La marche de sel…

Pour qui vais- je encore écrire ? Serait-ce encore un truc à la roman fleuve…des notes d’une mal…ou paroles de poètes que Dieu n’aime pas ne souffre pas !Ni l’un ni l’autre car aux personnes qui tiennent de tels propos en lisant chez moi ou chez d’autres, je leur dis dédaigneusement comme je vous plains, vous n’avez encore rien compris et vous ne comprendrez rien! Surfez ailleurs, vous me dégoûtez car ce même Dieu que vous interpelez, ne vous regarde même pas.

Il n’aime ni les cœurs ni les esprits gelés!

Non, ce soir je regarde en boucle la vidéo de Yassine, celle de cette maman en deuil à l’itissam el Massir, les efforts effrénés de certains amis et jeunes de cette toile magnifique qu’est facebook.

Les images revirelotent en cadence saccadée dans ma tête. Je réentends les hélico sur nos têtes, le son des tirs, les infos qui nous tenaient haletants d’appels à l’aide et de secours..

C’était un certain 14 JANVIER 2011.

Un couvre –feu annoncé, mon fils récupéré en catastrophe puis ce non stop de peurs et de courage devant nos maisons le soir à garder.

Un gazage criminel de notre joie d’être libérés sur un sappage de moral sournoisement étudié et soutenu par une majorité silencieuse impopulaire.

Des scénarios à l’horreur, de l’intox secondée par de l’info populaire avec nos téléphones arabes, nos cellulaires et cette toile de facebookers peu initiés mais braves qui faisaient courageusement face aux manigances d’un gouvernement pourri qui nous vendait en gros et non au détail en attendant de liquider au grand max les affaires et les intérêts des partants.

Dés lors commençait à s’organiser la contre-révolution.

Dés lors, la notre commençait à perdre pied.

Je revois les filles du président déchu à la reprise de l’école de leurs enfants changer de look se faisons plus discrètes des voitures moins tape à l’œil, un profil bas. Elles n’étaient pas les seules d’ailleurs à afficher cette parcimonie d’affichage.

J’en ai même repèré quelques uns qui peu de temps après zaba très peu inquiétès recommençaient à reconstruire et badigeonner.

Le soir, leurs marmots pleureurs et pourris réorganisaient des soirées fermées.Ils se shootaient la fureur du peuple entre coke et taz dans des teuf arrosées.

Les clans jonglaient à liquider les preuves, ramasser le max de pécule pendant que des fous fougueux de la révolution hurlaient leur colère pacifiquement sur la place la kasba.

Et lorsque la nuit arrivait, les ardeurs se multipliaient et les responsables de la grande farce je dirai, s’ingénièrent à nous faire peur et à nous faire trembler.

Des snippers furent dressés en silence puis éjectés dans la circulation pour faire diversion nous tenir suspendus au rythme des crimes qu’ils commettaient des tueries qu’on leur ordonnait et ils accomplissaient ces abominations en se vengeant sans scrupule ni choix étudié sur tout ce qui bouge à bout de leurs armes dernière perfection. Des morts sont tombés après le départ de zaba et le gouvernement continue à les déclamer, à se rire de nos angoisses et de l’horreur qu’il nous a fait vivre.

Sebsi en bon parleur arrogant et moqueur se désengage de toutes responsabilités, scotomise en double aveugle les actes de son prédécesseur, le sort en vainqueur presque en héros. Il cultive sa personnalité dans une véracité qui nous déplait mais notre avis lui importe peu encore moins les vies ôtées.

Pourquoi devrai-il s’en inquiéter, la kanassa (les snippers )n’a pas existé !

C’était juste dans nos têtes.

Du délire et de la dissociation chez un peuple mégalomane qu’on peut facilement mener en bateau et puis le grand nigaud s’égosille à ne plus se taire avec son fameux « dégage » !

De fil en aiguille en remontant ces six ou sept mois de la révolution, je m’amende à croire que cela n’était qu’un horrible scénario écrit dans la boue et le sang de certains innocents que les commanditaires ont lâchement sacrifiés et avec brio pour nous faire marcher, croire à la révolution alors que tout a été bien étudié, bien calculé du départ de zaba aux regards vicieux et non malicieux de mohamed el ganouchi aux menaces de fria le lendemain du départ de zaba sur un peuple terrifié aux inconséquentes bavures qui s’ensuivirent de la police et des policiers, des crimes organisés, du vandalisme populaire activé et encouragé, des sit-in boycottés et tabassés, de l’armée et son vrai rôle dans cette grande mascarade jusqu’à aujourd’hui.

Nous déteignons comme par magie sur les peuples à côté. L’Egypte s’enflamme, nos cœurs aussi. Nous balbutions de prières le jour pour eux et pour nous lorsque la nuit porteuse de malheurs arrivait !

Bahreïn, la Syrie, le Maroc encore un peu l’Algérie puis un autre feu d’artifice pour bien nous occuper: la Libye s’embrase !

Bel et terrible effet domino !

Un front, des réfugiés, des abus, des fauteurs encore des suceurs de sang tatouent lâchement dans la chair des misérables!

Les guerres ont toujours permis à une poignée de faire son blé.De nouvelles fortunes se créent.C’est connu, je n’invente rien ! Une vague d’arrestation, une panoplie de procès, remaniements ministériels sur des vaguelettes de protestation sur de l’inconcrétisation des revendications populaires.

La caravane passe et le chien est empêché d’aboyer.

Les caravanes sont identiques bizarrement identiques comme dans la gémellarité et des révolutions clones ont spontanément naquis, naissent ou sont en cours de gestation.

Des contre-révolutions sont elles aussi clonées de la même manière aussi bizarre que saugrenue aussi bizarre qu’absurde car le même vent la même politique d’action du régime de la terreur du führer de despotisme de diabolisation de déstabilisation précipitée le chaos la fuite et l’abdication. Puis les snippers prennent le relais et font tomber des victimes pour bien imager cette orchestration diabolisée par des têtes pensantes, je veux bien deviner ailleurs que dans les pays où se jouent ces drames.

Qui est derrière tout cela car c’est bien d’un jeu qu’il s’agit !

Un jeu vil démoniaque et impie.

Il n’y a pas de quoi s’en frotter les mains ni se lécher les babines car nous sommes dans le seul registre de la bestialité organisée calculée et savamment étudiée.

Certains parlent même de la fin du monde en 2012 commanditée par des puissances autre que le créateur de cet univers dans un intérêt perfide et non élucidé.

Hitler n’en fait pas partie, l’équipe est autre et une race aryenne ou encore supérieure sera sauvegardée et en émergera.

C’est ce qui se répète dans les coulisses médiatisées.

Dans tous les cas prémices ou pas de fin du monde, ces révolutions et ces contre révolutions servent largement les intérêts et profitent aux fortunes du monde de s’engraisser que ce soit en ventes d’armes, de spoliation de pays de délocalisation de partis pour en planter d’autres moins radicalisés ou qui conviennent mieux aux grandes puissances qui règnent sur nous en maîtres absolus.

Mais ceux qu’oublient ces maîtres seigneurs c’est qu’ils peuvent composer avec tout sauf la colère et le mépris de la foule du peuple.

IL NE FAUT PAS NOUS SOUSESTIMER!

L’histoire regorge d’exemple à prendre en considération sinon je tiens à les avertir puissamment à ce qu’ils s’attendent à ce que nous entamons nous aussi « la marche de sel » à la Gandhi dos au vent linceuls sur les épaules armés de nos rêves et de nos écrits.

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