Diverses associations de protection des droits humains, comme la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), au sein de l’Observatoire pour la défense des droits humains, condamnent la détention arbitraire de Sihem Ben Sedrine, présidente de l’Instance vérité et dignité, qui dure 160 jours.
En réponse au harcèlement judiciaire qu’elle subit, elle a déclenché une grève de faim le 14 janvier, un jour symbolique qui marque le 14e anniversaire de la Révolution tunisienne pour la liberté et la dignité.
À l’âge de 74 ans, la journaliste tunisienne et protectrice des droits humains subsiste un personnage central dans le combat pour la justice. De 2014 à 2018, elle dirige l’Instance vérité et dignité (IVD), fondement de la justice en période de transition.
Sa détention, dès août 2024 dans le prison de détention pour femmes de la Manouba, représente un mouvement répressif visant des journalistes, des militants et des opposants au régime en place.
Depuis plus de 160 jours que Sihem Ben Sedrine est incarcérée dans la prison de Manouba.
Sihem Ben Sedrine condamne non seulement l’injustice qu’elle subit, mais également le manquement des autorités politiques actuelles à mettre en place une justice appropriée et autonome.
Elle souligne aussi leur collaboration dans la gestion des cas des défenseurs et défenseuses des droits de l’homme et des victimes, caractérisée par une politique manifeste d’impunité pour ceux qui ont commis des crimes sous le régime autoritaire.