L’hiver islamiste des révolutions du printemps arabe

En 2011 on nous a fait ingurgiter un breuvage frelaté portant le joli nom de révolution du printemps arabe. »

Un cocktail aux ingrédients néfastes pour les libertés humaines et le droit des peuples à s’inscrire dans le cours de l’histoire et de l’auto-détermination à assumer leur destin politique. Rarement des révolutions n’ont été aussi glorifiées, médiatisées et enjolivées comme si elles avaient provoqué un véritable Tsunami politique, social et culturel dans les pays d’expression arabe dominés par la religion musulmane qui se veut foi et société, totalitaire et ultra-libérale, rigoriste et libertaire comme chez les wahhabites, culte et culture, praxis et catharsis. Or, ces révolutions se sont avérées in fine la montagne -pas celle que les preux musulmans peuvent faire déplacer avec leur foi transcendantale des frustrations et inhibitrice des libertés humaines- celle qui accouche d’une souris grise et noire les couleurs éprises par les folles et fous de dieu. Il est connu que la flatterie nourrit le flatteur aux dépens du flatté. Les médias occidentaux en mission commandée se sont livrées à un véritable concours de courtisanerie et de Bendir Man, caressant le nombril des pauvres musulmans en butte à l’oppression politique et au despotisme totalitaire et théocratique depuis toujours, magnifiant et mythifiant surtout ce qu’il n’est pas. La culture du vent est le propre des peuples à l’identité hybride et non-assumée. Voilà comment des peuples lymphatiques et indolents se trouvent couverts d’honneurs inhabituels pour eux, car ils ont toujours vécu dans la soumission et l’assujettissement. Au fond d’eux-mêmes ils n’ y croient pas trop mais ils ne vont pas renoncer à un cadeau royal que l’Occident leur a fait. Ils se sont trouvés subitement sur un piédestal comme s’ils avaient intégré le monde libre après avoir baigné toute leur histoire durant dans celui des dominions. Ils ne vont pas faire la fine bouche sur le tapis rouge déroulé sous leurs pieds. Des peuples spectateurs de l’histoire, ils se retrouvent acteurs de l’histoire. Anoblis et adoubés par les vrais artisans de leur révolution qui avaient tout intérêt à leur faire croire qu’ils ont mérité de la dignité olympique, pour ne pas exciter leur frustration. Encore une fois le scénario de leur histoire a été écrit sans eux. Mais peu importe le calice pourvu qu’ils aient l’ivresse révolutionnaire. Mais leur état de coma éthylique est aujourd’hui tel qu’ils n’ont pas vu qu’ils sont les vrais dindons de la farce. Et que de la révolution on est passé à la dévolution à Dieu. L’Occident a habilement manœuvré comme à son habitude avec un seul objectif: contenir les pulsions de mort chez leurs coreligionnaires les plus radicaux et en faire leurs nouveaux maîtres.

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