La trahison parfaite: Sous auspices d’al Saouds, Jbéli concocte un accord pour acquitter les Ben Ali/Trabelsi

Un article publié en arabe le 21 février 2012 dans les colonnes de "Akhabar Alwazir" et intitulé "Les dessous et les secrets de la visites de Jbéli en Arabie Saoudite: Réconciliation avec les Ben Ali et les Trabelsi et promesse de fermer le dossier", nous révèle la haute trahison que le régime actuel réserve à la nation et au peuple.Face à cette trahison commise par Jbéli à travers la transaction par laquelle il veut accorder l’impunité au mafieux et à sa famille, et en raison de la paralysie de notre système de justice qui est encore gangrené par les complices du systèmes déchu, nous n’avons plus de choix autre que celui de revenir à la case départ pour reprendre la révolution, mais cette fois ci la vraie, que personne n’osera qualifier de « révolution du jasmin », ou attribuer au mascarade printemps arabe, choisi par une espèce qui veut faire de notre avenir un hivers éternel. Pour le bien de la nation, tous les démocrates doivent dépasser leurs divergences et se mettre la main dans la main pour nettoyer la Tunisie de la traîtrise d’hier et d’aujourd’hui. La révolte de janvier 2011 semble être mal comprise par nahdha qui a tendance à confondre l’appel de la nation à la liberté, à la dignité et au bien être social, avec les règlements de comptes entre ZABA et le corpuscule terroriste qui a voulu éliminer ce déchu.

La nation et le peuple sont étrangers au sale rapport de force entre ces deux parties, et auquel ils veulent trouver une issue en sacrifiant le nécessaire redressement politique, juridique et socio économique tant attendu par le peuple. Un peuple qui a aujourd’hui toutes les raisons de chasser les dirigeants actuels, en doit montrant une détermination sans faille à nettoyer le pays de tous les traîtres, quel qu’en soit la nature, fusse –t-il par la mise sur pied d’un jury populaire à la manière dont ces jury se sont constitués après les révolutions survenues dans plusieurs autres pays, puisque notre système judiciaire non réformé est encore gangrené par les mafieux du régime déchu. Ce jury populaire devrait être constitué de vrais patriotes, qui ne se sont jamais laissés souillés les mains ou vendre à l’étranger, pour pouvoir juger en toute objectivité, impartialité et indépendance, les criminels d’hier et d’aujourd’hui. Personne, ni Jbéli ni aucun rétrograde saoudien, n’a le droit d’amnistier au nom du peuple tunisien zaba et son clan. Le peuple tunisien n’est pas indigent. Il veut que justice lui soit rendu.

Les poursuites contre le déchu doivent être maintenues, les bien volés à la nation et au peuple doivent être restitués. Pourquoi ce gouvernement tient-il tant à tendre la main comme une bande de prostitués, pour s’endetter auprès de l’Arabie saoudite, alors qu’il est plus juste vis-à-vis de la nation et du peuple de laisser les poursuites contre zaba suivre leurs cours, et de renforcer les procédures pour restituer les richesses tunisiennes pillées au cours de son régime? Si nahdha se sent prête à faire des concessions, c’est le signe qu’au fond elle n’a pas été lésée par le déchu, à l’image dont Ghannouchi voulait le faire entendre à toute la planète, pendant la révolte, lors de son imposante présence sur la chaîne Al jazeera. Qu’a-t-il donc fait des attaques frontales contre zaba par lesquelles il a inondé le peuple et tous les téléspectateurs? Qui pourrait faire des concessions, s’il était brimé de la façon reportée par Ghannouchi? A supposer que la nahdha a ses raisons de faire des concessions au déchu, ces concessions ne peuvent et ne doivent en aucun être faites au détriment de la nation et du peuple. A moins que les membres du gouvernement avec Jbéli en tête soient atteints d’amnésie collective. Au regard de cette amnésie et de la volonté de commettre la haute trahison contre la nation, ce gouvernement n’a plus de légitimité pour se maintenir au pouvoir.

