Messieurs les présidents, je ne vous aime pas !

Il fait beau dehors. Le soleil mange à nos tables sans exception et pourtant l’obscurité est sans merci sur cette poignée de vaillants qui un jour par un certain 14 janvier se sont levés et ont dit Non. »

Je reste sans voix ahurie par tant d’incompris, de manque de tact, de compromis, de faux pas, d’ingratitude et de mauvaise foi.

« Wé hél jézéou el ihséne illa ihséne » dit le verset coranique et pourtant vous vous amusez à prétendre le contraire car il ne suffit pas de le répéter dans des prières bêtes et stériles mais dans des actes, dans de l’agir qui conforte l’imago de nos gouverneurs, de nos leaders, de nos chefs de partis tous confondus qui s’ennoblissent de démagogie et de beaucoup de viles vertus.

Messieurs les présidents, je ne vous aime pas parce que vous vous prélassez de lenteur et de manque d’ardeur.

Vous nous vendez du vent et des douleurs.

Vous avez cueilli sans vergogne nos primeurs.Alors nous vous réciterons comme Octave Charpentier dans Tous les voleurs à la lanterne dans La Proue, n° 1, mai-juin 1929)

Un jour, le peuple délirant,

Las d’être tondu, sans vergogne,

Prit un couteau entre les dents

Et dit: « Faisons notre besogne!…

Notre couteau sera notre solidarité citoyenne pour subvenir à nos blessés, leur rendre visite, s’acquitter de leurs besoins et sûrement les guérir.

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