Tunis, le 28 janvier 2023, s’est tenue la cérémonie de clôture du projet « Let’s Talk about Religious Freedom » à l’hôtel Golden Tulip El Mechtel réalisé par l’association Attalaki pour la liberté et l’égalité avec l’appui de l’ Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
Cet événement a été organisé en vue de présenter et célébrer les résultats de ce projet mis en place depuis près de deux ans en partenariat étroit avec l’USAID et Attalaki et vise à établir un réel espace de dialogue multipartite constructif et ouvert entre les jeunes, les meneurs religieux, les organisations de la société civile vouées aux droits de l’homme et l’action citoyenne et les minorités religieuses, en butte aux pratiques discriminatoires et restrictions qui violent les engagements pris par la Tunisie en vertu d’instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et la constitution tunisienne.
Conçue pour asseoir les fondements du pluralisme et du droit à la différence dans la société tunisienne, une série de 12 d’ateliers , dans le cadre de ce projet, a eu lieu couvrant toutes les régions de la Tunisie permettant à 300 participants d’interagir et contribuer aux différents débats liés aux questions religieuses et la coexistence fraternelle exprimée par les libertés religieuses ,le respect des croyances et la pratique des cultes.
La cérémonie a été par ailleurs marquée par le discours inaugural prononcé par le président de l’association Attalaki M Rached HAFNAOUI et s’est poursuivie par les interventions de Mme Sabrine JELASSI, universitaire spécialiste en sociologie des religions, M khaled DABBABI, enseignant-chercheur en droit public et science politique et Mme Ikram DRIDI professeure universitaire spécialiste en droit public.
Ces allocutions ont donné le ton de cette rencontre et ont permis d’appréhender le contexte juridique et social de la liberté religieuse en portant l’accent sur les idées préconçues sur la liberté de croyance, de conscience et de conviction religieuse à travers une analyse constitutionnelle des lois en vigueur qui restreignent la liberté religieuse, et une analyse sociologique sur la position de la société quant aux différences religieuses ethniques ou intellectuelles..
Cette journée a donc pris fin avec des discussions fructueuses entre les participants mais a aussi constitué une occasion propice à un dialogue interreligieux où tout un chacun se sent valorisé et respecté dans sa plus étroite appartenance.