Moubarek ce matin

Depuis ce matin en regardant le procès de moubarek cet autre dictateur, la médiatisation hors pair et le « plein la gueule » comme une première chez nous le monde arabe où s’exhiber reste tabou dénoncer, revendiquer et acclamer justice un grave délit !En regardant moubarek sur son lit de malade surement exagéré dans sa cage aux fous et aux détraqués et à juste titre cette fois-ci, je me sens gagnée pour les rares fois de non pas d’un sentiment de chmeta et de vengeance mais d’un semblant de paix car pour une fois l’un de nos tortionnaires est sous les verrous dans une posture des plus humiliantes et des plus justes !

Puisse cela servir de leçon aux prochains à tous ceux qui croient se moquer de la colère du peuple !

Puisse cela avoir son pesant ou blason d’or en pensant que certains réfléchiront une seconde par deux fois avant de recourir à la cravache la matraque ou les viols et violence sur une personne civile manifestant ou même en détention !

Je roule des yeux ourlés de « hasra « et de « rbina » d’amertume et de déception en regardant du côté de la nôtre celle de zaba, sa cage reste vide étonnamment vide bizarrement vide comme si des mains mauvaises complices s’acharnent encore et encore à semer le plomb à la place de l’épi.

Je revois attentivement nos sept mois de libération depuis que le peuple a dit « dégage ».

J’ai même été à visiter certains anciens benalistes.J’aime à croire lorsque je leur avance dans une raillerie voilée « comme je regrette zaba » et que leur riposte me vienne effacée sourde malheureuse comme dans un souffle libéré « non bon débarras, tout sauf lui ! »

J’ai jonglé avec les lectures, les visites amies ou controversées sur fb et ailleurs, les mêmes déceptions les mêmes attentes les mêmes désappointements les mêmes attitudes viciées les mêmes tics les mêmes appréhensions l’amertume et la peur refont petit à petit leur nid dans les cœurs de mes concitoyens et dans le mien.

Je ne sais si la peur se réapprend..

Je ne sais si les rêves se déchirent vraiment..

Je ne sais si la douleur s’efface un jour..

Ce que je sais vraiment, c’est cette quantité de peine que nous avons en chacun de nous tous de voir cette illusion de libération s’effilocher chaque jour un peu plus parce que notre gouvernement ne compte pas décamper de ses anciennes habitudes, que les manières restent toujours musclée, que la bravoure manque terriblement depuis le 14janvier et que la volonté de faire justice plein écran sur ce qui s’est passé reste du domaine de l’impossible vu les conjonctures actuelles.

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