurler que je suis sur un sol de droit et de légitimité et que plus jamais personne ne baisera notre libertéVa pour grossière, yé sidi ne me lit pas !

Oui j’ai de la colère, une immense détresse peigne mon cœur mon âme et mon corps.

Je ne dors plus, mange peu.

Le Titanic va s’écrouler s’enfoncer avec un grand T.

Je regarde la pointe de l’iceberg, la nécrose, le lit de la mort.

Je marche sur mes cadavres, Je tâte leur pouls, ce n’est pas de la poésie, ce n’est point de la posésie.

Ne vous arrêtez pas aux mots que certains aiment et photographient.

Au rythme que je suis, plus personne ne reviendra pour me lire pour dire que j’ai les mots justes ou beaux.

Si c’est à ce prix tant pis, je prends le risque de vous effrayer plutôt que de vous garder.

Mes morts sont déjà loin en paix et ne risquent plus rien.

Je les compte un à un.

Ils sont là et attendent d’être ressucités.

Je ne veux plus vivre dans leur marge ni ne pas témoigner.

Je ne veux pas vivre normal ou mieux ou bien.

Je veux vivre libre est-ce trop demander,

Je ne veux plus avoir à passer devant un policier et devoir chuchoter

Je ne veux plus du langage des signes dans mon cellulaire

Je ne veux plus changer de trottoir en passant par ce ministère

Je ne veux plus devoir passer devant une mosquée et ne pas entrer

Ne pas avoir à écrire en toute liberté

Est-ce si difficile à comprendre et à réaliser?

Vous qui venez me contrarier me rendre malade ou m’offenser, il n’y a rien dans mon cœur qui appelle à la vengeance mais tout dans le votre qui appelle au silence.

Terrible ce silence lorsqu’il se goinfre de passage à tabac dans une mosquée ou encore d’une rossée.

Terribles encore sont vos bouches violettes de courroux parce que vous imaginez le mal partout que vous voyez en ces manifestants des troubles -sécurité et des voyous.

Terrible encore votre copinage, votre flirt avec la fatuité.

Terribles sont vos avances sur mon cas désespéré, sur ceux de vos frères noirs blancs enturbannés ou encore déshabillés.

Ils sont là pour eux bien sûr mais aussi pour nous alors ne nous retenons plus cassons le mur et rejoignons-les !

Vous étiez bien là un certain 14 JANVIER, je vous amende celui là mais les autres jours de la révolution.

Nous étions heureux comme jamais auparavant nous partagions pain et sel et faisions la queue pour n’importe quoi.

Nous nous sommes surpassés en civisme comme jamais un peuple ne l’a déjà fait.

Nous nous sommes pavanés humbles mais heureux devant le monde entier.

Venez, je vous tends la main.

Je ne vous en veux pas, je sais que vous me reviendrez !

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