Tunisiennes, Tunisiens : Laissez Ennahdha achever le travail des tribus arabisées des Bani hillal et leurs alliés et plonger la Tunisie dans les limbes de l’histoire.Le nouveau refrain tunisien: « Laissez les islamistes d’Ennahdha faire leur travail ». De quel travail s’agit-il au fait ? Faudrait-il aussi qu’ils connaissent le vrai sens du mot travail, celui du dur labeur mais pas dans le sens coranique du terme à connotation sexuelle, de l’emploi, de l’effort physique et intellectuel. Individuel et collectif tendant à procurer à celui qui l’accomplit une contrepartie lui permettant d’assurer son bien-être et sa dignité humaine. Ennahdha entend certainement par ce mot, toute activité dont le but est d’instrumentaliser le corps et l’esprit humains à des fins contraires à la morale et au droit commun. C’est-à-dire celui du conditionnement psychologique et de l’endoctrinement religieux tendant à annihiler les facultés de discernement de tout chacun.
Le travail selon Ennahdha est en l’occurrence un procédé par lequel on dépossède les humains de leur capacité d’agir et de réfléchir par eux-mêmes pour les rendre malléables et serviles entièrement dévoués pour la prétendue cause d’un être supérieur aux desseins cosmiques et impériaux. En toute logique, on peut considérer le mot travail dans son acceptation islamique comme étant une activité régie non par des codes humains, mais par des codes non formalisés et dont la finalité est de muer l’humain en chair à canon en vue de promouvoir une idéologie ou un système de valeurs sur le modèle du Reich nazi. Dans le cas d’espèce, il s’agit d’activisme ultra-violent sur le sentier d’Allah qui nécessite effectivement un embrigadement et enrégimentement des masses musulmanes. La seule force du monde musulman réside moins dans ses capacités de travailler, de produire, d’innover que dans ses capacités à produire et fabriquer des musulmans engagés religieusement dans la propagation de leur croyance. Le travail devient ainsi un moyen d’action dont le but ultime est de promouvoir et de défendre l’Islam au mépris de sa propre vie et la vie d’autrui. N’est musulman que celui qui oeuvre pour Dieu par l’épée tel que le définit justement Ennahdha mué depuis la crise syrienne, voire libyenne en véritables sergents-recruteurs des combattants djihadistes prêts à donner leur vie pour faire triompher le wahhabisme impérial. Le djihad islamiste apparaît comme une variable d’ajustement du chômage endémique qui frappe les jeunes tunisiens. En toute évidence, en mettant en équation travail et djihad Ennahdha est en train de faire reculer le chômage en Tunisie en offrant aux jeunes tunisiens des nouveaux débouchés: mourir pour la résurrection de son âme avec 72 vierges en prime. Seul l’activisme djihadiste peut aider la Tunisie de sortir de son marasme économique et social. Aussi comme dirait Malthus dans son banquet de la nature plus il y aura des couverts disponibles moins il y aura des bouches à nourrir et plus cela procurera davantage des moyens de subsistance à la population. Mais à la différence de Malthus hostile aux mariages précoces Ennahdha fait de cette variable une priorité absolue de son programme politique. Avec la forte probabilité de la mortalité chez les jeunes tunisiens, elle se doit d’ y remédier en développant une politique démographique fondée sur des mariages précoces de caractère polygamique afin que les futurs martyrs puissent pérenniser leur descendance. Instaurer un principe de vase-communicant avec des entrées et sorties permanentes avec un taux de natalité supérieur au taux de mortalité. Ennahdha inquiète de la baisse de la fécondité chez la femme tunisienne, s’emploie et s’active de rétablir l’ordre nataliste tel que le dessine le Coran qui fait obligation aux musulmans de procréer et de s’accroître pour renforcer et protéger leur communauté.
