A l’occasion de la Conférence du New Policy Forum autour des Vagues de changement en Méditerranée, organisée à Montpellier le 24 novembre 2011, Mikhaïl Gorbatchev faisait remarquer fort judicieusement que les racines du pouvoir après la révolution dans les pays arabes étaient pourries. »
Ses propos auxquels je souscris partiellement du fait qu’ ils occultent les facteurs endogènes et exogènes propres aux pays des rivages sud de la Méditerranée. Il n en demeure pas moins qu’ils sonnent comme un verdit cinglant à nos oreilles à tous du fait que les pseudo-pilotes de ces révolutions à tous les niveaux ont agi comme des véritables mandataires-liquidateurs, des mercenaires de la contre-révolution tels que Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaâfar, Rachid Ghannouchi et un certain Kamel Jendoubi, un homme sorti de nulle part sans compétences juridiques avérées et aux états de service incertains et qui a contribué à la mise en mort du processus révolutionnaire en Tunisie. Tous ces hommes à la solde des ennemis du peuple tunisien, à savoir le Qatar et l’Arabie Saoudite sous haute garde de la Maison Blanche, sont sans rappeler les adminstrateurs-judiciaires eux que les tribunaux de commerce mandatent pour liquider les actifs des entreprises mises à mort par les juges consulaires. L’exemple de la Tunisie est assimilée au cas d une entreprise qui possède encore un gros potentiel de redressement à cause de la valeur inestimable de ses actifs et sa matière grise, mais plutôt que de lui administrer un traitement de choc sous forme d’un plan de redressement pour l’ assainir et la rendre plus viables, les juges agissant parfois de concert avec les administrateurs judiciaires préfèrent la solution de la mise à mort qui est plus juteuse pour eux au dépens de la pérennité de l entreprise. Il y a fort à payer que toutes ces instances autoproclamées telles que la Haute Instance de la Protection des Acquis(?) de la Révolution et l’Instance Supérieure Indépendante(?) Electorale, ainsi et surtout la Troïka et son bras armé électoral de l’A.N.C. ont oeuvré ou oeuvrent tels des mandataires-liquidateurs de l’indépendance de la Tunisie. Déclarée en état de faillite judiciaire, les acquéreurs n’auront pas besoin de désserrer les cordons de la bourse sauf pour récompenser leurs fidèles obligés d’avoir su manoeuvré pour leur avoir offert un pays entier sans bourse déliée. Et au vu de la mise sous perfusion de ce pays en agonie, l’acquéreur potentiel ne peut être que l’Emirat-confetti du Qatar qui est le garant de surcroît des prêts souscrits sur les marchés des capitaux par ce débiteur à l’agonie. Au Qatar la Tunisie, à eux la gloire, les royalties et les privilèges et à laTunisie et au peuple tunisien les larmes de la faillite, de la désolation et la répression sous couvert de la religion. Il est connu que la religion et le grand capital font bon ménage. Plus un peuple est mis sous l’étouffoir de la religion, plus ses exploiteurs peuvent assouvir leurs appétits de pouvoir et de surexploitation de la force du travail de ces pauvres crédules effrayés par les affres du Jugement dernier. Un peuple docile et apeuré par le supplice de la tombe ne pourra jamais ôter le carcan du despotisme.