Par ailleurs au vu des déclaration de Manaï suivies de celles de Mourou, ceux qui continuaient à trouver de la légitimité à ce gouvernement arrivé au pouvoir déguisé en démocrate pour violer et renverser ensuite tous les principes de la démocratie, devraient à présent comprendre que ce gouvernement a perdu sa crédibilité jusqu’au dernier iota, puisqu’il a perdu toute sa légitimité en déviant de promesses électorales écartant l’instauration d’une théocratie, pour se placer sous la tutelle d’une théocratie qui lui dicte ce qu’il y a lieu de faire et de ne pas faire en Tunisie, y compris d’accorder l’amnistie au criminel déchu. En effet, ce gouvernement dont les membres semblent incontestablement avoir de faramineuses dettes morales et financières à l’égard de plusieurs tierces parties, a tendance a vouloir prendre en otage la souveraineté de la nation et le droit du tunisien à la dignité, à la liberté et à l’équité pour s’acquitter de ses dettes, en se rendant esclave des saoudiens.

Dans l’interview accordée par Abdelfattah Mourou à Réalités, (N° 184 publié le 24 février 2012) nous lisons la confirmation de ce qui a été révélé par Sémi Ben Abdallah depuis 2006, quant à la tentative d’abattre l’avion de Ben Ali entre 1990 et 1991. Sans vouloir citer de noms, Abdelfatteh Mourou dénonce avec force la confiscation du pouvoir par une bande de terroristes qui ont accepté de mettre la main dans la main des complices du déchu pour s’asseoir sans nul mérite, au sommet de l’état. De cet article, il ressort que le sort réservé par le déchu à toute la mouvance islamiste au cours des années 90, est la conséquence directe de la tentative d’assassinat de ZABA par le corpuscule terroriste du parti au pouvoir.

Aujourd’hui, si des personnes se sentent avoir été injustement punies par l’ancien régime pour un crime qu’ils n’ont pas commis, ils doivent se retourner contre les responsables directs et indirects de leurs persécutions, en empruntant la logique de la justice, sans avoir peur de dénoner les vérités, plutôt que de maintenir le silence sur la vérité tout en cherchant à obtenir des privilèges auprès du corpuscule terroriste ayant investi le pouvoir au détriment de la nation et du peuple, tout en passant la vérité sous silence. Il est inadmissible que des membres nahdha investissent tous les centres de prise de décisions névralgiques sans pour autant disposer de compétences appropriées, rien que parce que d’anciens terroristes leur ont causé des malheurs. S’il y a des comptes à régler entre d’une part certains dirigeants actuels appartenant à nahdha et d’autres part leurs condisciples qui ont payé la facture de la tentative d’assassinat du déchu, ce règlement de compte doit se faire en dehors des rouages de l’état. C’est une question qui ne concerne que nahdha, sa résolution ne doit se faire au détriment de l’Etat et de la majorité du peuple n’ayant jamais appartenu à nahdha. Le peuple doit dire haut et fort que les règlements de compte entre membres de nahdha ne doivent porter atteinte ni à l’intégrité de l’Etat ni à la souveraineté du peuple.

Si ceux qui s’estiment avoir été poursuivis injustement par le régime de ZABA pour un crime commis par leurs condisciples, étaient animés d’un minimum de sens de justice, plutôt que de chercher à confisquer tous les privilèges, ils auraient du être les premiers à s’indigner de la volonté de Jbéli d’amnistier la bande criminelle de ZABA. S’ils étaient de vrais patriotes, ils auraient exigé le retour des biens et richesses pillés à la nation, et non exiger des dédommagements dont les sources sont de nature à placer peuple et patrie sous tutelle des ennemis de la liberté du tunisien. Des déclarations de Mourou, les coupables, qu’ils aient fait partie de l’ancien régime ou du corpuscule terroriste, ne sont dignes de prendre place dans le pouvoir. Ils doivent donc le quitter, pour laisser place aux vrais patriotes qui n’ont jamais vendu la patrie à l’étranger et qui n’ont pas les mains souillées.

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