Et si la révolution tunisienne était tout simplement un coup d’État de palais qui a mal tourné et le prélude de la mise en place d’un processus institutionnel de colonisation du pays sus l’égide de l’Administration américaine ?De même qu’on est droit de considérer que la matrice politique et institutionnelle actuelle a toutes les caractéristiques d’un coup d’Etat institutionnel dans le sens où les électeurs tunisiens n’ont pas voté pour des élections législatives et encore moins pour élire un nouvel exécutif fût-il de transitition. Il y a tout lieu à penser qu’il y a une véritable tentative d’ O.P.A. sur la Tunisie orchestrée par le triumvirat constitué d’Ennahdha, CPR et Ettakatol sous l’égide du couple américano-wahhabite. Depuis la chute de Ben Ali, un seul sujet a dominé la vie tunisienne est que vont faire les islamistes ?
Comme s’ils étaient le messie attendu! Ou plutôt les perspectives alléchantes de la manne qatarie que la secte d’Ennahdha faisait miroiter à la masse tunisienne ne constitue une véritable planche de salut. Comme si cette principauté-confetti est devenue un argument électoral qui vaut son pesant d’or noir! Le Qatar a fait et continue à faire de l’ombre à la Tunisie. Son nom est aujourd’hui sur toutes lèvres. Sa chaîne de propagande d’Al Jazira innonde les foyers tunisiens et colonise les esprits en instillant dans leur cerveau le poison mortel de l’idéologie wahhabite. Le Qatar en attendant de devenir le vrai maître politique du pays téléguidé par l’Administration américaine, est devenu aujourd’hui le vrai maître médiatique du pays et son aumônier. Il sponsorise et arrose à tout venant et pas seulement la secte d’Ennahdha. Après le système népotique et clientéliste de l’ancienne mafia nationale de Ben Ali-Trabelsi s’ouvre en Tunisie une nouvelle ère mafieuse et antinationale. A N’en pas douter que le projet de nomination d’un Qatari à la tête de la diplomatie tunisienne probablement avec l’aval des Américains est d’un point de vue politico-juridique la preuve du processus de vassalisation et de la mise sous protectorat qatari de la Tunisie. Les Tunisiens par leur vote en faveur de la Troïka ont scellé la mort de leur indépendance nationale.
Depuis le 14 janvier 2011, et cette phase inique et grotesque de transition, une révolution n’a pas besoin de transiter en principe, est symptomatique du la mise en place d’un processus visant surtout à casser la dynamique révoluitionnaire. Tant les 2 gouvernements de transition que toutes ces instances autoproclamées ont servi plutôt d’alibi, de subterfuge, une grotesque mise en scène pour préparer insidieusement le terrain à la mise sous tutelle de la Tunisie au profit du Qatar par la Troïka locale interposée. Le projet avorté de la présence de l’Emir du Qatar à l’inauguration des travaux de cette assemblée constituante du nouveau Protectorat tunisien est loin d’être politiquement neutre. Elle signifie l’annonce du rattachement du pays au pouvoir du prince qatari. Quant au scrutin électoral et ses modalités, qui pourrat dire qu’il a été conforme à l’esprit et aux règles de la démocratie ? Personne. Il s’agit tout simplement d’une mascarade et une parodie électorale pour abuser de la naïveté du peuple tunisien. Faire croire en faisant semblant d’agir, autrement dit un saupoudrage pernicieux pour tromper la vigilance citoyenne.
Le spectacle offert est d’une incurie politique et intellectuelle pathétique et indigne d’un peuple qui s’est indigné et connu pour ses élites mises à l’écart du destin politique de pays. Ennahdha et ses comparses ont pu réaliser sans coup férir le scénario conçu par l’Administration américaine financé par les qataris qui couvait de son regard les félons islamistes tunisiens et qui était la première à se réjouir du succès de sa pièce rocambolesque et guignolesque. Aussi bien juridiquement que politiquement la volonté du peuple tunisien n’a pas été respecté. L’absence même de recours judiciaire pour invalider ledit scrutin pour des raisons évidentes: origine des sources de financement des partis, non-respect des prérogatives assignées à la constituantes initialement sont autant de motifs valables et sérieux pour motiver une telle procédure. Il ne s’agit pas de raison d’Etat dans le cas d’espèce qui peut déligitimer un tel recours, il s’agit de l’intérêt supérieur des commanditaires qui ont noyauté et infiltré aujourd’hui toutes les institutions du pays. Curieusement tous les recours contre les dérives électorales commises par Ennahdha n’ont pas abouti. Le manque de l’instance électorale à ses obligations de police en est la parfaite démonstration que le jeu démocratique a été biaisé et détourné au profit des mercenaires locaux agissant pour le compte de leur donneur d’ordres et bailleur de fonds américano-wahhabite. Les tunisiens en votant soi-disant pour une constituante ont surtout votépour une assemblée parlementaire chargée d’élaborer le processus de la qatarisation de la Tunisie. Si tel n’était pas le cas, pourqioi la constituante se comporte-t-elle comme une assemblée avec des prérogatives législatives ?
Alors qu’en bone logique juridique et dans l’absolu, elle devrait ‘élaborer la nouvelle constitution et le gouvernement actuel de transition le soin de gouverner jusqu’aux prochaines élections législatives. D’autant plus que ledit gouvernement a une légitimité apparente factuelle à défaut de légitimité politique tandis que celui que conconcte la Troïka sous l’égide qataro-américaine n’a aucune légitimité institutionnelle et surtout qu il n’ est pas en droit de solliciter un quelconque pouvoir ou détenir un esrsatz de pouvoir de la part de la constituante qui n’est aucunement habiltée de par ses statuts à lui voter les pleins pouvoirs. Sa supposée légitimité politique ne lui confère aucune légitimité juridique. Les électeurs tunisiens n’ ont pas voté pour la désignation d’ un nouveau gouvernement de transition auquel cas on aurait commencé par voter pour une nouvelle assemblée nationale législative. Ce qui n’ a pas été l’objet du scrutin du 23 octobre 2011 que la Troïka s’efforce de le vider de son contenu et de faire passer ces élections pour des éléctions législatives. Cet amalgame coupable que la Troïka entretient entre les élections législatives et les élections pour la constituante est la parfaite illustration d’un complot ourdi contre la souveraineté populaireet la souveraineté nationale symbolisée par la nomination d’un Qatari, gendre du terroriste jamais repenti et agent collaborationniste wahhabite le nommé Rached Ghannouchi. Tout dévoiement de leur vote est un véritable attentat politique contre la Tunisie et sa souveraineté nationale et une trahison du contrat démocratique passé avec l’électorat tunisien.