Les représentants des trois nations africaines au Conseil de sécurité de l’ONU – le Kenya, le Ghana et le Gabon – ont condamné les actes de discrimination à l’encontre de citoyens africains à la frontière ukrainienne lors d’une réunion au siège de l’ONU à New York lundi dernier.
De nombreux rapports affirment que certains étudiants africains fuyant le pays ont subi des actes de ségrégation, de racisme et d’abus.
« Dans cette situation d’urgence qui se déroule, des informations inquiétantes ont fait état du traitement raciste des Africains et des personnes d’ascendance africaine cherchant à fuir l’Ukraine pour se mettre en sécurité. Les médias couvrent ces incidents épouvantables et plusieurs États ont confirmé que leurs citoyens subissent de tels traitements. Nous condamnons fermement ce racisme et estimons qu’il porte atteinte à l’esprit de solidarité dont nous avons tant besoin aujourd’hui. »
« Les mauvais traitements infligés aux peuples africains aux frontières de l’Europe doivent cesser immédiatement, qu’il s’agisse des Africains fuyant l’Ukraine ou de ceux qui traversent la Méditerranée », a déclaré Martin Kimani, l’ambassadeur du Kenya à l’ONU.
L’Union africaine s’est dite « troublée » par ces informations faisant état de ségrégation contre les Africains en Ukraine, qu’elle a qualifiées de « scandaleusement racistes ».
Le bloc des 54 membres a exhorté les pays à « montrer la même empathie et le même soutien à toutes les personnes fuyant la guerre, quelle que soit leur identité raciale ».
Kimani a ajouté que le Conseil de sécurité doit « être capable de comprendre qu’il y a des acteurs qui veulent utiliser cette histoire pour des raisons cyniques qui n’ont rien à voir avec le bien-être et la sécurité des Africains ».
Il a également remercié la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie d’avoir permis aux citoyens kenyans fuyant l’Ukraine d’entrer sans visa dans leur pays.