Sachant que Mr Hamadi Jebali, ingénieur de formation journaliste et un militant contre Zaba avait écopé de 16 années de sa vie en détentions dont 10 en cellule individuelle, aussi comme citoyen tunisien je lui suis redevable pour sa lutte contre l’oppression et les sacrifices endurés à lui et sa famille et tout comme quelques milliers de tunisiens depuis l’indépendance à ce jour ayant vécus les mêmes souffrances à différents degrés.Aussi j’exige que nos gouvernants ouvrent ces dossiers, crées une commission de réhabilitation et d’indemnisations physiques et morales de ses victimes de la dictature depuis 1956 à ce jour ceci pour leurs rendre hommages pour leurs courage et services rendus à la nation.
Sachant également suite à la victoire de Ennahdha Mr Hamadi Jebali était apparue à la télévision Watania 1 aux infos de 20 h au prime time pour s’autoproclamer premier ministre provisoire de transition de la futur constituante, faisant suite à sa nomination comme candidat pour cette fonction suprême par son partie Ennahdha ; cette proclamation“ fracassante“ était normal compte tenu des résultats du scrutin et des usages démocratiques.
Mais détrompez vous Mr Jebali la direction d’un pays – surtout les fonctions de souverainetés – pendant cette période de transition se décide à partir de la première réunion de la constituante prévue pour le 22 novembre 2011, par ses élus suite à un large consensus comme suit:
1- Les résultats du scrutin du 23 octobre 2011 qui vous sont favorables.
2- Les accords entre partis et indépendants sur les portes feuilles gouvernementales qui restent à déterminer.
3- Les objectifs à atteindre et une feuille de route à établir.
4- L’opinion publique et la société civile et l’ensemble des gouvernés dont je fais partie et ceci est normal puisque gouverner et surtout présider la destinée d’un pays c’est décider aussi de mon avenir celui de mes enfants ma famille et de toutes les familles tunisiennes.
Sachez Mr Jebali que je ne vous connaissais pas comme quelques millions de tunisiens et pour causes mais depuis, vu l’importance qu’on vous a octroyée, je suivais vos commentaires de presses écrites déclarations interviews réunions et autres émissions radiotélévisés; mais avec tous mes respects et jusqu’à preuve du contraire, avec mon étiquette de citoyen gouverné, en rapport éventuellement à des séquelles dues à un très long séjour de prison, je vous trouve un homme perturbé dans vos réflexions, un homme bipolaire qui se recherche avec une ambigüité évidente entre ce qu’il dit et ce qu’il fait, une confusion totale qui a mon avis présente un dédoublement de personnalité, je vois en vous un cas pathologique du genre Dr Jekyll &Mr Hyde !
Aussi avec ce doute sur votre personnalité, je n’ai aucune confiance en vous, je dirai même plus, vous me faite peur et j’ai de sérieuses réserves sur votre capacité à diriger le prochain gouvernement même à titre provisoire, et pour preuve et ce n’est pas une exception votre dérapage je dirai même votre délire à Sousse dimanche dernier, vous avez commis une erreur monumentale avec votre discours d’un autre âge sur le 6éme califat, ce qui encore une fois conforte ma conviction concernant votre mentale!
Mr Jebali et les quelques milliers de braves citoyens comme vous depuis 1956, qui ont été exclus exilés persécutés mais aussi mis en résidences surveillées voir même emprisonnés et torturés; ses exactions sont déplorables et ne sauraient être excusées ni légitimées et je les condamne fermement et j’exige que les dictateurs et les personnes responsables soient jugés pour crimes contre le peuple tunisien, aussi le pays doit vous rendre hommage à tous.
Mais comprenez que ceci ne donne ni à vous ni aux autres qui ont souffert comme vous une légitimité pénitentiaire, aussi il ne faut pas s’attendre à voire un blanc seing, d’agir à votre guise avec une certaine primauté voir même l’intention revancharde; nous demandons à nos gouvernants d’aujourd’hui, pendant cette période de transition de “compétences“ et non de “reconnaissances“.
Pour confirmer mes craintes, Mr Abdelfattah Mourou expliquais dans la presse que son retrait d’Ennahdha étais du entre autres raisons aux divergences internes et surtout le fait que plusieurs dirigeants et adhérents estimaient que d’avoir été incarcérés dans les prisons tunisiennes leur conférait une sorte de légitimité, une sorte de privilège pour gouverner un jour le pays, c’est irrationnel ?
Sachant que les questions que je me pose sont les suivantes: peut-on croire que ceux qui ont vécu plus de 15 ans en exils sans retourner en Tunisie connaissent la réalité du pays ? Que quelqu’un qui a été incarcéré avec toutes les exactions, l’isolement et les tortures et surtout en cellule individuelle pendant plus de 10 ans est conscient des réalités des choses en Tunisie et dans le monde? N’est il pas déconnecté du réel, ne vis t’il pas dans une léthargie langueur voir même un étiolement qui lui font perdre le sens des valeurs ?
Aussi comme d’usage ailleurs dans d’autres “vielles démocratie“, j’exige de soumettre à des examens psychologiques les personnes ayant été incarcérés plus de 5 ans et qui aspirent à des responsabilités de gouvernance et de prouver qu’ils ont subies un programme de réinsertion social et d’avoir été suivi dans leur vie quotidienne post pénitentiaire par un psychologue rapport et attestation médicale faisant foi et confirmant médicalement que vous avez la capacité physique et morale pour accéder à la fonction publique? Sans oublier une déclaration sur l’honneur de vos biens celui de votre famille et qui vous obligent tous à ne posséder aucuns biens ni en Tunisie ni à l’étranger pendant l’exercice de vos fonctions? Et aussi une déclaration unique des revenues fiscales des 5 dernières années pour vous et votre épouse en plus d’un bulletin n°3 ? C’est une fonction publique à laquelle vous sollicitez, alors Mr Jebali et toutes personnes dans votre cas vous savez ce qui vous reste à faire pour accéder à l’investiture supréme?
Aussi je conclu pour dire que je veux pour mon pays au sein de la 2éme république un projet politique clairement progressiste, je veux qu’on va de l’avant vers un régime démocratique qui garantira les conditions optimales pour le succès de la transition, vers un régime semi- présidentiel adapté à la Tunisie du 21éme siècle et répondant aux objectifs des révolutions.