Je vomis la terre entière

Je suis à sec tellement que cela bourdonne dans ma tête. Une nuit sans rêve déchire les lamentations de cette maman, Un gamin sur les bras si tôt éclos si tôt retiréCe que nous vivons est terrible

Le pays se meurt

L’histoire se réécrit dans le sang

Quel en est le but ?

Quels en sont les soubassements ?

Comment sacrifier nos enfants sans souci ni encombrement ?

Comment afficher notre indifférence dans le génie de la légitimité ?

Comment oser encore soutenir ce regard qui pleure et me cherche ?

Comment répondre à l’autre qui s’accroche douloureusement à l’enfance sacrifiée?

comment laisser encore en nous le silence de ces corps ficelés?

Comment oser marcher dormir et encore vivre ?

Je vomis la terre entière

Eteignez vos voix, les cris de la foule déflagre les mémoires amnésiées

Videz vos morts, les cadavres sont à plagier

Sourire rempli de terre, cœur en apnée

Barbarie sans limite les blessures aussi

Campement de la douleur comme une crête de désespoir

L’horreur un film un journal de déboires

Rêves aplatis, nuits aux accents insoutenables

Marche macabre au son de tirs et de balles festives

Rugissement de la haine et des feintes rixées

Chants entonnés sous les bombes dans des combats inégalés

Raid des matraques et de la batte qui défonce les intimités

Ivre de haine inhumaine et criminelle

Il me faut écrire pour espérer vivre !

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