Le féminisme de Bourguiba mythe ou réalité ?Je n’ai aucune réponse réaliste à ces questions, d’ailleurs je ne vais pas suivre les règles élémentaires de l’écriture: thèse et anti thèse etc…Je ne vais pas piocher dans les idées des autres uniquement pour ne pas noyer l’aspect spontané de ces réflexions. c’est un choix qui me permettra de penser librement sans aucune contrainte: mes pensées seront le fruit d’une réflexion ordinaire émanant de ce que j’ai pu emmagasiner durant ma vie de femme curieuse et critique mais totalement indépendante de toute doctrine, de tout dogme ou parti pris, comme si je voulais prouver que tout citoyen peut participer à la vie politique de son pays, donner son avis rien que pour faire barrage à l’arrogance ignorante de nos politiques et aux combines de tout genre sous couvert de « politique MYSTERE! » Pas tant que ça ! C’est un devoir citoyen surtout que nos hommes politiques semblent nous avoir abandonnés pour sévir ou peut être pour s’enrichir ou simplement pour médire ou même pour moisir (toutes les combinaisons sont possibles, il y en a au moins 16.
En réalité le premier président à ses débuts n’avait pas la vocation d’un féministe politique, il était tout simplement respectueux de la femme qu’il considérait naturellement comme l’égale de l’homme, le mérite en revenait à son éducation, au milieu qui l’a vu grandir ou tout simplement aux femmes exceptionnelles qui lui étaient proches, sa mère et ses sœurs au cours de sa jeunesse, par la suite Mathilde, sa première femme ensuite Wassila Ben Ammar, alias « El Mejda », sa chère épouse, le grand amour de sa vie, il en a souvent parlé dans ses discours, jusqu’à en pleurer quelques fois !I INCOMPREHENSIBLE ! Et ce pauvre peuple Tunisien, contemporain de Bourguiba, inculte, encore prisonnier d’un passé colonial encore proche, ne savait pas s’il devait condamner les comportements publics immatures, puériles de leur combattant suprême qu’ils croyaient invulnérable!
La machine politique, mélange habile de propagande, de répression…A vite fait oublier au citoyen Tunisien qu’il était de son devoir de critiquer les hommes politiques de son pays, qu’il était de son devoir de donner son avis pour rappeler à ces chers politiciens que la Tunisie n’appartient pas aux dirigeants, à l’élite politique et consort quelque soit leur savoir faire !
L’émancipation de la femme devait être une partie intégrante de l’émancipation de tout un peuple, tout un pays…Le nouveau CSP n’était, selon Bourguiba, qu’une nouvelle conception de l’islam, une lecture moderne du coran, de l’interdiction de la polygamie, qui n’était pas du tout en contradiction avec le coran, jusqu’à l’abolition de la répudiation…Le droit devant correspondre à un équilibre entre les forces politiques et les forces sociales, le leader de la nation a été assez habile pour concocter un CSP, révolutionnaire certes mais suffisamment ambigu pour permettre d’autres percées en faveur de la femme, devenue électrice dès 1957, notre cher combattant visionnaire a su s’assurer un électorat féminin convaincu !
– Qu’en reste t-il 50 ans après ?
– Bourguiba était- il sincère et réfléchi ?
– La femme Tunisienne a-t-elle été un atout politique dès le départ ?
– Quel féminisme pour quelle femme ?
– Et nos féministes a-t-on demandé leur avis ou même utilisé leurs écrits pour plus de crédibilité et de cohérence (Tahar El Haddad …),d’ailleurs si notre politique était réellement féministe on aurait enseigné le féminisme dans nos école et lycées…
Revenons à notre cher combattant suprême pour lequel j’ai une pensée affectueuse malgré tout !Car je crois que la faiblesse, la lâcheté des peuples est seule responsable des débordements de leurs politiques qui ne font qu’obéir à une nature humaine perverse et capricieuse car débridée et orgueilleuse !
Pour ma part je pense que nous avons été manipulés dès le début. Les Tunisiennes vivent dans une société misogyne depuis quand ? Je dirai depuis l’indépendance quand notre cher premier président a décidé d’instrumentaliser la cause féminine dans un dessein purement politique ; la pauvre femme soumise jusque là mais aimée et respectée le plus souvent s’est trouvée comme diabolisée par des hommes qui craignaient pour leur honneur et leur suprématie. Pourquoi notre cher combattant a choisi cette voie ?? Pour son amour légendaire pour Wassila Ben Ammar ou pour son affection frisant le complexe d’Œdipe pour une mère brimée, ce serait plutôt pour s’attirer la sympathie et le respect d’une France laïque et outrageusement libérale (comme pour affirmer sa misogynie en asservissant le corps de la femme et son intelligence ); ah cette chère France qui en 1956 n’avait pas encore entamé sa politique d’émancipation de la femme !
Bourguiba a donc été un précurseur, ce fût d’ailleurs une idée de génie qui lui a permis de se maintenir au pouvoir pendant plus de 30 ans malgré un bilan maigre et beaucoup de blablabla !
La politique serait donc corruptrice ! Le leader, le chef de l’état donne concède, offre, fait l’aumône officiellement à un peuple fidèle du moins en apparence, obéissant et surtout dépendant complètement de son cher sauveur encore et toujours!