Aussi la natalité est considéré comme une bénédiction d’Allah et fortement recommandé par le Prophète: « Epousez une femme affectueuse et féconde, car je serai fier de votre multitude le jour du jugement. » et dans une autre version: « je surpasserai (par ma communauté) en nombre, les autres prophètes au jour de la résurrection. » (hadith n° 1754 rapporté par Abu Dâoûd et n° 3175 rapporté par En-Nassa’i). »
La femme musulmane n’est femme que si elle est féconde. Ne dit-on pas que le paradis coule sous les pieds des mères, celles qui enfantent et participent à la vaillance démographique de leur communauté. Ne pas le faire, revient à commettre un sacrilège puisqu’une bonne musulmane ne doit pas refuser ce que Dieu lui a donné. Par voie de conséquence, il ne peut y avoir de planning familial dans un environnement musulman. La Tunisie qui a su maîtriser la natalité, se doit aujourd’hui sous l’impulsion d’Ennahdha de retrouver la voie nataliste qui s’impose aux musulmans qui passera par l’abaissement de l’âge nubile au mariage.
L’avenir de la femme tunisienne à l’image de la femme palestinienne et la majorité des femmes musulmanes aura désormais pour seule obligation de contribuer à la puissance démographique de sa communauté. Paraît-il la femme qui donne le plus de vaillants combattants à Dieu est celle qui lui plaît le plus. Et inversement. Ni désirs, ni plaisir, ni conjectures. Seule la procréation est sa seule raison d’être et de vivre. Selon les natalistes islamistes, une femme musulmane qui se soustrait à ses obligations de ventre fécond ne peut prétendre vénérer le Prophète et indigne par conséquent de sa religion. Pour Ennahdha, il s’agit d’appliquer les prescrits de la religion dont le Prophète avait promis d’en faire la première religion au monde en nombre de croyants. En Tunisie où la femme dont l’émancipation s’est traduite par la baisse de fécondité doit se résoudre à travailler pour retrouver le chemin que Dieu et son Prophète lui ont fixé: devenir un champ de labour pour leurs époux et concubins. La réappropriation de son corps par l’homme sera son seul destin humain. Dans la religion musulmane, le corps de la femme (ainsi que sa capacité d’enfantement) est assimilé à un bien matériel, une propriété au même titre que n’importe quelle autre, semble-t-il qu’ Allah (verset n° 223 de la sourate n° 2) et son Prophète (saws) (hadiths sahih n° 4794 et 4795 rapportés par Bokhâri, n° 2594, 2595 et 2596 rapportés par Muslim, n° 1160 rapporté par Et-Tirmîdhi, n° 1829 rapporté par Abu Dâoûd et n° 1853 rapporté par Ibn Mâja) ont donné les pleins pouvoirs à l’homme en lui spécifiant clairement l’entière liberté de disposer selon son bon vouloir de son corps. Le corps féminin est un exutoire pour le mâle musulman pour assouvir ses pulsions sexuelles, un simple objet de consommation sexuelle.
L’avenir de la femme tunisienne s’inscrit désormais dans son passé. L’homme tunisien grâce à Ennahdha va travailler à reconquérir le corps de sa femme et redonner à l’Islam sa vigueur démographique afin d’en faire une force de frappe redoutable, une véritable arme de destruction massive. La politique maritale et nataliste d’ Ennahdha est une politique de sang et de larmes pour la Tunisie. En toute évidence, il ne faut surtout pas se laisser abuser par cet argument fallacieux qui consiste à dire: « Regardez depuis 1956, vous avez fait preuve de patience en ménageant nos prédécesseurs en leur laissant plus de temps qu’il en fallait, alors qu’avec nous vous êtes impatients et vous nous condamnez avant même que nous ayons fait nos preuves. » Il faut avouer qu’ils excellent en matière de victimisation, eux qui avaient la réputation de soldats de l’ombre qui ne laissaient aucune chance à leurs victimes qu’ils prenaient toujours par surprise à cause de leur couardise légendaire et leur sens inné de la trahison. Dire que les anciens régimes ont bénéficié de mansuétude et de complaisance de la part du peuple tunisien est faux et archi-faux et une négation des luttes sociales en Tunisie.
