L’éternel hiver arabe et le printemps de la Realpolitik américaine

On ne fait pas d’un génocidaire un Prix Nobel de la Paix, d’un pédophile un éducateur spécialisé pour jeunes enfants. On ne fait pas non plus d’un islamiste, un homme de pouvoir, engoncé dans un costume qu’il porte comme un va-nu-pieds chaussé pour la première fois de sa vie.Le seul pouvoir que l’islamiste connaisse est d’exécuter religieusement les ordres de ses donneurs d’ordres et de répandre la terreur et massacrer les innocents. En effet, on ne reconvertit pas un terroriste aux arcanes du pouvoir politique et on ne le mue pas en outre en garant du maintien de l’ordre et de la sécurité des biens et des personnes comme si l’on voulait faire d’un pitbull un chien domestique. Alors que le pitbull n’appartient pas à la race canine. Un terroriste est un kamikaze né. Il est sur terre pour détruire et anéantir. Il ne peut pas concevoir autrement sa vie que dans la mort qu’il répand et le sang des victimes qu’il fait couler. Les terroristes promus au pouvoir en Tunisie, en Egypte et en Libye sont et resteront des terroristes. Ils sont même incapables de se convertir à l’Islam dont ils se démarquent en se revendiquant islamistes comme s’il s’agissait d’une nouvelle doctrine religieuse apparentée à l’Islam mais reposant sur des dogmes en totale contradiction avec ceux de l’Islam. Mis sur un piédestal grâce à ces révolutions qui étaient au départ des mouvements de libération populaire à caractère hautement civil contre le despotisme mafieux du fait qu’elles ont été détournées de leurs objectifs pour servir les seuls desseins géostratégiques, géoéconomiques, géo sécuritaires et géopolitiques américains s’appuyant sur le recyclage dans leurs pays d’origine de leurs supposés ennemis d’hier qu’ils avaient fabriqués eux-mêmes à l’époque de l’invasion soviétique de l’Afghanistan comme l’avaient fait les anglais avec les wahhabites et la Confrérie des Frères Musulmans. Les anglo-saxons qu’ils soient anglais ou américains ont toujours fait preuve de bienveillance attentive et contribué à la promotion de l’ultra-orthodoxie musulmane appelée communément islamisme. La ville de Londres en est l’exemple le plus flagrant quant à la vitrine offerte par les tenants de l’ultra libéralisme et les libertés absolues des cultes aux promoteurs du radicalisme musulman.

Aucun distinguo à établir entre ses différentes composantes, elles s’interagissent et se confondent entre elles constituant ainsi la nébuleuse islamiste. Fidèles à leurs commanditaires et infidèles à leur religion, ils ont la particularité d’être tous issus du courant ultra réactionnaire et ultra violent et radical qu’est l’Islam wahhabite qui doit son avènement à la fin du 18e siècle aux forces coloniales britanniques et qui doit sa propre survie aujourd’hui à ses autres protecteurs anglo-saxons américains. Après les avoir projetés sur la scène mondiale de la terreur au lendemain de l’invasion soviétique de l’Afghanistan et avoir subi eux-mêmes le contrecoup de la violence terroriste de leurs enfants in vitro, les américains font le choix de les rallier à leur politique néo impériale visant s’approprier entre eux toutes les richesses minières et énergétiques des pays arabisés. On fait des ennemis insaisissables et de l’ombre de la veille les alliés de circonstance en leur faisant endosser des habits de respectabilité, laissant croire qu’ils sont devenus comme par enchantement des modérés. Comme si l’on pouvait draper le nazisme dans les vertus de la modération. Incultes et imbus de leurs personnes, les agents du terrorisme djihadiste n’en ont cure de savoir que les américains leur font adopter une posture contraire à leur nature belliciste mais manquant de discernement ils ne sont pas conscients qu’ils sont de simples figurants, des marionnettes, des pions dans une partie d’échecs aux issues incertaines et qui seront les premiers à en faire les frais.

Tellement heureux de goûter à l’ivresse du pouvoir qu’ils jouent aux sergents recruteurs pour leurs commanditaires-bailleurs de fonds, envoyant leurs propres coreligionnaires se faire massacrer sur les fronts du djihad comme c’est le cas en Syrie aujourd’hui et hier en Libye et en Irak. Miliciens et renégats dans l’âme, ils ne s’embarrassent ni de principaux moraux ni de scrupules pour faire triompher les idées impériales de leurs maîtres-protecteurs. Veules, cupides avec un Q.I. d’une huître, ils sont en train de sombrer dans un vrai coma éthylique qui risque fort de provoquer un véritable cataclysme dans leurs pays. Ils feront couler le sang des leurs et surtout les démocrates et ceux qui font le choix du libre arbitre et qui mettent les valeurs universalistes au-dessus de l’immanence divine. Il n’en demeure pas moins qu’avec les masses de désœuvrés et d’analphabètes qui pullulent dans le monde arabisé, ils n’ont aucune difficulté de faire aboutir l’alliance de l’épée wahhabite et l’appétit glouton du grand capital anglo-saxon en l’assujettissant au nom des dogmes de la foi. Le grand capital ne peut prospérer que sur le terreau de la misère humaine. Il ne peut se pérenniser et s’engraisser que dans le maintien de la majorité des hommes en marge du banquet de la nature. Qu’y a t-il de mieux comme soupape de sécurité si ce n’est la religion ? Et c’est justement l’ultra conservatisme musulman qui est un atout majeur dans le jeu de cartes américain. La Maison Blanche connaît la mentalité des peuples arabisés et leur fâcheuse tendance à la soumission du fait de leur endoctrinement religieux. Aucun peuple au monde ne subit les influences des tiers et se laisse manipuler comme les musulmans, à supposer qu’ils soient un peuple ce qui n’est pas du tout le cas. Quant aux arabes et leurs fac-similés, ils sont passés maîtres dans l’art de la félonie et de la couardise. La Libye, la Syrie, le Bahreïn, le Yémen, l’Egypte, palme d’or en la matière, l’Irak, etc.…Quant aux dominions qatariens et saoudiens, ils sont des entremetteurs payant sur leurs deniers personnels pour assurer leur propre survie face au péril shiite en faisant semblant de jouer un rôle de composition dont le scénario est écrit par le grand bénéficiaire anglo-saxon de la tragédie des peuples arabisés.

Le maintien de ces peuples abrutis par l’endoctrinement religieux et leur atomisation s’avère être un rouage essentiel dans la politique d’hégémonie américaine sur la région. Au lieu d’aider ces peuples à combattre l’obscurantisme, les américains font de l’obscurantisme et l’ignorance leurs meilleurs atouts pour asseoir leur politique d’accaparement des richesses des pays arabisés. On ne gagne pas avec des peuples producteurs de richesses, on ne s’enrichit qu’aux dépens des peuples récepteurs et éternels petits-consommateurs.

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