Laissez les coudées franches aux islamistes c’est comme si on laissait les pyromanes continuer à allumer des nouveaux foyers d’incendie en toute impunité et empêcher ainsi les pompiers de circonscrire les feux qui embrasent tout sur leur passage. Contrairement à Bourguiba et Ben Ali qui avaient d’une certaine manière un projet pour leur pays quand bien même ce dernier avait fait preuve d’un appétit glouton, l’organisation fasciste et mafieuse d’Ennahdha a surtout le devoir de satisfaire les exigences de ces donneurs d’ordres américano_wahhabites. Comme toute officine de mercenariat, elle doit scrupuleusement suivre la feuille de route que ses commanditaires lui ont fixée: baliser le terrain par tous les moyens à la wahhabisation du pays. Ni projet économique, ni culturel, ni social, ni humain, ni politique, ni souverainiste, ni de santé publique, ni d’ouverture sur le monde, ni de développement durable, ni de protection de l’environnement etc.. Son seul projet est de créer les conditions institutionnelles et religieuses à la vassalisation de la Tunisie en lui faisant perdre sa dignité, sa culture, son âme et son indépendance. Les multiplies et incessantes allées et venues des prédicateurs-mercenaires entre Tunis, Djeddah et Doha, sont révélatrices du processus en cours de rattachement de la Tunisie à l’attelage wahhabite bicéphale: salafiste et islamiste. L’organisation félonne d’Ennahdha débordant de zèle se fait fort de satisfaire les sombres desseins de ses donneurs d’ordres pour le pays qui consistent à faire de la Tunisie une vitrine (un laboratoire) de l’islamisme apaisé, apprivoisé et domestiqué. Les tunisiens qui auraient pu tirer la leçon de la tragédie algérienne nonobstant les meurtrissures que leur a infligées Ennahdha dans un passé récent ont opté le plus « démocratiquement » au monde pour une organisation sectaire et terroriste. A cause du vaudeville électoral mis en scène par l’I.S.I.E. le bras électoral d’Ennahdha, le pays est en train de sombrer corps et âme dans un univers féodal avec son point d’orgue: l’Emirat salafiste de Sejnane, un petite ville de 45 000 habitants dans la région de Bizerte. L’émergence de cet Emirat n’est rien d’autre que le prélude de nouveaux émirats salafistes en gestation actuellement en Tunisie. La wahhabisation du pays dépend de sa féodalisation. Seul son émiettement et sa grande division, en effet, en plusieurs unités territoriales, où est imposé un ordre moral liberticide et criminel (la charia) peut favoriser l’intégration de la Tunisie dans le futur Califat wahhabite. Ce Calfat dont le nom est associé aux deux des 3 plus grands génocides de tous les temps, ceux des hindous, l’hindou Kush plus de 80 millions de mort et l’arménien plus 1 500 000 morts. Outre le génocide berbère au XI ème siècle perpétré par les tribus des Bani Hillal et leurs alliés.
Les tunisiens signent la fin de leurs rêves démocratiques et des libertés humaines les plus élémentaires en confiant les rênes du pays au lieutenant du R. Ghannouchi le dénommé Jébali, agent du terrorisme islamiste et nostalgique patenté du Califat, n’a jamais fait mystère des desseins hégémoniques de ses maîtres-esclavagistes pour la Tunisie. Faire d’elle un morceau du puzzle califien. La Tunisie à défaut d’être un laboratoire d’idées fait preuve d’un masochisme inédit dans l’histoire universelle. En effet, elle fait des pires ennemis de la république les pilotes de son destin politique et humain. Tout donne à croire qu’pays des guignols où le benêt est roi et l’intellectuel est mis au pilori l’amnésie est licite (hallal) et la mémoire est illicite (haram). Comme par enchantement tous les crimes terroristes d’Ennahdha se sont trouvés effacés de la mémoire sélective des masses tunisiennes. Des hommes comme Ahmed Mestiri et Hamma Hammami, figures héroïques de la dignité tunisienne sont occultés de leur mémoire. En terre d’Islam où l’ordre républicain n’est pas la voie (tarik dans le sens de charia) qui mène à Dieu, seul l’ordre théocratique est garant du repos des âmes musulmanes.